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elbandito
343 abonnés
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2,0
Publiée le 28 octobre 2010
Film documentaire sur Vincent Gallo, avec Vincent Gallo, produit par Vincent Gallo, réalisé par Vincent Gallo… cela semble un peu nombriliste certes, mais le sujet est grave, sauvage et beau et le traitement est celui d’un road-movie folklorique relativement osé lorsque l’on connaît le cinéma formaté actuel. A voir comme un film ovni offrant en prime de jolies scènes de courses moto.
Narcissique, mégalo,nombriliste, provocateur...Comment réussir un grand film avec autant de défauts ? Tout simplement en donnant une dimension universelle à cette fuite sans fin d'un homme solitaire et évanescent à la recherche d'un amour disparu. Vincent Gallo s'avère un réalisateur talentueux, son long et silencieux voyage est souvent composé d'images splendides, la douleur de cet homme enfermé dans son mutisme transparait lentement de la pellicule même si je trouve la fin et l'explication qui en découle plutot raté.
J'avais vu ce film à sa sortie et l'avais adoré. Je viens de le revoir et l'aime toujours autant voire peut-être plus car, connaissant la chute, j'ai pu apprécier et comprendre chaque attitude de Bud Clay au cours de son périple. Gallo dilate le temps à merveille, montre la solitude, la folie du chagrin, la difficulté à communiquer, l'irréparable, de façon magistrale. On a le sentiment que le film dure beaucoup plus d'1h30, non pas par ennui mais parce que nous aussi on est dans ce véhicule traversant les Etats Unis dans l'état de proximité avec ce qu'il y a de plus profond en nous qu'induit ce type de voyage. La mise en scène est très intéressante. Gallo et Sevigny excellents comme toujours. Un vrai grand film.
Un œuvre poétique, un voyage initiatique aux travers des routes américaines que nous offre Brown Bunny, réalisé par l’acteur Vincent Gallo qui ici, s’essaie avec réussite à la réalisation de ce film indépendant quasi inconnu. L’histoire d’un homme torturé par la séparation de celle qu’il a toujours aimé et qu’il aimera éternellement, parcourant son chemin avec une hargne démesurée, tantôt en voiture, tantôt en s’offrant des parcours en moto. Ces scènes font d’ailleurs parties des plus beaux plans filmés, offrant une magnifique vision des paysages américains à l’ambiance très douce et poétique. On relèvera évidemment les excellentes interprétations de Vincent Gallo lui-même et de sa partenaire de jeu, celle qui n’a jamais hésité (à raison) de se mettre en danger au Cinéma : la charmante Cloë Sevigny. Evidemment, la maigre notoriété du film s’explique surtout par la scène de fellation réellement filmée et pratiquée par les deux comédiens, qui a provoqué moult scandales à la sortie du film. Un « scandale » intelligent du fait que la beauté esthétique et scénaristique du film évite tout classement psychologique direct de cette scène dans le rayon « porno » mais bien comme une scène sexuelle naturelle (et belle, de surcroît), s’intégrant parfaitement à l’ensemble du film. On saluera enfin ce twist final excellent et ingénieux qui place Brown Bunny comme une très belle œuvre indépendante aussi réussie dans le fond que dans la forme.
Dommage que ce film n'ait pas eu le succès qu'il mérite, la faute peut-être à une scène de sexe trop explicite mais magnifique. Et la fin est une des plus touchantes qui m'ait été donné de voir. Vincent Gallo reniant son film après les critiques assassines de Cannes, j'y crois pas trop. Ce film est un chef-d'oeuvre.
Comtemplation pour certain, ennui pour d'autre... Il n'en demeure pas moin que le film intrigue. Il intrigue par une réalisation à l'opposée de celle de Buffalo'66. Les cadres son "décadrés", "mou" (mise au point volontairement approximative), l'ambiance est underground, brut, en outre trés road-movie façon documentaire! Ce choix est artistique donc contesqtable selon les gouts et les ressentis. L'omniprésence de Gallo à l'écran nous hypnotise, ses brèves rencontres disons le, sur-réalistes, nous intriguent. La figure errante d'un être humain, perdu dans ses émotions, à la recherche de la personne qui le raccroche à la vie. Puis le climax, ce moment ou l'empathie ressenti pour Bud s'évapore en quelques secondes...pour revenir malgré nous : Là est le talent de Vincent Gallo, nous faire aimer et détester une entité, une entité qui n'est qu'un copie améliorée de notre personne...un condencé d'erreurs et de réussites, de regrets et de pardons...une psychanalyse pure et touchante.
Dès le début, Vincent Gallo annonce la couleur : c'est son film. Réalisateur, producteur, montage, photographie... il est partout. La mise en scène à fleur de peau et la BO enivrante confère à ce film une dimension puissante mélangeant réalité et fiction. La photographie est magnifique et l'interprétation de Vincent Gallo inoubliable. Comme l'a déclaré ce comédien prétentieux et mégalomane dans une interview : "Vincent Gallo n'a jamais été aussi bien filmé que sous la caméra de Vincent Gallo". Il nous offre l'une de ses plus belles prestations, l'histoire d'un homme qui n'attend plus rien de la vie et à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Ce mal être évidant lui donne un charme dévastateur : jamais un homme anéantie n'aura été aussi beau à l'écran. Le rythme lent pourra en ennuyer plus d'un mais Vincent Gallo n'est pas homme à plaire à tout le monde. Son film n'est en aucun cas grand public. Cependant, si vous vous laissez envahir par cet univers particulier et riche, The Brown Bunny apparaitra comme l'un des plus beaux films réalisés à ce jour. A mi-chemin entre Larry Clark et Gus Van Sant, The Brown Bunny est une œuvre poétique unique d'une rare sensibilité. Qu'on le veuille ou non, Vincent Gallo est un excellent réalisateur.
Il se dégage de ce film une sorte de nostalgie irréelle. C'est comme si nous étions plongés dans une sorte de cauchemar travesti en rêve lent désabusé qui nous révèle sa véritable nature qu'à la fin.
Comme toujours chez Gallo, les plans sont extraordinaires, les jeux d'acteurs très réaliste et la réalisation impressionnante. On fait toujours dans le minimalisme, on suggère au lieu de montrer et on coupe les scènes trop évidentes et déjà vu pour ne garder que l'essentiel : l'âme du film.
Les mélodies folks qui accompagnent ce long voyage sont parfaites et nous aide à nous immerger d'avantage dans cette Amérique profonde faite de désillusions.
Film schizophrénique qui révèle sa vraie nature à la toute fin, il a été pour moi une vraie claque.
Un vrai bon film d'un vrai réalisateur ; que les vrais cinéphiles doivent aimer malgré ses qualités parfois à part et une fin poussive, et bien sûr pour un public à priori averti.
LE NOMBRIL DU MONDE. Provocateur, mégalomane, Vincent Gallo a frappé fort pour son 2° film. Génie ou non, rusé ou pas, Gallo a divisé la Croissette. Pour moi, c'est non!
Le parcours bouleversant d'un homme qui n'a plus de lien avec le monde, et cueille les rencontres les unes après les autres, sur son chemin vers la vérité. Gallo n'a pas peur d'être laid, et il en devient d'autant plus séduisant. Il gagne en opacité au fur et à mesure des années. L'homme mûrit. Et le cinéaste s'affirme. Son cinéma est unique.
Un film terrible, on comprend le personnage principal, on s'identifie petit à petit à sa vie, la réalisation simple faite de plan contemplatif est belle, pas parfaite mais belle, les dialogues sont réduit à l'essentiel, ici pas de mots inutiles ! un beau film qui aurait gagné à ne peut-être pas montrer et plus suggérer sa scène de sexe !
Un long voyage ennuyeux et déprimant à l’image de ce que vit le personnage principal du film… Et c’est à cela que Brown Bunny puisse toute sa force ! A l’aide d’un rythme très lent et de mouvements de caméra ultra simples (on dirait que Vincent Gallo était seul pour poser sa caméra), Vincent Gallo nous offre un pur chef d’œuvre du septième art, largement incompris et puissamment génial, dont la scène de la fellation est d’une beauté ahurissante et le final surprenant à en pleurer tant la justesse des sentiments est rendu à merveille par un cinéaste qui nous livre une vision très personnelle (et très dure) de l’Amour. Brown Bunny est donc bien plus qu’un simple film présentant une scène potentiellement scandaleuse, il est un film intimiste dans lequel Gallo se met littéralement à nu pour mieux nous torturer et qui agit comme une bombe à retardement à la puissance incommensurable. Une merveille !!!
Il ne se passe rien ,ou presque, dans ce film dépressif et déprimant, jusqu'à la scène où le fantôme de la femme aimée et perdue (Chloé Sévigny) revient hanter le héros (Vincent Gallo): là, enfin, nous comprenons les raisons du comportement du personnage. Mais jusque-là, quel ennui!! Les routes américaines n'ayant rien de plus que les autres, il est mortellement ennuyeux de les parcourir ainsi, et voilà bien de la pellicule utilisée à mauvais escient!
Vincent Gallo aime beaucoup Vincent Gallo. Et il le prouve. A travers un road movie en caméra épaule, qui pourrait donner au film un côté "Alice dans les villes" (Wim Wenders) si la comparaison flatteuse ne s'arrêtait pas là, l'auteur-réalisateur-acteur-producteur (etc. voir crédits) nous offre un petit OVNI que l'on appréciera soit pour le principe (une certaine élite de notre pays auréole systématiquement dans le doute tout ce qui sort du commun), soit par affinité profonde avec Vincent Gallo (physique et/ou psychologique). Pour ma part, bien qu'ayant aimé "Buffalo 66", je n'appartiens ni à l'une ni à l'autre de ces deux catégories... Difficile néanmoins, je l'avoue, de rester insensible à "The Brown Bunny" dont l'esthétique dérange parfois, sans nécessairement convaincre, et dont le propos, un peu flou bien que probable, n'est explicité que dans les derniers instants du film où autant de mots sont prononcés en 10 minutes que durant les 80 minutes précédentes. N'omettons pas de parler de la fameuse fellation (à l'écran) qui empêche à Chloé Sevigny de répondre à son ex (on ne parle pas la bouche pleine) et qui a au moins le mérite de faire parler du film (Vincent Gallo sait ce que c'est que créer un "buzz"); on en profitera pour se reposer la question de l'intérêt de tout montrer! A vrai dire lorsque l'on connait les liens réels qui ont uni les deux protagonistes, l'on se demande si ce film ne tient pas lieu tout simplement de psychanalyse... Après tout, dans certains cas, fair un film est moins ruineux! C'est son choix; et le spectateur de garder celui d'aller le voir ou non.