Akira Kurosawa nous montre ici, un de ses meilleurs films ainsi qu'un des meilleurs films japonais. Les costumes sont vraiment beau, très diversifiés. Les batailles épiques nous plongent dans l'incompréhension d'un père envers ses trois fils. N'étant pas trop fan de ce genre de film, faut dire que là j'ai bien aimé: mais il y a quand même une petite baisse de rythme vers le milieu vite rattrapée par divers écenements.
Un Kurosawa passionnant qui durant 2h30 nous emmène dans les méandres de l'avidité du pouvoir et de la vengeance; non exempt de quelques petites longueurs Ran se suit de bout en bout grâce à un scénario tortueux, à une mise en scène somptueuse et Ran comporte des belles scènes de combats (dommage par contre que la chute des cavaliers de leurs montures ne semblent pas naturelle). Chez Kurosawa il y a toujours aussi une interprétation de qualité notamment celle de ce patriarche sombrant dans la folie.
Avec "Ran", Akira Kurosawa signe son œuvre la plus ambitieuse, fruit d'un travail de plusieurs années dans le seul et unique but de s'approcher de la perfection. Et d'ailleurs le film n'est jamais vraiment loin de la perfection. Adaptation libre du "Roi Lear" de Shakespeare, auteur largement apprécié par le cinéaste ("Le Château de l'araignée" est une adaptation de "Macbeth", "Les Salauds dorment en paix" une variation de "Hamlet"), "Ran" est une œuvre brute nous plongeant dans le chaos d'un Japon féodal dévoré par l'ambition, la conspiration et la violence. Il suffit qu'un seigneur décide de déléguer son pouvoir à un de ses fils pour que la guerre éclate, rappelant avec cynisme combien l'homme (et la femme d'ailleurs car elle a le rôle le plus fourbe) est toujours très doué pour rompre le fragile équilibre de la paix. Il y a donc beaucoup de fourberie dans "Ran" et surtout beaucoup de violence, très graphique. La scène de bataille centrale, avec ses cadavres entassés dans des postures crispées de douleurs, ses flèches qui fusent dans tous les sens et ses flammes dévorant le château, est la plus marquante, véritable déluge d'horreurs montrant la guerre dans sa plus grande atrocité. Visuellement, "Ran" est d'ailleurs l'un des plus beaux films de son réalisateur avec une utilisation de la couleur qui tient à la fois de l'astuce narrative (elle permet de savoir dans quel camp sont les soldats) que de la pure mise en scène. Que ce soit le blanc, le jaune, le rouge ou le bleu, chaque couleur est mise en valeur par une mise en scène toujours aussi magnifique, faites de longs plans soigneusement composés, donnant la part belle au jeu des acteurs. Tous sont d'ailleurs excellents, Tatsuya Nakadai dominant l'ensemble en seigneur sombrant dans la folie face à toute cette violence qu'il a engendré. Si l'on pourrait d'ailleurs reprocher quelque chose à "Ran", c'est ses longueurs quand il s'attarde sur le seigneur devenu fou dans sa deuxième partie. Bien que nécessaires, ces scènes viennent plomber un peu le rythme narratif du film mais lui apportent malgré tout une profondeur et une beauté qui ne seraient pas là sans elles. En soi, c'est donc une pure réussite, une grande fresque qui mérite amplement les années de travail que Kurosawa a passé dessus et qui rappelle combien le cinéaste jouait dans la cour des grands et combien aujourd'hui toute la puissance de sa mise en scène tend à devenir intemporelle.
Je viens tout juste de le finir, et je vous le dit, RAN est un chef-d'oeuvre ! Malgré quelques longueurs et dialogues qui aurai pu être supprimé, la beautée des paysages, et des spoiler: ( trop peu malheureusement ) combats sont magnifique. En regardant ce film on peut ce dire "mais pourquoi je l'ai acheté !", mas quand on voit certaines scènes, on comprend très bien pourquoi. RAN est culte, grandiose, démesuré même, et fait partis des films qu'il faut voir. Mais attention, on peut ne pas aimer ce film. Personnellement je suis presque totalement sous son charme.
Démarquage du Roi Lear de Shakespeare dans le Japon du XVIe siècle, Ran est une épopée énorme contant les malheurs et la déchéance jusqu’à l’anéantissement total d’une famille marquée par le sang et la mort… La scène inaugurale, dans la plus pure tradition du théâtre nô ouvre superbement le film par la confrontation du vieux roi Hidetora et de ses fils. Elle est suivie d’une scène de bataille terrible et d’autant plus oppressante qu’on n’en perçoit aucun bruit et qu’elle est seulement accompagnée d’un fond musical qui se révèle un tragique contrepoint. Des scènes de famille d’une force inouïe se succèdent où sont passés en revue tous les pires sentiments de l’humanité. Les portraits parallèles des deux brus du vieux roi sont d’une justesse psychologique saisissante, opposant Dame Kaede, sorte de Lady Macbeth implacable et cruelle dans son désir de vengeance, et Dame Sué, qui a trouvé sa voie dans le bouddhisme. Œuvre noire, œuvre de fin de carrière et de vie, Ran affiche un pessimisme foncier qui trouve son point culminant dans la diatribe finale du bouffon Kyoami à l’encontre des dieux… La réalisation est d’une virtuosité continuelle avec une recherche incessante sur chaque plan, chaque cadrage, les couleurs, les sons, les bruits… Jamais peut-être la guerre n’avait été filmée de cette façon réaliste et implacable, belle comme la mort (les armées d’arquebusiers qui déciment les troupes du seigneur arrogant et sûr de sa force). Le miracle est la façon dont Kurosawa rend compte de la grandeur shakespearienne et de son contenu tout en inscrivant ce film dans son discours personnel et même intime (voir notamment les dialogues entre le roi et son bouffon). La fin touche au sublime alors même que le dénouement de cette terrible histoire est suggéré et non montré, la représentation imaginaire atteignant des sommets bien plus élevés que celle de la réalité.
Film d'une grande poésie, d'une splendeur visuelle éblouissante, et grandiose peinture de la folie des hommes, dans la guerre et le parricide. La scène de la bataille est peut-être à ranger parmi les plus beaux moments du cinéma.
Il était une fois un roi qui avait trois fils... j'aime le début. J'aime la suite et moins la fin. Trop longue, larmoyante. Blablabla... Kurosawa san a fait mieux avant et après. Néanmoins les costumes ont bien mérité leur oscar.
"Kurosawa" encore et toujours en très grande forme. Avec "Ran" il nous sert un film tout simplement sublime. Que ce soit par les décors, l'ambiance,les costumes ou les acteurs l'on ne peut pas être déçu. Un film qui restera longtemps gravé dans les mémoire set dans le podium des meilleurs film sur l"EDO". Seul point négatif, un milieu de film plutôt long.
Quand Kurosawa s'inspire du Roi Lear ,cela donne Ran (le chaos en vo) ou les relations et la destinée tragique d'un père et de ses 3 fils.Sur 2h40 ,il y a bien quelques longueurs (le début plutôt mou et la tirade finale chiante) inhérentes a l'origine théâtrale du scénario mais les scènes de batailles (celle du milieu couverte par le seul lyrisme musicale est esthétiquement somptueuse) équilibrent et dynamisent le tout.La réalisation grandiose (1500 figurants et 200 chevaux !!!) associé a des dialogues ciselés ,des décors exterieurs immenses et des costumes flamboyants étouffent un peu le jeu de comédiens manquants globalement de charismes sauf ceux du fou et de l’épouse du fils ainé assoiffée de vengeance.Maitre Akira traite avec talent des thèmes aussi intemporels que : vanité, corruption, inéluctabilité de la mort... RAN ou le sombre et pessimiste portrait de notre humanité !!!!
J'ai trouvé ça très beau, Une vrai peinture en mouvement, un véritable art visuel dont le rythme ne fait que renforcer la puissance quasi mystique de l'oeuve. Les scènes sont très bien dialoguées et les prestations d'acteurs sont très bonne. Mis à part une ou deux scènes un peu longuettes j'ai vraiment beaucoup aimé.
Immense fresque, Ran ne souffre finalement que d'un seul défaut, ses quelques longueurs. Autrement, les décors sont majestueux, le scénario épique et dramatique. Une véritable pièce de théâtre au cinéma, aux mêmes ressorts dramatiques, jouée comme telle par un excellent casting.
Ran est un bon film, dans lequel on assiste à 2h30 de belle image dans de magnifiques décors. Les acteurs sont très bons, les costumes très beau et un scnéario intéressant. Ce film possède pour moi un seul défaut, c'est que malgré un bon scénario le film n'a pas réussis à me captivé, j'ai sentis des longeurs et parfois trouvé des scènes inutiles. L'ensemble reste bon et la beauté des images fait son effet.