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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 28 novembre 2009
Dès la première seconde Kurosawa nous accroche et on ne lâchera pas durant les deux bonnes heures et demi que durent le film. Cette famille dont l'on sait dès le début qu'elle va avoir un destin tragique par divers événements annonciateurs de la catastrophe à venir, va se déchirer, se battre, sombrer dans la folie, dans la haine et voir resurgir ses démons oubliés, le tout avec une mise en scène exemplaire, des paysages magnifiques filmés en plans fixes, magnifiquement cadrés. Ran est une réussite, Ran n'oublie jamais d'être envoûtant.
S'inspirant du roi Lear, Kurosawa signa là une fresque qui lui couta beaucoup de temps et d'énergie. Si certains choix artistiques complétement kitch ne sont pas du tout du meilleur goût, Ran reste une œuvre puissante ou la virtuosité de son réalisateur est toujours aussi magistrale signant quelques scènes absolument grandiose. Cependant le casting a parfois tendance à partir complétement en roue libre ce qui est accentué par une V.F. catastrophique.
Il était une fois un roi qui avait trois fils... j'aime le début. J'aime la suite et moins la fin. Trop longue, larmoyante. Blablabla... Kurosawa san a fait mieux avant et après. Néanmoins les costumes ont bien mérité leur oscar.
Quand Kurosawa s'inspire du Roi Lear ,cela donne Ran (le chaos en vo) ou les relations et la destinée tragique d'un père et de ses 3 fils.Sur 2h40 ,il y a bien quelques longueurs (le début plutôt mou et la tirade finale chiante) inhérentes a l'origine théâtrale du scénario mais les scènes de batailles (celle du milieu couverte par le seul lyrisme musicale est esthétiquement somptueuse) équilibrent et dynamisent le tout.La réalisation grandiose (1500 figurants et 200 chevaux !!!) associé a des dialogues ciselés ,des décors exterieurs immenses et des costumes flamboyants étouffent un peu le jeu de comédiens manquants globalement de charismes sauf ceux du fou et de l’épouse du fils ainé assoiffée de vengeance.Maitre Akira traite avec talent des thèmes aussi intemporels que : vanité, corruption, inéluctabilité de la mort... RAN ou le sombre et pessimiste portrait de notre humanité !!!!
J'ai trouvé le jeu des acteurs très bon, mais hélas, c'est à peu près tout. Le rythme est inexistant et le scénario est relativement inintéressant en plus d'être très éloigné de nos repères culturels. Ce n'est ni impressionnant, ni drôle, ni enrichissant. Tous les films de Kurosawa ne peuvent pas s'exporter...
Akira Kurosawa,pourtant le maître du cinéma asiatique de samourais,est peu connu en France.C'est bien dommage."Ran"est une fresque historique ambitieuse,librement adaptée de Shakespeare.Déconcertante,cette oeuvre l'est picturalement(couleurs volontairement criardes),l'est par le jeu des acteurs(en surjeu permanent),ou encore par son côté fantasmagorique.Une réflexion désenchantée sur la bétise des hommes,ou mème le dieu du ciel ne peut rien y changer.3 frères assoiffés de pouvoir,qui complotent contre leur père,ancien seigneur féodal.Des frères qui s'entretuent sur le champ de bataille,manipulés par une femme vengeresse.Les nuages présents tout au long du film représentent une menace latente,qui éclate à la fin.Dramatique et ...Shakespearien! Kurosawa étire son récit en longueur,plus concentré sur sa photographie que sur ses acteurs,mais livre une référence du genre.
Film majestueux à l'apogée du talent de Kurosawa, une œuvre grandiose dans l'époque féodale japonaise. Un grand talent que les films asiatiques de ce style devrait suivre (je parle pour ces affreux films de bastons ou de guerre (on ne sait pas trop) chinois/honk-kongais du genre "les seigneurs de la guerre"," 3 royaumes" etc...). Akira Kurosawa est décidément aussi à l'aise avec les projets faramineux qu'avec les projets plus intimistes.
Magistral! Splendide! «Ran» (1985) est un miracle! Réaliser un tel film, au beau milieu des années 80, avec tous les moyens d'une superproduction, sans jamais sombrer dans la facilité, le kitsch ou le tape-à-l'oeil, était une gageure. Et c'est pourtant une réussite totale! Vingt-huit ans après «Le château de l'araignée», qui adaptait brillamment «Macbeth», Kurosawa réussit haut la main une autre transposition shakespearienne très libre, celle de «King Lear», en s'inspirant par ailleurs de la vieille légende japonaise des trois flèches et en assumant une nouvelle fois les conventions du théâtre Nô. Le réalisateur a préalablement peint tous les plans de son film; et «Ran» est de fait, de sa première seconde à sa dernière, un pur chef-d'oeuvre pictural. Méditation désespérée sur le pouvoir, la guerre et la violence, il s'agit par ailleurs d'une des plus puissantes dénonciation de la folie meurtrière des hommes, mais aussi d'un des films les plus désenchantés du maître japonais. Plusieurs scènes sont à cet égard exemplatives. Par exemple, la scène centrale de la prise sanglante du château où Hidetora a trouvé refuge, seulement accompagnée de la musique remarquable, sobre et discrète de Takemitsu, et qui est ici étrangement contemplative, ou encore la scène finale où Tsurumaru, au son d'une flûte mélancolique, laisse tomber une image du Bouddha, stigmatisant l'impuissance définitive de celui-ci. Dans son ensemble, «Ran» est une contemplation, étrangement apaisée et distanciée, de la fureur des hommes. Kurosawa lui-même disait: «une série d'événements humains vus du ciel»! Et on ressort à la fois émerveillé et ébranlé de ce spectacle. Un chef-d'oeuvre absolu!
A croire qu'Akira Kurosawa n'est pas fait pour moi... Deux ans après avoir visionné "Les Sept Samouraïs" (une telle torture que je n'avais jamais osé récidiver depuis), je me suis enfin décidé à voir une autre réalisation de celui qui serait paraît-il l'un des maîtres du cinéma Japonais. Las ! Passionné par les grandes épopées interminables, pas effrayé du tout par les éventuelles longueurs qui pourraient ressortir, A.K. met les choses au clair dès le début, avec une séquence introductive faisant office de synopsis d'une bonne demie-heure et au cours de laquelle quelques guignols censés représenter l'Empire du milieu il y a quatre ou cinq siècles se retrouvent assis dans l'herbe à sortir tout un tas de sornettes, celles-ci se voyant alimentées ici et là de proverbes orientaux certes très spirituels mais ô combien ridicules. Un peu fainéant, notre bien-aimé Kurosawa ne change que rarement de plans : pour lui, le montage ne sert pas à grand-chose, pas plus qu'une éventuelle variation dans le choix des angles de prises de vues. C'est vrai, pourquoi se fatiguer ? Après tout, de près ou de loin, avec ou sans relief et quelque soit son traitement, l'action reste la même. En quoi serait-il bénéfique de lui donner une quelconque densité ? Le public n'a qu'à être un minimum patient... Le souci, c'est que mon pote Akira n'a rien à dire, juste murmurer de façon quasi-sénile de vieux contes avec des rivalités fraternelles agrémentées d'une morale de comptoir. Pour endormir les enfants, il n'y a pas plus efficace : ils vous écouteront au début avant de filer dans les bras de Morphée dès qu'ils se rendront compte que le récit ne comporte strictement aucun intérêt. Ca tombe bien, je suis un grand enfant ! Et je ne vois pas en quel honneur je me crèverais à suivre les élucubrations d'un cinéaste on ne peut plus soporifique. Je crois que je vais aller rappeler le père Castor : de toute façon, ça ne pourra pas être pire sur le fond comme sur la forme (et puis ce sera tout mimi).
Un excellent scénario avec un déchirement familial terrible. La mise en scène est parfaitement soignée, la folie qui se dégage du film est magnifiquement interprétée, surtout lors du premier massacre où l'on n'entend plus que l'orchestre sans aucun autre sons. A voir.
Un Kurosawa passionnant qui durant 2h30 nous emmène dans les méandres de l'avidité du pouvoir et de la vengeance; non exempt de quelques petites longueurs Ran se suit de bout en bout grâce à un scénario tortueux, à une mise en scène somptueuse et Ran comporte des belles scènes de combats (dommage par contre que la chute des cavaliers de leurs montures ne semblent pas naturelle). Chez Kurosawa il y a toujours aussi une interprétation de qualité notamment celle de ce patriarche sombrant dans la folie.
"Ran", c'est avant tout une photographie sublime ainsi qu' une mise en scène de pur génie, soutenu par une superbe et de gros moyens pour les batailles et costumes. Un magnifique tableau que ternit légèrement quelques longueurs (la faute à des dialogues redondants) et une histoire Shakespearienne sentant le déjà-vu. Du grand cinéma tout de même...
Ran s'inscrit dans les tragédies historiques shakespearienne avec Kagesmusha et Le chateau de l'araignée. Que dire sur ce grand film sinon qu'il est très riche qualitativement (sons, acteurs, mise en scène, dialogues, photographie) et que peu de réalisateurs n'auront aussi bien filmé la complexité de la nature humaine à travers des échanges, des regards, des batailles...Ces dernières sont tout simplement les plus belles du cinéma, mettant au placard les effets numériques des blockbusters hollywoodiens car ici ce sont de vrais figurants. Un régal à chaque plan en somme. C'est une version moderne du Roi Lear avec toute l'horreur qui caractérise ce récit, mais Kurosawa y ajoute son talent artistique d'où la présence de plans qui magnifient la Nature pour mieux la confronter avec la barbarie de l'Homme. Tous les acteurs sont remarquables, Mieko Harada en Dame Kaede ou encore le bouffon philosophe Kyoami (Ikehata). Un film absolument à voir.
J'ai trouvé ça très beau, Une vrai peinture en mouvement, un véritable art visuel dont le rythme ne fait que renforcer la puissance quasi mystique de l'oeuve. Les scènes sont très bien dialoguées et les prestations d'acteurs sont très bonne. Mis à part une ou deux scènes un peu longuettes j'ai vraiment beaucoup aimé.