Derniers Avis sur Bonjour sourire

Pour redonner le sourire à une princesse neurasthénique d'une principauté d'opérette, l'homme de main (Louis de Funès) d'un ministre corrompu fait kidnapper des vedettes comiques de la scène parisienne: spoiler: Henri Salvador, Annie Cordy, Duvaleix et l'inconnu Jimmy Gaillard, tous dans leur prore rôle.

On peine à imaginer que le réalisateur de cette comédie populaire aussi candide que stupide est le futur auteur de "César et Rosalie" ou des "Choses de la vie"! Une erreur de jeunesse pour le débutant Claude Sautet (ou bien a-t-il accepté de signer le film en tant qu'assistant-réalisateur à la place de Robert Dhéry démissionnaire?)
Henri Salvador et Annie Cordy sont les vedettes du film, jouent la comédie, chantent et dansent avec une joyeuse conviction mais dans le registre infantile des nanars des années 50. Leurs numéros comiques "privés" à l'attention de la princesse sont des pitreries idiotes autant que désarmantes.
Dans ces conditions, la réalisation de Sautet (?), analogue à celles des tâcherons de l'époque, n'annonce en rien un cinéaste majeur. La comédie donne dans la bouffonnerie alors que ce royaume de pacotille duquel Henri Salvador et ses amis tentent de s'échapper permettait au moins une approche satirique.

Bon, ce film ne casse pas 3 pattes à 1 canard. Le scénario est simpliste, trop simpliste et n'est que le support pour nous faire chanter Henri Salvador et Anny Cordy. Et c'est peut-être le point le plus intéressant de ce film. La prestation de Repp a réussi à me faire sourire. Donc, une belle brochette d'acteur, un peu de music-hall mais un scénario déficient font cette petite note.
A voir par les amateurs de music-hall, les fans de De Funès (son second rôle n'est pas négligeable) et les amateurs de comédie simplette.

Une sympathique Comédie burlesque mise en scène par Claude Sautet en 1955. Cette réalisation en N&B a certes quelque peu Vieilli. Le scénario farfelu coécrit par Yves Robert fait une belle part aux vedettes de music-hall de l'époque. La belle présence du duo Annie Cordy - Henri Salvador est le seul élément positif à retenir de ce film, car Jean Carmet ne peut exprimer son talent avec ce petit rôle de paysan enlevé par erreur.
Le pitch : A Monte-Marino, la Princesse Aline neurasthénique doit se marier prochainement. Son père le Roi ordonne un décret rendant le rire obligatoire. Le premier ministre fait kidnapper les vedettes d'un music-hall Parisien pour les produire en Principauté

Oulà, de la bonne vieille comédie française. Une œuvre peu connue avec un casting hétéroclite et pas mal de stars du comique français de l’époque. Le résultat est pourtant bien décevant.
Déjà par le manque critique de scénario. Bon ok le film se veut une ode au rire et à la bonne humeur, mais cela ne suffit pas à faire un bon film, et encore moins à séduire le spectateur. Le rythme est très inégal, il y a finalement bien peu de gags, les sketchs des artistes qui occupent une large place du film n’ont rien de spécialement drôles ou alors l’humour a fortement changé depuis les années 50, et puis la fin est expédiée lourdement. Franchement l’idée aurait pu déboucher sur un conte un peu eau de rose et fleur bleue, mais là c’est juste pesant, et on sent que le film s’est mis au service de ses acteurs, et non l’inverse !
Le casting est attrayant, en tout cas sur le papier. Dans les faits tous ne sont pas au même niveau. Si Carmet joue un personnage qu’il connait bien avec une vraie efficacité, tout comme Annie Cordy (de surcroit charmante et méconnaissable !), et si Louis de Funès reste fidèle à lui-même, en revanche Henri Salvador en fait des méga-caisses, tout comme Christian Duvaleix, et, plus largement comme la plupart des seconds rôles. Parfois on se croirait face à une armada de clown à l’ancienne, et sur le long terme c’est pesant.
Visuellement rien de spécial. Décors minimums, photographie en noir et blanc correcte mais sans plus, mise en scène très neutre signée du débutant Claude Sautet, le film pourra séduire par quelques chansons interprétées par Salvador et Annie Cordy. C’est sûrement ce qu’il y a de mieux dans ce film, qui, à mon sens vaut surtout l’attention pour la curiosité. En effet c’est amusant de voir une galerie d’acteurs connus, dans leur propre rôle en plus. Personnellement j’ai visionné le film pour cela, et il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’autre intérêt quand même aujourd’hui. 1.5

Alors qu'il en fut désigné comme réalisateur suite au désistement de Robert Dhéry, Claude Sautet n'a jamais considéré Bonjour Sourire comme son premier film, s'estimant juste un technicien. Ce qui n'est pas difficile à comprendre quand on connaît le résultat, mais aussi la carrière du metteur en scène de Les choses de la vie, très loin de ce genre de comédie un peu bouffonne.

Ici, l'histoire tourne autour d'un royaume imaginaire où une princesse ne sourit jamais, ce qui va provoquer le kidnapping, organisé par le premier ministre qui souhaite l'épouser, de stars du music-hall. Plus précisément, ce sont Henri Salvador, Annie Cordy, Jimmy Gaillard et Christian Duvaleix qui vont être enlevés pour remplir cette mission. On retrouve aussi dans ce royaume des seconds rôles comme Louis De Funès, Darry Cowl et Jean Carmet. L'idée de base pouvait, pourquoi pas, donner quelque chose de sympa (quoique...) mais ça ne prend que trop rarement pour vite finir par tourner en rond, où les comédiens répètent toujours les mêmes blagues pendant un peu moins d'une heure trente.

Si on excepte quelques passages qui peuvent nous faire arracher un sourire, surtout lors des premières apparitions de De Funès et Salvador, c'est plus souvent grotesque et surtout pas drôle pour un sou. L'histoire n'est guère intéressante sachant qu'elle finit par vite tourner en rond, Sautet (et/ou les producteurs) mise tout sur les comédiens mais ici ça ne marche pas, ils ne se montrent guère inspirés. Rajouté à cela quelques longueurs, des acteurs tournant trop vite à la caricature jusqu'à en devenir légèrement énervants (mention à Annie Cordy) et des passages musicaux inutiles il ne reste plus grand-chose à sauver si ce n'est un certain charme, notamment lors du passage au cabaret.

Bref, Claude Sautet se retrouve réalisateur d'un film dont il ne devait être qu'assistant et livre une oeuvre souvent grotesque qui ne vaut le coup que pour de rares passages malgré la présence de nombreuses stars françaises de l'époque.

Que donner comme note à un film qui a tant vieilli ? Deux étoiles pour avoir revu Henri Salvador et Annie Cordy jeune ? Pour le reste on passe par des phases de consternation face à ce monument de bêtises à des périodes d'amusements, si on le visionne avec un regard curieux d'historien ou de paléontologue. Louis de Funès a un tout petit rôle. Il grimace de la même manière que tous les autres acteurs. A noter que les enfants le regardent volontiers.