Adapté du roman de Richard Matheson, ce film de John Hough sorti en 1971, ressemble en tout cas fort bien à l'intrigue du roman "Maison hantée" de Shirley Jackson et des adaptations qui ont suivies, telles que "La Maison du Diable" et "Hantise" ainsi que diverses séries (dont "Rose Red" écrite par Stephen King qui a un certain charme). Oui, vous allez me dire, ce sont diverses œuvres qui parlent toutes de maisons hantées, il est donc normal d'y trouver des similitudes. Et c'est vrai. Mais là, on parle quand même également d'une expérience étalée sur plusieurs jours en compagnie d'un docteur plutôt scientifique et de jeunes gens ayant des pouvoirs psychiques (ils sont ici médiums affirmés), le tout dans un vieux manoir ayant appartenu à un vieux salaud. Beaucoup de similitudes quand même. Enfin bref, je partais tout de même confiant car j'adore les films de maisons hantées, de même que les deux adaptations cinématographiques du roman de Jackson (et oui, même "Hantise"), malgré la carrière du réalisateur, plutôt en dents de scie (le pire étant je pense "Hurlements IV"...). Mais là, nous avons une mise en scène que je trouve très maitrisée, alors oui, qui abuse beaucoup sur divers effets de style mais qui rendent très bien dans une histoire comme celle-ci. J'ai aussi découvert que c'était de ce film qu'une scène avait été reprise dans un sketch des Inconnus qui m'avait traumatisé étant petit (autant vous dire que je ne l'ai pas revu avec grand plaisir), même scène parodiée dans "Scary Movie 2". Mais en dehors de tout ça, eh bien, on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent ! En effet, connaissant les œuvres précédemment citées, je voyais très bien où le film voulait en venir puisqu'il s'inspire quand même énormément de ces dernières. Ainsi, le twist ne surprend pas, d'autant plus que les personnages sont assez irritants ; la medium a des visions très claires, elle les mets en garde de choses dont ils sont pourtant bien témoins mais non, personne ne la croit. Ainsi malgré ses magnifiques décors froids, lugubres et gothiques et sa mise en scène inspirée, "La Maison des damnés" peine à convaincre.