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chrischambers86
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4,0
Publiée le 23 septembre 2018
Le film de Serge Korber n'est pas sans dèfauts! Mais "Les feux de la chandeleur", même s'il n'est pas parfait dans sa mise en scène, est un histoire d'amour fou nèamoins èmouvante et attachante, avant tout par le choix de sa comèdienne principale : Korber a eu la main particulièrement heureuse en choisissant la grande Annie Girardot qui s'est totalement investie dans le rôle de Marie-Louise! spoiler: Son mari l'a abandonnè ou plutôt quittè pour une autre femme...Elle a laissè tombè la politique qu'elle aimant tant...Et ses enfants « l'abandonnent » à leur tour! Marie-Louise a l'impression d'être la dernière survivante! Une folle joyeuse qui espère une seconde lune de miel avec son mari incarnè par un bon Jean Rochefort! Un bateau qui n'en finit pas de faire naufrage où la mort semble la seule issue possible! On peut tous guèrir du premier amour mais du dernier c'est un peu plus difficile! La raison qui entre dans le monde de la passion! Mais avant de juger une femme comme Marie-Louise, ne faut-il pas avoir aimè à ce point là ? Amoureuse de son mari comme à dix-sept ans en attendant son retour avec une obstination frisant la folie! C'est ce qu'on appelle probablement l'amour fou! Et personne ne peut rien y faire! Ni mari ni enfants...
J'ai 49 ans et j'en ai vu des films dans ma chienne de vie, mais un film comme celui là jamais ! Ce film m'a très profondément bouleversé et m'a fait chialer à chaudes larmes ! Jamais je ne l'oublierai ! Le jeu de tous les acteurs réunis et en particulier celui d'Annie GIRARDOT et de Bernard LECOQ est tout bonnement éblouissant de vérité et d'émotion. C'est du concentré pur ! Ca m'a remué les trippes et ça a gravé en moi une trace indélibile ! Ce film nous montre la puissance et la force de l'amour, il nous montre la fragilité de l'existence et notre responsabilité dans nos actes et surtout dans nos paroles vis à vis d'autrui. Il nous montre à quel point l'amour peut lier deux êtres comme l'âme est liée au corps. Et que si l'âme s'en va le corps tombe en poussière...Je ne connaissais rien à l'amour avant d'avoir vu ce film !
Je viens de revoir ce film que je n'avais pas revu depuis sa sortie cinéma en 1972. A l'époque, c'était un des premiers films "pour adultes" que je voyais en salle. Inutile de dire que je n'avais pas tout compris ! Pourtant, 38 ans après, je me souvenais encore du film, du moins de son thème et du jeu d'Annie Girardot. Donc, ça ne pouvait pas être un film quelconque.
C'est avant tout un mélo, mais un très bon mélo, porté de bout en bout par Annie Girardot, bien épaulée par Jean Rochefort parfait dans son rôle de notable provincial coincé et vieux jeu, mais pas réactionnaire non plus. Les seconds rôles sont également assez convaincants : surtout Bernard Fresson et Bernard Le Coq, un peu moins Claude Jade qui ne semble pas très à l'aise.
Contrairement à certains, je ne pense pas qu'il faille chercher un message politique dans ce film. C'est un reflet assez fidèle de la société française provinciale juste avant et juste après 1968. Selon ses opinions, on peut y voir une dénonciation du conservatisme bourgeois de l'époque ou, au contraire, une mise en cause des illusions de la contestation de cette époque.
Finalement, il reste de ce film une histoire intemporelle : celle de ces nombreux couples qui se séparent parce qu'ils ne peuvent plus vivre ensemble au quotidien, mais continuent à aimer, leur vie durant, l'homme/la femme de leur vie.
Un claque dans la figure pour le spectateur du XXIe siècle, tant pour l'histoire mièvre à souhait que pour les costumes et le décor très 70's. Mais pourquoi ?
Sentimental à souhait. Sentimental comme les romans des Veillées des Chaumières : fantaisie et audace gauchiste stéréotypées de l'héroïne assaisonnant un entêtement amoureux qui ne l'est pas moins. Y a-t-il dans ce film quoi que ce soit qui dépasse le stéréotype ? Annie Girardot alors en pleine gloire s'en donne à cœur joie, les autres aussi mettent toute la conviction et le talent nécessaires pour tenter de rendre leurs personnages attachants, et tout cela baigne dans le sirop des sentiments, le luxe de l'appartement familial et des costumes et la musique parfaitement dans le ton de Michel Legrand. Pour faire sérieux, quelques considérations sur la situation des femmes dans la société bourgeoise et puis surtout, la fin dramatique. Pourquoi ? Était-ce bien nécessaire ? Le fils aimant et plein de bonne volonté avait-il mérité d'être condamné pour le restant de ses jours au remords d'avoir tué sa mère par un mensonge raisonnable, quand son ex-mari donnait finalement raison à sa folie ? Les auteurs de bluettes peuvent parfois être impitoyables ! Il leur arrive aussi parfois de se perdre dans leur chronologie. Après la rupture on nous annonce que huit ans ont passé. Un peu plus tard ces huit ans deviendront dix. Mais même dix : au moment de la rupture, les parents sont mariés depuis douze ans et le fils semble bien avoir onze ans. Huit ans après - bon, mettons dix - le voilà adulte au point d'être marié et sa petite sœur, qui devrait avoir dix huit ans au maximum, est étudiante en médecine à Paris et retrouve sa famille, avec qui elle entretient pourtant des relations épistolaires, avec des effusions et des manifestations d'ignorance qui donneraient à penser qu'elle a perdu de vue tout ce monde depuis fort fort longtemps. Et pourtant, c'est vrai, il semble que tout ce sirop anesthésie l'esprit critique d'une majorité de spectateurs...
Aujourd'hui mort de Jean Rochefort souvenir de ce film inoubliable. Quand la salle s'est rallumée brutalement le public avait un mouchoir à la main. MAGNIFIQUE COUPLE.