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stebbins
501 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
The Brown Bunny est un film prenant et particulièrement personnel, si l'on veut bien écarter les critiques du caractère nombriliste, narcissique de Vincent Gallo ( à la fois acteur, scénariste, réalisateur, monteur et producteur du film ). Et oui, ce film est nombriliste, mais se doit-on de juger un homme talentueux s'impliquant totalement ? C'est l'histoire de Bud Clay, un homme solitaire qui part à la recherche de Daisy, sa Daisy, et qui croise sur son chemin plusieurs femmes, avec lesquelles il aura quelques étreintes passagères...Malgré un scénario paresseux, on est frappé par une mise en scène atypique, singulière ( Vincent Gallo privilégie les gros plans sur les visages, excellents plans soit dit en passant ), où la tristesse et le désenchantement du personnage de Bud Clay éclatent à chaque instant. La scène finale ( qui provoqua le scandale à Cannes en 2003 ) frappe par sa crudité mais n'en demeure pas moins regardable et ne mérite pas le flot d'injures qualifiant le film de pornographique. Mélancolique, poétique ( tout comme Gerry de Gus Van Sant ), The Brown Bunny restera parmi les meilleurs films indépendants de ces dernières années...
Road movie uuuuuuultra lent et avec peu de dialogues (le style Vincent Gallo tout craché). Un film entre tendresse et provoc. Le final en a choqué plus d'un (scène de fellation non simulée).
Road movie du désespoir. Au bout du bout de la route, un jeune dandee à l'âme brisée. Hyper mélancolique, carrément au bord du suicide, un Vincent Gallo pâle et mystérieux qui donne le cafard. Autobiographie, où comment chercher un remède face à la douleur abyssale du chagrin d'amour. Malgré un contenu scénaristiquement platonique et une fellation plus vraie que nature, on se doit de respecter un travail sur le deuil, disons-le, particulier.
Un road movie profondément intimiste et totalement subjectif emprunt d'une grande sensualité. C'est un pilote de moto de course mais il aurait pu jouer un motard en Harley tant la trame se rapproche d'un "Easy riders". Genre de film que j'apprécie d'autant plus que c'est plutôt bien réalisé avec une excellente bande son. Les âmes sensibles éviteront la scène de fellation non simulée bien que je suis sûr qu'ils ont vu bien plus dégradant dans un quelconque porno...
Un long voyage ennuyeux et déprimant à l’image de ce que vit le personnage principal du film… Et c’est à cela que Brown Bunny puisse toute sa force ! A l’aide d’un rythme très lent et de mouvements de caméra ultra simples (on dirait que Vincent Gallo était seul pour poser sa caméra), Vincent Gallo nous offre un pur chef d’œuvre du septième art, largement incompris et puissamment génial, dont la scène de la fellation est d’une beauté ahurissante et le final surprenant à en pleurer tant la justesse des sentiments est rendu à merveille par un cinéaste qui nous livre une vision très personnelle (et très dure) de l’Amour. Brown Bunny est donc bien plus qu’un simple film présentant une scène potentiellement scandaleuse, il est un film intimiste dans lequel Gallo se met littéralement à nu pour mieux nous torturer et qui agit comme une bombe à retardement à la puissance incommensurable. Une merveille !!!
Très froid, aucune parole, lent mais que d'inspiration. L'ambiance des fois morbide des films des années 90 suscite ici tout l'intérêt autour de ce champion de course perdu... Une mise en scène originale et incroyable, à voir...
Il se dégage de ce film une sorte de nostalgie irréelle. C'est comme si nous étions plongés dans une sorte de cauchemar travesti en rêve lent désabusé qui nous révèle sa véritable nature qu'à la fin.
Comme toujours chez Gallo, les plans sont extraordinaires, les jeux d'acteurs très réaliste et la réalisation impressionnante. On fait toujours dans le minimalisme, on suggère au lieu de montrer et on coupe les scènes trop évidentes et déjà vu pour ne garder que l'essentiel : l'âme du film.
Les mélodies folks qui accompagnent ce long voyage sont parfaites et nous aide à nous immerger d'avantage dans cette Amérique profonde faite de désillusions.
Film schizophrénique qui révèle sa vraie nature à la toute fin, il a été pour moi une vraie claque.
Bud est blessé, aussi blessé qu'un homme puisse l'être un jour. Il nous laisse contempler sa souffrance : d'abord, comme dans "Gerry", par une lenteur et une exaspération oppressante ; puis, dans une violence exutoire, sur lui-même. La fin donne toute sa crédibilité au film. A défaut d'un chef d'oeuvre, c'est un cri du coeur que vous irez voir ! Un coeur trop tourmenté.
Voyage hypnotique et terriblement humain. Intensité diffuse, rage rentrée, langueur sensuelle. Mais il y a toujours ce rayon de soleil sur lequel s'attarde Vincent Gallot qui laisse apparaître une jolie note d'espoir... ou d'illusion...
The Brown Bunny est un gerry film: un dispositif radical au service d'une trame minimaliste. Pour ses détractuers, le film est autocentré sur la petite personne de Vincent Gallo, je trouve pour ma part que le film serait plutôt autocentré sur sa mélancolie et son désespoir après la perte de l'être cher. Une scène au milieu du film pourrait nous mettre sur une voie: l'acteur prend sa moto et part à l'horizon d'un lac salé, on voit alors sa silhouette lointaine se dédoubler tel un mirage. Des mirages, on n'aura vu que ça pendant 1h30, des projections mentales comme autant de fleurs lui rappelant son unique amour. Ces femmes fantomatiques qu'il rencontre vont crescendo, percé par des souvenirs silencieux, et nous amène progressivement à la vision que se fait, à tord, le héros de cet amour : la première est innocente, la seconde semble atteinte par un drame qu'on ne devine pas, la dernière est une prostituée. La fin du film est un pic d'adrenaline et d'emotions brutes comme très peu de film ont où il est dur de retenir ses larmes quand retentit cette phrase murmurée, comme un coup de tonnerre : "I'm die". On se dit alors que Vincent Gallo n'est pas ce nombriliste qui fait tant ja(cas)ser mais un homme extrêmement humble qui se met ici totalement à nu. Chef d'oeuvre.
"The Brown Bunny", un film de, avec, pour, sur, par et à la gloire de Vincent Gallo : Vincent Gallo est beau. S'il avait le physique qui va avec son film, il pèserait deux cents kilos. Parce qu'on a vite compris : Bud Clay est seul, si seul, et les femmes aux noms floraux qu'il rencontre ne sont que des fantômes, plus ou moins pâles, de Daisy, son amour perdu. La lourdeur, au cinéma, ça passe quand le scénario est fort, et alors on peut même l'appeler radicalité : les atermoiements d'un semi-raté américain sur fond de road-movie amoureux, ça n'est pas très puissant et c'est du déjà vu – deux raisons pour lesquelles "The Brown Bunny", en dépit d'une recherche formelle qui débouche sur des séquences parfois fascinantes d'intensité et de beauté, s'essouffle dès que son réalisateur manque d'idées, c'est-à-dire très vite. Disons qu'on s'ennuie, jusqu'au dernier quart d'heure. Grâce aussi à de bons interprètes, ce n'est pas un mauvais film. Mais que n'en a-t-il pas fait un court métrage, nom d'une pipe ?!
Tout ce de bruit, toute cette polémique ... tout ça juste pour une ptite fellation (enfin, pas si ptite que ça, quand même) ! Mais bon, quand bien même, quand allons-nous dépasser tous nos préjugés faussement moraux ? Car, finalement, une fellation (même filmée de manière aussi explicite, sans pour autant être pornographique) est-elle plus condamnable que des tonnes de tueries sauvages à longueur de film ? Mieux vaut donc massacrer que de faire lamour, aux yeux de nos chers censeurs. En tout cas, pour Brown Bunny, le gros de la critique semble guère avoir dépassé ce cadre là.<br> Et cest bien triste, car elle passe à côté dune uvre remarquable.<br> Vincent Gallo porte ce film sur ses épaules, devant et derrière la caméra, de manière magistrale.<br> Brown Bunny s'enferme dans un non rythme. Quasiment dénué de dialogue, il pourrait être une longueur de plus dans lhistoire du cinéma. Au contraire. Tout cela n'a qu'un but : inspirer chez le spectateur le même malaise, le même sentiment de vide et de désolation intérieur que ce que vit le personnage incarné par Gallo. On le suit donc dans ses errements d'homme que l'on suppose détruit et brisé. Mais sans en avoir la moindre explication, avant la toute fin du film, où cette fameuse scène polémique arrive comme point culminant de ce malaise, offrant au passage à Chloë Sevigny une scène choc, d'une rare intensité, presque ... surnaturelle.<br> Ce film est le projet dun homme, qui a osé bouleverser les règles en vigueur, au risque de tout perdre. Ce nest d'ailleurs pas passé loin. Heureusement que quelques salles en France voient visiblement plus loin que le bout de leur nez (et que le bout dun simple pénis), et nous présente cette histoire terrible et poignante.