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Un visiteur
3,5
Publiée le 17 janvier 2014
Sympa... En étant réalisateur, acteur et scénariste, Jerry Lewis endosse à la perfection ce double rôle de professeur complexé et de charmeur arrogant. Même si c'est l'un des meilleurs films de Lewis, le charme n'opère pas complètement...
"Docteur Jerry et Mister Love" est une très bonne comédie de Jerry Lewis, qui est aussi bien devant que derrière la caméra ! Non pas qu'il soit un réalisateur exceptionnel, mais on a vu bien pire. Il arrive à bien mettre son film en image, ce qui est déjà pas mal. Certes, les gags sont simpliste (principalement visuel) et assez enfantin, mais difficile de ne pas éclater de rire ! Son double jeu est assez impressionnant. Docteur Jerry est moche, à une voix de chiotte, mais à du coeur, alors que Mister Love est beau et à une belle voix, mais est arrogant et orgueilleux... A travers un film au concept simple. Le roman de Stevenson, Docteur Jekyll et Mister Hyde, est complètement retourné ! Un homme moche devient beau, suite à une potion chimique qu'il s'est concocté ! Il verra vite que les effets ne durent pas longtemps... Jerry essaye de nous faire passer un assez beau message, qui à été répété dans de nombreux films : Qu'importe l'apparence, ce n'est que l'intérieur qui compte !
Bref, le film à tout de même un peu vieilli, et certains passages sont plutôt mou, mais ne boudant pas notre plaisir devant les gag hilarant de Jerry Lewis !
Ce film est super et je le dis après l'avoir vu deux fois : d'abord parce que Jerry Lewis y est vraiment drôle, parce que Docteur Jerry est une sorte de "geek nerd no life" avant l'heure, et les quelques scènes jazzy au "purple pit" (le diable pourpre en français) sont excellentes, je pense en particulier à "that old black magic". Bon voila, super cool !
"Docteur Jerry et Mister Love" ne se résume pas au formidable numéro schizophrène de Jerry Lewis mais impressionne par la gamme de comiques mis en scène. Une fois la binarité du personnage inscrite visuellement – le blanc et le gris dominent la partie où Jerry interprète le chimiste aimable et maladroit ; les couleurs vives accompagnent au contraire les scènes souvent nocturnes où Buddy Love entre en piste –, le comique s'exprime autant dans les situations et les dialogues que par le travail sur les bruitages et les voix. Le comique peut être purement visuel, à l'image de ce long travelling subjectif qui parodie le regard a priori horrifié des passants devant Buddy Love (il faut dire que cette scène suit celle de la transformation physique du personnage) ou bien ancré dans une situation plus longue, à l'instar de l'entretien hilarant qui voit le dragueur prétentieux faire répéter du Shakespeare au directeur de l'école en lui imposant des accessoires qui le ridiculisent. Le film faire aussi rire de manière plus discrète en faisant valoir de subtiles trouvailles sonores, comme ces bruits amplifiés ressentis par le professeur Kelp ou comme ces changements de voix qui apparaissent soudainement afin de figurer l'instabilité de la personnalité du personnage. Jamais toutefois l'évidente splendeur plastique ne vient écraser les mécanismes comiques, elle sert au contraire d'appui pour favoriser leur expression. Cette manière de structurer la mise en scène et la drôlerie dit beaucoup de la volonté de Jerry Lewis de ne pas asphyxier le spectateur. D'ailleurs, le film ne brille pas uniquement par son humour mais aussi par l'émotion qu'il distille ça et là, et de manière plus prononcée dans une fin moraliste sans être univoque. Lewis signe un film d'une grande inventivité, habile par sa manière de jongler entre différents degrés et qui frappe par une maîtrise ahurissante du rythme, composante essentielle du genre.
Après la déception du Zinzin d’Hollywood, Jerry Lewis revient en tant que réalisateur avec une vraie réussite : Docteur Jerry et Mister Love. Par rapport à ses précédentes œuvres, ce film marque un véritable changement car il possède une véritable histoire qui n’est plus qu’un simple prétexte à un enchainement de gags bien que ces derniers soient toujours très présents et restent toujours très drôles. Ceux-ci sont en grandes partie dus à l’interprétation de Jerry Lewis aussi à l’aise dans le rôle du timide et maladroit Docteur Kelp que dans celui du séducteur mais assez détestable Mister Love (qui semble fortement inspiré par son ex-compère Dean Martin notamment dans les séquences de chansons).spoiler: Il offre d’ailleurs un grand moment d’interprétation dans la séquence où Mister Love redevient le Docteur Kelp devant toute l’université. Avec ces deux personnages, Jerry Lewis modifie considérablement la transformation proposée par son inspiration (L‘Étrange Cas du docteur Jekyll et M. Hyde de Robert Louis Stevenson) en rendant le gentil laid et le méchant physiquement attirant (même si la première transformation commence en faisant devenir le personnage monstrueux), offrant ainsi un plaidoyer pour la beauté intérieure. Même si elle est moins démonstrative que dans Le Tombeur de ces dames, la réalisation de Lewis est très maitrisée et offre même un petit moment de suspense lors de la première apparition de Mister Love en filmant celle-ci en caméra subjective. Ainsi, si on oublie une toute dernière séquence n’étant pas très cohérente, Docteur Jerry et Mister Love est un grand moment de la comédie américaine toujours plaisant à voir.
La farce la plus célèbre de l'inimitable Jerry Lewis,plus grand comique américain des années 50 et 60.Avec son visage caoutchouteux,sa voix nasillarde et sa démarche heurtée,Lewis était un sacré acteur de composition,dans le burlesque de préférence."Docteur Jerry et Mister Love" est bien sûr une relecture décapante de "Docteur Jekyll et Mister Hyde".Lewis y joue un professeur de chimie au physique malheureux(dents en avant,lunettes de hublot),qui pour séduire une étudiante compatissante,décide d'inventer l'élixir qui le transformera en crooner égocentrique(énorme clin d'oeil à ses compères Dean Martin et Frank Sinatra).La cohabitation de ces 2 personnalités sera compliqué,avant l'humiliation ultime.Si il est clair que Lewis réinterprète malicieusement la morale de la beauté intérieure,il mise tout sur la narration visuelle,sur les gags de situation,et sur le tempo comique.Malheureusement,à trop se donner la vedette,et à trop préparer ses effets de surprise,Lewis dose mal son film,parfois bien ennuyeux ou agaçant.C'est un humour intemporel,dont la réception dépend de son degré de tolérance aux singeries perpétuelles.
Classé comme le 99ème film le plus drôle par L'American Institute of Films, Docteur Jerry et Mister Love mérite cette petite distinction, à la fois comique et attachant. Bien sûr, il faut aimer les gags lourds ou burlesques à la Jerry Lewis (les bras allongés par les haltères, les longs silences qui ont parfois tendance à s'éterniser...), de même que certains gags se répètent et que la voix du professeur pourra agacer à la longue (Jerry Lewis a repris la voix d'un passager de train qu'il a côtoyé des heures, et dont la voix l'a traumatisé !). Mais on retient surtout la belle morale du film, soutenue par un discours final très réussi, et une intrigue qui reste amusante entre le personnage du professeur repoussant et maladroit (mais follement attachant) et le crooner bellâtre mais (ô combien) détestable. Pour jouer le crooner, Lewis s'est également inspiré de tous les goujats qu'il a aperçu dans sa vie, et à qui il voue une haine méritée (nous-mêmes ne sommes pas moins énervés par l'attitude odieuse et machiste de Buddy Love). Le film voulait au départ être une comédie musicale, et s'il ne l'est pas totalement, on peut dire qu'il y en a des restes : les musiques d'orchestre, les chansons de Buddy... Cela dynamise bien le film et les arrivées du "Professeur" en pleine cession de chant de "Buddy" sont drôles et ont dû nécessiter un sacré travail sur la voix... Peut-être le film de Jerry Lewis que je préfère, pour sa morale touchante et de nombreux gags bien trouvés. Un des rares films avec Lewis qui n'a pas été estampillé "pour les enfants" à sa sortie, et qui a été salué par Truffaut et Godard... Forcément caricatural et burlesque, mais aussi intelligent et très attachant.
Une drôle de comédie avec la tronche géniale de Jerry Lewis. Version potache de Dr Jekyll et Mr Hyde, Docteur Jerry et Mister Love est un film amusant, avec des gags parfois hilarants. La mise en scène, les couleurs sont travaillés pour un résultat convaincant. L'humour ne nous emporte malheureusement pas plus que ça...
"The nutty professor" est peut-être le meilleur Lewis en tant que réalisateur, celui qui pousse la farce le plus loin et nous donne un grand moment d'émotion dans la scène finale, lorsque Julius nous livre sa confession sur le fait de rester soi-même. Les séquences d'humour pleuvent (celle ou Warfield - interprété par l'hilarant Del Moore - monte sur la table pour tenter de jouer Hamlet, ayant lui-même rêvé d'être un acteur, sans parler des gags, nombreux, de la montre de Julius qui sonne l'heure en fanfare à la scène du cours de gym, inégalée, parce que proche du cartoon et avec une inventivité confondante) La mise en scène est au cordeau, très cinématographique (la travelling subjectif à l’entrée de la boîte de nuit est un pastiche fort bien recomposé de la version de Mamoulian de 1932), dotée ici d'un excellent Technicolor. La séquence où Julius se transforme en monstre est digne d'un très grand cinéaste nous montrant qu'il aurait pu exceller ailleurs que dans la farce. Et puis bien sûr, il y a toute la partie Buddy Love. Le personnage est monstrueux de prétention et d'une certaine manière il rejoint Mister Hyde. Ce film est un chef d'oeuvre, tout a été dit dessus ou presque
Je n'ai pas du tout apprécié cette comédie. Les clowneries de Jerry Lewis sont très agaçantes (ses grimaces en particulier). Tout comme le remake des années 90, tout repose sur le potentiel comique de l'acteur principal (qui est accessoirement ici le réalisateur du film) et de la sensibilité du spectateur à son type d'humour et à son show dépend l'appréciation du film. Malheureusement, je ne fais pas du tout partie de ceux qui sont sensible à ce genre de blagues qui ne me font plus rire depuis que j'ai passé 6 ans. Ça m'a très vite lassé et je me suis ennuyé ferme. L'histoire en soi n'est pas un problème, le fait de tourné en comédie le chef-d’œuvre de Robert Louis Stevenson est plutôt une idée séduisante, mais c'est au niveau de l'humour que je n'ai pas accroché. Accessoirement, le fait de mettre une romance entre un professeur et son élève serait très tabou aujourd'hui ; cette romance assez borderline serait considéré malsaine (le remake d'Eddie Murphy, malgré tous ces très nombreux défauts évite soigneusement cette erreur). Je ne met pas la note minimale car Jerry Lewis se donne à fond ; et au-delà de se défigurer et de se moquer de lui-même, l'acteur montre tout l'étendue de son talent (acteur, dans son double-rôle, chanteur, danseur). Mais fondamentalement, ce film n'était pas fait pour moi.
Jerry Lewis a fait comme d’autres acteurs (surtout burlesques) avant lui ; il est passé derrière la caméra pour maitriser ses films. Ils sont alors devenus plus intéressants et celui- là est probablement le meilleur. A moins d’être allergique au personnage et à son jeu outrancier où mimiques et grimaces ont une place de choix, il y a beaucoup de bonnes raisons pour apprécier ce film, qui joue ici sur plusieurs registres. Si les nombreux gags sont excellents (l’utilisation du son dans bon nombre d’entre eux étant particulièrement remarquable), ils ne constituent pas cette fois la seule raison d’être du film. En transposant le thème de « Docteur Jekyll et Mister Hyde », Lewis rend plus un hommage à l’original et au genre fantastique qu’il ne le parodie (voire la façon de filmer la scène de transformation). S’il se moque d’un genre, c’est plutôt celui des crooners aux costumes scintillants censés faire défaillir les midinettes (un peu le personnage de son partenaire lors de la première partie de sa carrière, Dean Martin). Et au-delà, de bon nombre de codes (l’encadrement de l’université) et attitudes factices. Avec cette ambition morale, une mise en scène de qualité (voir ce travelling avant en caméra subjective où l’on voit les passants voir le personnage que nous n’avons pas encore vu), un scénario élaboré, des dialogues souvent savoureux, des gags mémorables, et de l’émotion en prime, « Docteur Jerry et Mister Love » rentre dans le cercle, à la suite et dans l’esprit des grands burlesques, des belles réussites du cinéma comique Américain.
Je ne suis pas fan de Jerry Lewis, disons que l'humour grimaçant ce n'est pas trop mon truc. celui-ci ne déroge pas vraiment à la règle, mais je dois avouer qu'il y a deux trois phrases bien sympa, surtout la mère de Lewis qu'on voit dans un flash back qui est assez énorme. C'est assez sympathique et bien foutu pour occuper, mais ça ne va pas beaucoup plus loin. En revanche, quelques idées de mise en scène sympa, comme à la fin où les acteurs saluent comme au théâtre, et le "That's NOT all folks". Mais je suis un peu déçu par rapport au concept qui aurait pu aller plus loin. Reste un film plutôt modeste, pas ma lfichu, qui occupe bien.
L'idée de départ est très original pour l'époque, mais malgré les mimiques, les grimaces, le changement de personnalité, je n'ai pas vraiment été absorbé par ce film. Peut-être par un manque de situation plus scabreuse que celles proposées. A voir par les amateur de Jerry Lewis.