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Max Rss
197 abonnés
1 767 critiques
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2,5
Publiée le 9 octobre 2017
Qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, que l’on aime ou que l’on aime pas, il y a un fait qui est impossible à contester: Jerry Lewis, en son temps, fut une grande star et laissera une empreinte durable dans l’histoire du cinéma humoristique. Bon, concernant ce « Docteur Jerry et Mister Love », j’ai clairement coupé la poire en deux pour pouvoir le noter. D’après moi, il était impossible de mettre deux étoiles à ce film car il est non seulement le plus connu de la carrière de Lewis et en plus le pitch est quand même bien trouvé: un professeur au physique ingrat invente une formule pour se transformer en un tout autre personnage: celui-ci étant beaucoup plus cynique et macho. D’un autre côté, il m’était impossible de mettre trois étoiles, étant donné que cette comédie est très typée années 60. Une époque à laquelle le public avait le rire facile. Une époque à laquelle les gags étaient souvent répétitifs. Ce qui fait que cette relecture parodique du Docteur Jekyll et Mister Hyde frôle le ridicule à certains moments. La grande star du film, c’est Lewis bien sur qui joue au max sur son visage en caoutchouc, sa voix nasillarde et sa démarche particulière. Quant aux autres personnages, pas de surprises, ce sont de vrais clichés ambulants. Entre les mecs qui jouent les gros durs et qui bombent le torse. Et les gonzesses naïves comme c’est pas permis et qui succombent bien facilement à l’émotion. Une petite farce sympa et très inventive mais inégale.
Indéniablement, il y a du génie dans ce film, techniquement et philosophiquement. De là à le considérer comme culte ou chef d'œuvre, il y a un pas que je ne peux franchir: Jerry Lewis fait parti de ces comiques qui ne m'ont jamais fait rire, tant dans mon enfance que maintenant. Ma maman (une sainte femme) disait: "Seuls les cons et les morts ne changent jamais d'avis". En plus d'un demi siècle, concernant JL, je n'ai jamais réussi à la contredire...
Rien à envier avec sa pâle reprise, par le néanmoins talentueux Eddie Murphy, Jeryll Lewis réussit à porter sur ses seules épaules cette comédie avec brio, sans pour autant éviter d'être parfois particulièrement agaçant... Notamment lorsqu'il interprète le maladroit professeur de chimie...
Revisionnage avis et note inchangés. Jerry Lewis, est une légende du cinéma à mes yeux. Souvent critiqué par les américains car pas vraiment apprécié là-bas, en revanche beaucoup apprécié en Europe et notamment en France. Un acteur qui je trouve, on ne parle pas beaucoup et dont on ne s’intéresse pas assez à sa pourtant très longue filmographie. Un grand bonhomme, un clown intelligent est parti et ça me touche vraiment tant il est mon second acteur fétiche derrière Jack Nicholson. Les hommages qui lui ont été fait sont très beaux notamment ceux de Jim Carrey et Michel Leeb qui se sont tous deux souvent inspiré de lui et était pour eux aussi une idole à leurs yeux. Jerry Lewis certes s’est affuté dans la majorité du temps qu’à un seul rôle celui du comique et pourtant il aura au travers de sa longue carrière interprété d’autres registres et s’en sera sortie à merveille. Ce film est son 4ème long métrage en tant que réalisateur dont il écrit également le scénario avec Bill Richmond librement inspiré du roman l’Etrange Cas Du Docteur Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson et interprète le rôle principal évidemment. Un homme complet et très doué qui s’occupe de tout. Il signe d’ailleurs ici son film le plus acclamé le plus remarquable et pour moi également son meilleur, un vrai chef d’œuvre de la comédie. Il est d’ailleurs le premier à parodier ce célèbre film qu’est Docteur Jekyll et Mister Hyde en faisant un délirant pastiche. Une petite merveille qui a inspiré le réalisateur Tom Shadyac et Eddie Murphy pour un remake et une adaptation totalement débridée, Le Professeur Foldingue en 1996. Un film délicieux bombardé de gags très drôle. Le long métrage sait aussi se faire remarquer par l’intelligence de l’histoire et son côté touchant. La bande son jazzy de Walter Scharf est très bonne car s’incorpore très bien à l’ambiance et une fois encore Jerry Lewis épate la galerie car il interprète à merveille sous les traits du fabuleux Mister Love deux belles chansons qui sont That Old Black Magic et I’m In The Mood For Love. On soulignera aussi la musique militaire, l’hymne des marines employé à des fins très caustiques au sein de l’œuvre d’ailleurs un passage du film assez tordant. C’est avec ce film qui selon moi, ce clown fou montre tout son talent sous toutes ses coutures. Réalisation exemplaire et cadrage bien pensé pour parfois ajouter une dose de rire supplémentaire. Double rôle complet avec d’un côté un accoutrement et une déformation de visage prêtant très souvent au rire et de l’autre un play boy à faire tomber toutes les filles sur son passage mais doté d’un culot de chien. Il sait se mettre dans la peau de tout type de personnage et l’incarne avec maestria quasiment chaque fois. Le reste du casting entourant ce génie est sympa avec la belle blonde Stella Stevens, Del Moore, Kathleen Freeman qu’on verra dans plusieurs autres films avec Lewis. Un joyau du cinéma et une comédie burlesque intelligente et irrésistible interprété et réalisé par ce fou génial de Jerry Lewis. Ma note : 10/10 !
Un classique des films que nous regardions dans note enfance. Les films de Jerry Levis étaient la garantie d'un bon spectacle familiale, de gags visuels, de grimaces et de maladresses. Thème classique de la transformation de type "Dr. Jekyll and Mr. Hyde " , thème souvent repris depuis dans les comédies. Un cinéma bon enfant typique des années 50 /60. A voir en bonne qualité pour profiter du magnifique traitement de la couleur des films de cette époque. Un cinéma de qualité, de belle facture, propre et lisible, un bon divertissement et un petit coup de nostalgie.
Un film hilarant et très divertissant! Certes, il a un peu vieilli (il a quand même 50 ans!), mais les gags restent drôles, et Jerry Lewis est tout simplement excellent! Le scénario est original et le tout est vraiment réussi! A voir!!!
13 699 abonnés
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3,5
Publiée le 31 mai 2012
Une potion magique pour rèveiller le sèducteur indomptable en vous ? C'est à portè de main mais le seul problème, c'est que vous serez peut-être moins pressè d'ingurgiter le remède, une fois que vous aurez vu la tête de l'inventeur: un certain Jerry Lewis! Grand inspirateur de nos bouffons nationaux (notamment Michel Leeb) et parallèlement maudit aux States, Jerry Lewis a traversè les fastes hollywoodiens de la belle èpoque pour aller s'èchouer lamentablement dans les bras de Philippe Clair! Qu'en reste-il aujourd'hui ? Une rèfèrence incontournable comme on dit, dans l'histoire du burlesque. "The Nutty Professor" (le titre français "Docteur Jerry et Mister Love" est pour une fois supèrieur au titre original) est probablement son film le plus connu! Au chef d'oeuvre de Stevenson, Lewis a rèpondu par un classique! Inversant la proposition du livre en faisant du sèducteur, un sinistre (mais hilarant) crooner et du monstre, un type formidable! Drôle de drame pour cette tragèdie...dèsopilante où Lewis joue les apprentis sorciers avec à ses côtès la charmante Stella Stevens, qui joue la blonde ècervelèe avec brio et naturel...
Quatrième réalisation pour l’acteur/réalisateur Jerry Lewis qui s’attaque à un monument de la littérature fantastique, à savoir le roman de Robert Louis Stevenson, intitulé L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde (1886). De nombreuses fois adapté au cinéma, à la fois sérieusement ou en le transposant de différentes façon, avec Docteur Jerry et Mister Love (1963), nous avons droit à son premier pastiche et c’est une réussite totale ! Jerry Lewis qui se retrouve devant et derrière la caméra magnifie son œuvre, en endossant le rôle du Docteur Jerry et son alter ego Buddy Love, véritable macho, mégalomane, égocentrique & culotté, bref tout le contraire de Jerry, affublé d’une dégaine de looser binoclard aux dents de travers et à la voix nasillarde. Ce dernier créant secrètement un élixir grâce auquel il se transforme en crooner séduisant (mais incroyablement malpoli envers les femmes). Une étonnante comédie parodique, bon enfant et hilarante du début à la fin, pas de temps mort, pas le temps de reprendre son souffle, les fous rires s’accumulent grâce à la prestation démesurée de Jerry Lewis (véritable précurseur de Jim Carrey et qui inspira Tom Shadyac lorsqu’il réalisa le remake de ce film avec Le Professeur Foldingue - 1996). Une œuvre majeure dans la filmographique de l’acteur/cinéaste, une comédie brillante que l’on n’est pas près d’oublier !
Jerry Lewis revisite l'histoire du célèbre roman de Robert Louis Stevenson et fait de son Mister Hyde un crooner séducteur prétentieux aux mauvaises manières (il avouera s'être inspiré de son ancien partenaire Dean Martin pour créer son personnage). Selon lui il y a deux formes de beautés qui sont impossibles à combiner, son personnage de docteur étant laid mais ayant bon cœur. C'est une morale un peu simpliste mais qu'il sait illustrer sans être lourd, livrant une très bonne double interprétation et sachant insérer de très bons gags dans un film qui aurait pu être plus délirant mais qui reste un solide divertissement et une bonne adaptation parodique.
Jerry Lewis fait le choix d'un scénario construit et signe une comédie amusante sur l'artifice de la beauté physique en reprenant la trame du Dr Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson. Le film traîne parfois en longueur mais l'excellence de l'interprétation de Lewis dans un double-rôle ainsi que l'efficacité des gags souvent empruntés au cartoon font que l'ensemble reste un divertissement très réussi.
Jerry Lewis reprend avec intelligence le mythe de Jekyll et Hyde sauf que le monstre est en fait un véritable tombeur sans morale. Si le début démarre tambour battant avec plusieurs gags, le film reste plus dramatique par la suite et c'est plutot dommage car il y avait matière à faire des gags par un comique de situation (on aura seulement la voix qui trahira). Stella Stevens est très belle en jeune étudiante qui tombe amoureuse de son professeur, elle aura choisi l'intelligence à la beauté. Ce qui rend le film aussi sympathique c'est aussi ce superbe travail à la photographie (les couleurs sont riches et ressortent avec un ton lumineux) et on trouve même des trucages grossiers assez drôles. La scène de l'arrivée dans le bar étudiant est géniale. Au final on passe un vrai bon moment.
Ce film est un chef d'oeuvre dans le genre de la parodie. Jerry Lewis parodie l'oeuvre romanesque de Robert Louis Stevenson ( l'auteur de l'île au trésor) : Docteur Jekyll et Mister Hyde. Un professeur de chimie enseigne dans une université. Comme il est moche, certains élèves prennent un mal plaisir de se moquer de lui. Mais grâce à une potion , le maigrichon professeur de chimie se transforme en beau crooner. Son double maléfique veut prendre le dessus. Jerry Lewis veut critiquer la société du spectacle.
Reconnu comme étant le meilleur film de Jerry Lewis, il est effectivement plutôt sympathique à voir. On ne croule pas sous les gags hilarants, mais la qualité de l'écriture, des dialogues, des musiques, et de la mise en image, donnent un ensemble amusant qui assume bien ses presque cinquante ans. Une belle parodie qui en plus n'est pas vide de sens.
Le meilleur film de Jerry Lewis est aussi un chef d’œuvre, une pièce maîtresse de la très riche décennie des sixties. Il est bon d’énoncer de quelle manière je découvris ce film. Diffusé sur l'ex Antenne 2, un après midi des années 70, j’avais une dizaine d’années et fus subjugué vers la moitié du film. Le professeur Khelps avale une potion chimique pour le faire changer de peau et nous assistons à sa transformation qui semble le conduire à un monstre de type loup garou. Nous le suivons ensuite en caméra subjective le long des rues nocturnes des beaux quartiers de Los Angeles, laissant derrière lui comme autant de passants estomaqués mais leurs attitudes ne ressemblaient pas à de la crainte mais à une espèce de torpeur admirative. J’avoue avoir ressenti un trouble manifeste de préado pré-cinéphile. La vision d’un professeur Khelps transformé en crooner prétentieux du style Dean Martin, (il l’a paraît-il pastiché) est une trouvaille extraordinaire de scénario. Ce film a toutes les qualités de mise en scène (les cadrages, la photographie faite de couleurs criardes qui renvoie le film au dessin animé, la musique soignée -c’est aussi une comédie musicale de jazz-), de scénario (toutes la problématique de Jerry Lewis est visible dans The nutty professor : la hantise de la femme castratrice et dominatrice, la faiblesse de l’homme …) Le sens du gag est ici réussi à l’extrême (répétition des thèmes mais brièveté des scènes comiques, voir la partie dans le gymnase ou le retour en salle de cours après ses soirées travesties). Jerry Lewis s’entoure de la même troupe d’interprètes (le directeur, une collègue) dont il moque les caractères avec une extrême acuité. Le film est aussi une critique du cinéma puisque Lewis dit qu’il faut s’accepter comme l’on est et s’opposer à tout travestissement.