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    Dodes'ka-den
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    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2012
    Akira Kurosawa s'en est donné à coeur joie pour son premier film en couleur. Tourné en studio, c'est un foissonnement de couleurs primaires autour d'un bidonville, théatre des désillusions et des espoirs de ses habitants... Cabanon peint en rouge, porte en bleu quand celle du voisin est en jaune, l'ensemble atteint une portée poétique indéniable. Le film ne recherche pas le réalisme mais dresse peu à peu un portrait sensible des habitants d'une communauté en prise avec les difficultés de la vie. Car il n'y a rien d'angélique, malgré ces assauts de couleurs, dans le portrait de Kurosawa, les dangers qui guettent comme l'alcool, la vengeance ou l'inceste sont évoqués sans détour, ce sont les enfants qui son les premières victimes des difficulté du monde adulte. Pour autant, Kurosawa sait apporter aussi de la légereté et de l'espoir. Une oeuvre fragile, triste, lumineuse, rare.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    113 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    1er film en couleur de Kurosawa et un de mes préférés. Immersion totale dans un bidonville surréaliste où se démène toute une communauté pour survivre et où chaque personnage va dévoiler une histoire particulièrement touchante. Un film qui peut paraitre complètement fou et caricatural à voir cette étrange introduction avec le jeune Rokuchan qui conduit un tramway imaginaire, à découvrir cette population de comères qui critiquent les deux poivrots qui échangent leurs femmes, le mort vivant qui ne pardonne pas à la sienne, le père de famille nombreuse qui en fait ne l'est pas...etc...mais bien qu'on ait l'habitude de voir le maitre traité de la pauvreté, je trouve qu'ici on atteint le sommet point de vu scénario et mise en scène tant il a été jusqu'au boutiste. Et je suis extrêmement ému par ce p'tit bonhomme incroyable de justesse dans son interprétation qui vit avec son père rêveur dans une carcasse de 2CV et cette jeune femme qui confectionne des fleurs synthétiques jours et nuits pour permettre à son oncle de boire sans vergogne. C'est magnifique dans tous les sens du terme. Une oeuvre puissante à ne pas manquer et qui montre déjà l'usage extraordinaire de la couleur par Kurosawa...
    Plume231
    Plume231

    3 891 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2011
    Premier film depuis un bon bout de temps sans l'ami Mifune et surtout premier film en couleurs pour Akira Kurosawa, et là il faut totalement s'incliner car il donne l'impression de n'avoir utilisé que cela depuis toujours maniant les couleurs à la perfection et avec l'oeil véritable d'un peintre. Esthétiquement, l'oeuvre est un joyau. Narrativement, l'oeuvre est un OVNI total ce qui le rend d'autant plus intéressant car en présentant ainsi une galerie de personnages peu communs il se montre aussi habile à nous faire ressentir les sentiments de chacun d'entre eux qu'à manier la couleur. Le tout rythmé par un barje qui se prend pour un conducteur de tramway. Allez qu'on se le dise ce n'est pas un secret : Kurosawa était un géant.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2016
    Un petit bijou .Pour l’avoir vu et revu, je pense que c’est un monument du cinéma et une page indispensable de son histoire .Nous sommes en 1970 .Déjà considéré comme une grande référence du cinéma japonais Kurosawa décide de passer au format couleur . Hasard ou volonté, son style s’en ressent. « Dodes’ka-den » le mène sur la voie du surréalisme. De manière assez radicale d’ailleurs, avec l’histoire d’un petit village et de ses habitants qui semblent vivre sur une autre planète.
    Des scènes époustouflantes illuminent le regard du cinéaste qui rend chaque personnage bien attachant, malgré leurs travers, leur mutisme ou cette douce folie ambiante baignée par une lumière et des couleurs magnifiques.
    Pour en savoir plus
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2012
    Le plus beau des quatre Kurosawa que j'ai vu. Cette oeuvre est certainement la quintessence du cinéma de Kurosawa, celle où sa sensibilité est la plus poussée. Voyage sensoriel, trip poétique, DodesKaden est un oiseau rare, un film maîtrisé à la fois léger et douloureux, un sommet de poésie condensé dans le style simple (mais jamais simpliste) du cinéaste japonais. DodesKaden a cette singularité de parvenir à capter, sans aucun artifice intellectualisant, une beauté à la limite de la candeur parfois, mais dont la portée cinématographique n'a pas d'égal. Un sens aigu du symbole et de la métaphore font de DodesKaden un chef d'œuvre marquant.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    42 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Je n'avais pas encore vu de mélodrame réalisé par Kurosawa. C'est un genre qui ne m'inspire pas beaucoup, mais je me doutais qu'avec son talent le cinéaste pouvait créer quelque chose de grand. Et, comme avec Yojimbo, j'ai été surpris dès les premières minutes. Surpris de voir un jeune garçon fou mimer l'entretien puis le départ d'une locomotive avec autant de sincérité. Il se passe quelque chose dans cette scène, et quand l'engin "démarre", une musique guillerette l'accompagne, avec une grande énergie positive. Cependant, cette ouverture n'est pas représentative de l'ensemble du film. Dodes'kaden raconte la vie de plusieurs habitants d'un bidonville, en faisant des allées et venues entre les maisons. De ce fait, l’œuvre oscille entre des moments joyeux et d'autres beaucoup plus dramatiques, mais ces deux aspects sont montrés avec la même intensité. Par exemple la scène où la femme de l'homme muet pleure est d'une violence inouïe, tout comme la manière de représenter la maladie de l'un des personnages, qui apparaît immonde, viscérale et inhumaine. Pourtant, le film ne s'enferme pas dans un larmoyant horripilant (un défaut dont les mélodrames ont bien souvent du mal à se défaire) puisqu'il change de registre brusquement. Cette alternance se fait sans lourdeur, avec beaucoup de facilité, mais elle génère parfois de la frustration chez le spectateur, qui aimerait avoir la suite des événements immédiatement ou qui, au contraire, préfèrerait qu'un segment soit amputé d'une ou deux séquences. Toutefois, ce ressenti n'a pas grand impact sur l'appréciation générale de l’œuvre puisque Kurosawa montre une fois de plus sa capacité à rythmer son histoire, et donc de faire un mélodrame de 2h20 captivant de bout en bout. Dodes'kaden s'inscrit donc dans la lignée des grands mélodrames tout s’offrant quelques libertés, notamment par un jeu de couleurs varié et audacieux. Une nouvelle réussite pour Kurosawa, qui ne méritait pas du tout un échec commercial.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    46 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    "Dodeskaden" fut, à sa sortie, un échec retentissant. Kurosawa, qui considérait ce film comme étant son film le plus personnel, en conçut une telle amertume qu'il commit une tentative de suicide. Revu aujourd'hui ce film frappe par l'utilisation des couleurs, le coté choral, l'humanisme à fleur de peau et la tendresse infinie qui s'en exprime. A réevaluer donc surtout que ce film marque sans doute l'ultime exemple de l'humanisme "kurosawaien" (sic!) dans ce qu'il avait de candeur assumée. Plus tard, "Kagemusha" et "Ran" nous montreront un maître plus désenchanté.
    teofoot29
    teofoot29

    86 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2010
    Après plus de deux semaines du visionnage je suis encore sous le choc, celui d'avoir connu une extase fantastique à travers cette courte excursion de Kurosawa dans les bas-fonds auprès des déclassés et des rêveurs, chacuns dans la même situation et tous si attachants et pourtant si différents. Le cinéaste Japonais nous présente un de ses plus beaux films, autant dans l'esthétique que dans la narration, en effet, pour son premier film en couleur, il ne se loupe pas ! Cette cité de bidonvilles brille de mille couleurs, un véritable arc-en-ciel tape à l'oeil (dans le bon sens évidemment) illustrant magiquement l'évasion des habitants de ce quotidien si facheux, et ceux qui s'en sortent le plus de ce point de vue c'est le jeune Rokkuchan, surnommé méchamment par les enfants du coin comme "le zinzin au train" car il passe ses journées à s'imaginer piloter un tramway, et on n'oubliera pas non plus le clochard et son fils blêment comme la neige, malades comme des chiens, qui aux bords de la mort, imaginent leur future maison. Autant de personnages attachants et malheureux, autant de situations émouvantes et poétiques sont servis dans ce chef d'oeuvre sous la littéralement déchirante musique de Toru Takemitsu. Ce film marque un tournant dans la carrière du cinéaste, et pourtant, cette oeuvre poignante, touchante, poétique et métaphysique a connu un véritable échec diablement cuisant qui faillit mettre un terme à la carrière du plus grand des réalisateurs ! Non mais quand j'entend, ça me révolte ! Quelle bande d'ignares, les critiques de l'époque !!! Ne pas reconnaître un tel film comme une merveille du septième art est impossible, on ne peut pas blâmer une telle mise en scène et une telle morale ! En tout cas, pour moi et pour beaucoup d'autres fans, ce film est un des films majeurs de Akira Kurosawa, un point c'est tout!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Boudé par les spectateurs a sa sortie "dode's kaden" est effectivement différent de ce que l'on avait l'habitude de voir de ce maître absolu du cinéma nippon. En même temps, ce n'est pas nouveau, l'orsque les réalisateurs sortent de leurs habitudes cinématiques,tout le monde fait la tête et ce n'est que bien plus tard que l'on se rend compte que l'on a eu tort. C'est également arrivé a Scosese avec "king of comedy",bide chez nos amis américains et pourtant c'est surement un de ses meilleurs films. Ici, c'est la même chose,Kurosawa laisse de coté les sabres et nous conte avec une beauté et une poësie qu'on lui connait la vie de ce bidonville japonais remplit d'être plus atypiques les uns que les autres et nous offre une réelle réflexion sur la vie, la folie, l'ivresse, le bonheur (les plus heureux ne sont pas toujours ceux qu'on croit)...tout cela enrobé d'un humour pour le moins innatendu de sa part. "Dode's kaden" est donc surement avec "vivre" son oeuvre la plus personnelle servie par des images toujours aussi sublimes.Un film qui n'est pas sans rappeler "amarcord" de Fellini et m'est avis qu'Emir Kusturica a du le voir pas mal de fois avant de faire "chat noir chat blanc", mais ce n'est que mon avis.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 février 2011
    Ce premier film en couleurs d'Akira Kurosawa fut injustement mitraillé par la critique, le plongeant dans la dépression qui fut suivie d'une tentative de suicide; pourtant, en le regardant, nous ne pouvons pas le tarir d'éloges. Ce film fut un tournant décisif dans la carrière dans sa filmographie car Kurosawa conscient de l'opportunité qui s'offre à lui, il décida d'exploiter les couleurs à leur paroxysme. Ce film est un véritable feu d'artifices de couleurs, elles explosent devant nous, elles en deviennent même hypnotisantes. Le film s'ouvre sur un étrange adolescent qui contrôle un train imaginaire, ce train passant par ce bidonville où se concentrera l'action du film. Cette communauté est constituée de personnages comiques, touchants voire pathétiques, de nombreuses scènes se révèleront être des moments majestueux soit poétiques soit chargés émotionnellement. Nous ne pourrons qu'applaudir la photographie et les décors qui donnent un côté extrêmement enfantin, la musique quant à elle sert bien le film. Ce dernier se clôt brillamment par l'adolescent qui l'a ouvert: remarquable; nous pourrions par ailleurs voir en ce film une représentation de Kurosawa au travers du personnage féru de trains. Un film majeur de ce grand cinéaste japonnais où la folie semble être reine autant par sa douceur que par sa violence.
    Zilog
    Zilog

    10 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2018
    Bon, OK, Kurosawa, c'est culte, ça prend son temps, et si on est un vrai cinéphile, ça se respecte ; j'en ai vu pas mal (Le Chateau de l'araignée, Sanjuro, Derzou Ouzala - que j'adore vraiment - , Ran etc etc) il y a quelques années, et là je rattrape mon retard sur les oeuvres que je n'ai pas vues. Que dire.... OK, histoires croisées de gens malheureux dans le cadre d'un bidonville ; c'est lent (normal), c'est plombant (pourquoi pas), mais malheureusement c'est aussi particulièrement chiant (je n'ai pas trouvé de terme "cinéphile" adapté) ; après m'être endormi au bout de 1h30 (j'ai une virose costaud, à ma décharge - ah ah - décharge, jeux de mots en rapport avec le film, oui bon, non, OK), j'ai fait l'effort de finir ce pensum. Aucun personnage ne m'a "accroché" : ni "le fou du tchou tchou", ni la jeune fille esclavagisée, ni le père fou avec des rêves de "maisoooooooon" sur la colline. Peut-être son petit bout'd'chou débrouillard, oui. Au total, très décevant. Amis vrais cinéphiles, à vous, vous pouvez me cracher dessus à l'envi comme je le mérite ! :)
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    Véritable explosion de couleurs, «Dodeskaden» n'en demeure pas moins une chronique sociale des plus pessimistes et des plus poignantes. C'est la vie des pauvres parmi les pauvres qu'Akira Kurosawa nous narre ici, leur quotidien comme leurs rêves les plus fous, le récit alternant entre réalité sociale et séquences surréelles. Si les personnages hauts en couleurs (c'est le cas de le dire) sont un des principaux atouts du film, on est surtout subjugué par la maîtrise formelle du japonais. Ne se refusant aucune expérimentation, pour son premier passage à la couleur il met la barre très très haut, il peint tout ce qui peut l'être, utilise chaque élément du cadre, associe avec talent toutes sortes de tons... Malheureusement le public de l'époque fut insensible ou trop décontenancé par ce film novateur, causant la ruine de la compagnie de production que Kurosawa avait créée avec ses amis. Les conséquences furent désastreuses : Kurosawa tenta de se suicider, certains de ses ex-partenaires (comme Masaki Kobayashi) ne se relèveront jamais de cet échec financier... Pourtant quel film ! Bien que pessimiste, il est souvent drôle, toujours poétique et terriblement émouvant. Et surtout très beau! Comme dans un certain film d'Isao Takahata, l'éclat de la forme permet de contrabalancer la noirceur du propos, n'en atténuant ni la vérité ni la portée, mais en introduisant une part salutaire d'espoir, que les être humains portent ici en eux pour la plupart. Encore un chef-d'oeuvre pour Akira Kurosawa, bouleversant et inoubliable. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2014
    Tout le talent de Kurosawa en cinéaste naturaliste humaniste, qui nous plonge ici dans un quartier misérable du Japon de 1970 où les habitants survivent comme ils le peuvent, à coups d'alcool, de libertinage, de vices, de délires mystiques ou psychotiques, de solidarité, de fraternité, etc.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2012
    Dodeskaden, comme l'indique son affiche, est un film complètement barré doté d'une véritable galerie de personnages déjantés, attachants, misérables, drôles... La vie d'un bidonville sous tous ses angles par Kurosawa!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 janvier 2009
    J'ai été agréablement surpris par ce film.
    Kurosawa nous place ici dans un monde bien miséreux, ou une myriade de problème y sont dépeint, alcoolisme, folie, viole, pauvreté (dans plusieurs sens du terme...), mort... représentés par différents personnages plus ou moins pathétiques évoluant dans un même décor pourtant riche en couleur et en poésie.
    Le film se veut au final assez triste, poétique, parfois drôle, parfois sombre... intéressant!
    Un film a voir, même si il parait un peu longuet et déroutant dans un premier temps, il est l'un des films majeurs de Kurosawa!
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