Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Fêtons le cinéma
704 abonnés
3 055 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 13 juin 2022
Nous regretterons qu’Alien Nation ne soumette son postulat pourtant intrigant, celui d’une cohabitation forcée entre un inspecteur humain et un autre humanoïde pour remonter la piste d’une organisation de malfaiteurs, qu’à l’épreuve d’un buddy movie sympathique mais simpliste. Le scénario privilégie en effet les interactions d’abord hostiles puis progressivement amicales des deux protagonistes, ce qui contraint l’intrigue politique, sur fond de drogue et d’esclavage minier inhérent à la mémoire extraterrestre, à se cacher au second plan. Nous percevons rapidement les limites de cette focalisation, puisque la camaraderie gentillette finit par ne plus rien dire ni de l’enquête menée ni des tensions qui gouvernent la société futuriste, à l’inverse du génial Blade Runner (Ridley Scott, 1982) qui menait à bien sa réflexion sur la distinction entre homme et machine en l’incarnant dans la quête solitaire et désincarnée de Rick Deckard, ou du récent Bright (David Ayer, 2017).
La thématique du vivre-ensemble est traitée superficiellement, celle de la corruption des puissants manque de subtilité ; l’univers urbain, oscillant entre la science-fiction et le polar, renvoie une impression de déjà-vu et manque d’incarnation, la faute à une photographie et à une topographie sous perfusions Blade Runner, à une musique peu mémorable – la partition proposée par Jerry Goldsmith et rejetée lors du montage apportait au contraire une étrangeté précieuse.
Derrière un film dit de science-fiction, un scénario assez classique de polar avec un James Caan qui la joue comme dans les années 70, c est assez caricatural, mais ça passe ...
Avec son titre Français débile, Alien Nation nous rappelle évidemment le déjà culte District 9 dans son concept mais ce premier se rapproche beaucoup plus du buddy movie mâtiné de science fiction. Malheureusement, même si l'ensemble demeure sympathique avec un univers intéressant cela reste mineur malgré un script repris en main par James Cameron en personne car le réalisateur n'est autre que Graham Baker, le responsable de Beowulf. IL n'en faut pas plus pour tirer le film vers le bas par une réalisation de bas-étage et par un James Caan pourtant bon acteur qui cabotine comme un malade.
Pourtant, le point de départ avait de quoi séduire. Des extraterrestres intégrés sur Terre, certains du bon côté, d'autres pas... Bref, pas de quoi révolutionner le genre, mais tout de même celui de pouvoir passer un moment assez dépaysant. Hélas, à peine le postulat lançé, on se rend vite à quel point l'idée est mal exploitée. Car si les maquillages sont tout à faits bluffants et assez remarquables (Mandy Patinkin et Terence Stamp sont méconnaissables), il y a de quoi rester sur notre faim tant le film joue la carte de la série B et du petit polar sans originalité. On en est presque étonné de voir le metteur en scène se désinteresser à ce point de son idée de départ, tant il préfère s'appuyer sur un scénario sans saveur et sans surprise, et ou les personnages s'avèrent incroyablement consensuels et prévisibles (ah, le joli message de tolérance!) Reste quelques scènes décalées plutôt amusantes quant au rapport humain-extraterrestre (bien que beaucoup trop consensuels) et un moment pas fronçièrement désagréable, mais on était tout de même en droit d'attendre plus qu'un banal polar sans réel envergure. Limité.
4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 23 avril 2021
Futur immédiat Los Angeles 1991 est le premier film policier mettant en scène un humain et un alien. James Caan comme d'habitude joue un rôle cool et charmant. Mandy Patinkin est très convaincant dans le rôle du policier extraterrestre. Terence Stamp est crédible dans le rôle du méchant alien. Il y a une atmosphère particulière que j'ai aimé et c'est une agréable surprise. La scène dans la cabine du bar entre Matthew Sykes (James Caan) et Cassandra (Leslie Bevis) une strip-teaseuse extraterrestre qui veut faire l'amour avec lui est la scène la plus réussie et la plus drôle du film...
Le côté "minorité" des Aliens ressemble plus à un prétexte qu'à une composante d'un scénario de pur SF. Ensuite, le côté "bad cop- good cop" devait sembler relativement nouveau à l'époque mais ne comblera pas d'éventuels spectateurs d'aujourd'hui: on a fait beaucoup mieux depuis, au point que çà en est devenu assez has-been, le sujet ayant été surexploité (concernant des aliens implantés sur terre, "District 9" reste à ce jour LE film de référence) Reste le plaisir de revoir James Caan encore jeune...
Comment être + proche de ces « aliens " par ailleurs usurpateurs , du dimanche - sans odeur - ( & bien évidemment pressés en tout ) pour qui rien ne dépasse jamais et d'autre part si adorateurs de cette paranoïa active et que vous ne croisez que toujours & bien sûr qu'uniquement (que) dans ces fameuses capsules ?
Trés classique sur le fond mais extremement original sur la forme. Un polar de sf efficace avec de bons acteurs. Dommage que le côté sf ne soit pas plus exploité et que la mise en scéne soit aussi "maladroite".
En toute franchise, je n'ai vraiment pas accroché à ce film qui a pour moi beaucoup vieilli.
En fait "Alien Nation" (ou "Futur Immédiat") est un film policier - un peu à la "Inspecteur Harry" - auquel on a greffé un background parlant des extra-terrestres. D'ailleurs, je me demande bien ce qu'ils foutent là (étant donné qu'ils n'apportent rien au scénario si ce n'est le fond de l'histoire). Cette histoire aurait très bien pu être transposée dans d'autres circonstances. Ainsi, ce n'est pas un film de science-fiction, mais bel et bien un film policier américain des années 80 qui ressemble davantage à un film des années 70's.
Du coup, bah j'ai été assez déçu de l'ensemble. Ce film n'est pas raté, mais le registre annoncé n'est pas vraiment en relation avec son contenu. Pour moi, ce sera un gros "bof" quoi (sauf peut-être pour les 5 premières minutes du film) !
Vingt ans avant «District 9» de Neil Blomkamp, le réalisateur Graham Baker («La Malédiction finale») nous montrait déjà la difficile cohabitation entre humains et extraterrestres dans un Los Angeles devenu, depuis 10 ans, une terre d'accueil pour des milliers d'entre eux fuyant l'esclavage des mines galactiques. D'apparences humanoïdes, d'abord parqués en quarantaine, les aliens de «Futur Immédiat» s'intégrent tant bien que mal, mais la discrimination fait rage. Baker nous montre une nation alien se débattre dans une Amérique proche du chaos social. Dans ce contexte, le détective Sykes (J.Caan) doit faire équipe avec un humanoïde promu au même rang que lui, un certain Samuel G.Francisco (M.Patinkin). Les 2 hommes que tout oppose sont chargés d'enquêter sur un meurtre. D'investigations en interrogatoires, des boulevards illuminés aux ruelles sordides de L.A., les 2 enquêteurs finiront par s'apprivoiser et découvriront un vaste trafic pouvant mettre à mal le fragile équilibre entre humains et humanoïdes. Baker nous embarque dans un polar au contexte science-fictionnel donnant un curieux mélange mais qui, une fois assimilé, nous fait passer un bon moment de cinéma. Le scénario est efficace mais sans grande originalité, l'atout majeur du film réside dans son casting mené par un J.Caan au cynisme extraordinaire dégoupillant quelques bonnes répliques au visage humanoïde de son coéquipier (M.Patinkin), sans oublier l'excellent T.Stamp en extra-méchant. Un buddy movie du «3ème type» qui aurait pu s'appeler «L'arme spatiale».
Plus un classique film d'action très typé année 80 qu'un véritable film de science fiction.L'ensemble se regarde sans déplaisir mais rien de bien mémorable.A retenir quand même la qualité des interprètes notamment James Caan en flic un raciste mais finalement au grand coeur et Terence Stamp un brin méconnaissable avec son masque de caoutchouc sur la figure.
Ah la la ! Certains films vieillissent définitivement très mal. Ce film de science-fiction a la métaphore épaisse (les extra-terrestres sont comme des immigrés en fait, ah !), l'humour ras-la-paquerette et les effets spéciaux risibles. Surtout, le film manque cruellement d'originalité alors que son sujet promettait de belles choses. Rappelons-nous que les années 80 sont responsables de Blade Runner, Terminator, Aliens, Total Recall, et oublions ce téléfilm qui ne mérite plus qu'une rediffusion sur RTL9 un Dimanche d'Automne pluvieux.