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Autrui
19 abonnés
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4,0
Publiée le 23 avril 2009
Commençons par le Mal, présent dans la thématique du film, bien qu'assez peu dans sa forme ; j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Ceci n'étant bien sûr que le point de vue d'une néophyte du muet ; de plus, ce point de vue a rapidement évolué... FAUST est un film qui marque tant par sa puissance que par sa modernité. Une puissance visuelle absolument fascinante. C'est dans un tel moment de cinéma que l'on commence à se dire que...les cinéastes actuels n'ont que peu de mérite, quand, sans son, tant de choses peuvent si bien passer, de manière universelle. Par le génie de Murnau, FAUST finit par devenir un thriller que l'on suit avec attention et grande tension. Conclusion : si c'est pour le cinéma, comme Faust, je donne mon âme au Diable. Et quel Diable, ce Murnau !!!
Les quatre étoiles que j’accorde à ce film pourraient amplement se justifier ne serait-ce que par sa beauté remarquable. Mais il y a bien plus. Il y a Faust, ce mythe fascinant, traité ici de manière à la fois un peu magique et clairement esthétique, avec ses ombres et lumières entrecoupés de caractères gothiques qui ne disent que l’essentiel. Si bien que malgré quelques reproches mineurs aisément concédés (quelques longueurs, manque de profondeur des personnages, manichéisme un peu poussé), le film passe aussi vite qu’un rêve, et laisse dans nos mémoires quelques accords musicaux tourmentés, sur le fond noir et blanc d’une beauté irréelle et qui se fait malheureusement bien trop rare.
Au delà du temps. Cela s'appelle un mythe. Telle est l'histoire de Faust, mais aussi du génie de Murneau, de la beauté de l'expressionnisme allemand. Quand le cinéma rencontre l'Art, et même l'âme (sans la voler ni l'acheter!)
Le « Faust » de Murnau est probablement l’une des influences les plus importantes du cinéma d’horreur avec « Nosferatu » et « Caligari ». Une pure splendeur visuelle. L’arrivée du diable qui sème la maladie et la désolation sur une petite ville du moyen âge, est un grand moment de magie cinématographique qui n’a pas pris une ride, malgré des effets spéciaux rudimentaires proche de Meliès dans l’esprit. L’histoire d’amour entre Marguerite et Faust est peut être un peu trop naïve, d’autant plus qu’elle est sensé venir contrebalancer les maléfices de Satan, mais elle retrouve une force émouvante vers la toute fin, achevant le film sur une note poignante.
Blasphème me direz-vous de mettre trois étoiles à "Faust" ? C'est vrai que j'ai pas mal hésité mais bon il faut admettre que le moralisme est vraiment trop présent dans ce film notamment dans la dernière séquence ! Aussi il y a une certaine perte de rythme qui m'a un peu ennuyé. Après pour le reste, quelle maîtrise ! La première demi-heure est spectaculaire, le travelling où Méphisto se cache pour laisser entrer Faust et la belle italienne impressionnant, bref tant de scène émouvantes et réussies que l'on ne peut tout de même que s'incliner devant cette oeuvre ! Sachez qu'elle est d'ailleurs disponible sur googlevideo, bon c'est en ancien anglais mais c'est tout de même agréable d'avoir un film si difficile d'accès !
Je suis touché, complètement bouleversé par ce film. Sans que je sache comment, la magie de ce film opère et son message acquiert une force et une beauté indicibles. Cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas tant bouleversé...
Le génie pictural, le sens symbolique du cinéma expressionniste allemand reste confondant quatre vingts ans après. « Faust » évoque la tentation nihiliste, la perversité du monde, la candeur salvatrice et restitue magnifiquement l’imaginaire de la chrétienté médiévale comme le romantisme goethéen. Murnau appartient au cercle des plus grands génies du cinéma. C’est une évidence, une banalité de l’énoncer.
Murnau revisite le mythe de Faust avec une utilisation brillante de la mise en scène, que ça soit au niveau des costumes, décors, maquillages et autres effets spéciaux remarquables pour l'époque. Cette lutte entre le Bien et le Mal est constamment symbolisée par les jeux de lumière qui oscillent entre le clair et l'obscur tel un tableau de Georges de la Tour. Malgré quelques longueurs, on ne peut que féliciter le travail d'un réalisateur qui a su utiliser l'art pictural à merveille. Et cette histoire est tellement universelle qu'elle ne peut laisser personne indifférent.
Un chef d'oeuvre que cet excellent film de Murnau, techniquement abouti, avec des effets spéciaux impressionnants pour l'époque, une esthétique très soignée, une symbolique très subtile et parfaitement utilisée. L'excellent Emil Jannings, méconnaissable dans le rôle de Mephistophélès, livre une interprétation démente et fantastique promise à rester dans toutes les mémoires. L'influence de l'expressionnisme se fait sentir dans les décors magnifiques et peaufinés jusque dans les moindres détails. Le film mêle très habilement humour, malaise, pour donner un ensemble à la fois inquiétant et loufoque qui se révèle très intrigant. un film aussi réussi que Nosferatu ou Le dernier des hommes.
"Faust", réalisé en 1925 par F.W. Murnau, intervient trois ans après le chef-d'oeuvre de ce dernier, j'ai nommé "Nosferatu". Comme tout le monde le sait, Murnau faisait partie de ce mouvement que l'on appelle l'expressionnisme et qui a trouvé son apogée au cinéma durant les années 20 de manière assez concentrée en Allemagne. Ici, on retrouve l'adaptation d'une vieille légende nationale assez célèbre et méritant un traitement en images dont s'est chargé le cinéaste, à mi-chemin entre le fantastique classique et l'ambiance gothico-religieuse. Les symboles sont ultra-présents tout le long et agrémentent un scénario déjà riche de quelques touches bienvenues, notamment dans l'approfondissement du caractère des personnages, tourmentés sans être complexes. Le cadre bénéficie d'un travail de précision facilement admirable, duquel on peut analyser chaque plan, chaque position de caméra afin d'en comprendre les conésquences sur le spectateur. L'éclairage est utilisé là encore de manière assez minutieuse dans une ambiance relativement sombre mais pas évidente à restituer dans la mesure où tout le film n'est qu'un combat constant entre le bien et le mal. Si la mise en scène s'avère brillante et que l'intrigue comporte de nombreux rebondissements passionnants, on pourra regretter une narration simpliste faisant perdre le ton crescendo qui aurait été bénéfique à l'oeuvre. Le rythme s'aplatit parfois, au profit de longueurs malvenues franchement pas soutenues par une interprétation assez grossière de certains acteurs (j'exclus Emil Jannings). La morale est somme toute assez lourde et ce n'est pas son côté mystique atypique qui me fera penser le contraire. Le propos perd ainsi une certaine force et la violence des événements ne nous cloue pas tel qu'on l'aurait souhaité. "Faust" est largement en-dessous de "Nosferatu" mais demeure un film à voir.
C'est l'un des chef-d'oeuvre du cinéma expressionniste allemand. L'atmosphère est lourde, dure, sombre... mais aussi irréelle. On croirait que le diable qui apparait à l'écran est un véritable démon et non un personnage campé par un acteur. Film remarquable !
Avec "Faust", Murnau est à l'apogée de son art et surement le meilleur cinéaste de son temps. Le film est un sommet de l'expressionisme allemand, du cinéma muet et du cinéma tout court. 80 ans après sa réalisation, son "Faust" est toujours aussi moderne et n'a rien perdu en fascination. Le nombre de films qu'il inspirera est incalculable, mais le plus célèbre est "Fantasia" où Walt Disney reprendra des plans entiers en les mettant en animation et en couleurs. Outre la mise en scène opératique sophistiquée et les ambiances fantastiques en clairs obscures, on s'étonne encore de certains effets spéciaux en se demandant à une époque les effets numérique étaient au dela même du fantasme: "Mais comment il a fait ça ?". Devant tant de génie, les américains lui firent un pont de dollars pour l'avoir à Hollywood, où il tournera ce que beaucoup considèrent encore comme le chef-d'oeuvre des chef-d'oeuvres: "L'aurore".
Friedrich-Wilhelm Murnau nous réalise un Faust magistral, poétique, envoûtant, mystérieux. Cela reste toujours fascinant à voir de nos jours, voilà le type de films muet qui me plaît. Dès le début nous sommes captés dans un univers qui nous semble réel, en regardant Faust jai complètement (du moins presque) oublié mon environnement pour être happé par ce film très réussi et qui semble dune réalité impossible tant les images du film donnent le sentiment de véracité. Pour moi jai eu limpression que Murnau a pris sa caméra et cest projeté dans un monde parallèle au notre pour nous montrer son film. Faust peut être considéré comme un chef-d'oeuvre de ce si beau 7ème Art.