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Tupois Blagueur
66 abonnés
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3,5
Publiée le 21 septembre 2015
Ah le cinéma de Terry Gilliam me fait toujours autant rêver ! Cette version truculente des "Aventures du Baron de Munchausen" a de quoi insuffler le goût de l'aventure à toutes les générations : personnages grandiloquents et dotés de capacités fantastiques, univers burlesques où foisonnent les trouvailles graphiques et visuelles, humour et farce dans la plus pure tradition du théâtre populaire, ce cocktail détonnant donne un résultat joyeusement chaotique et un peu foutraque pour le plus grand bonheur des éternels rêveurs. Les acteurs participent au capharnaüm général en ajoutant une touche de folie ou de démence, et la mise en scène de Gilliam fait fantasmer notre imaginairespoiler: (cf la lune, le volcan, la poiscaille..) . On pourra par contre regretter la lourdeur de certaines scènes comme l'interminable séquence avec le roi de la lune et d'autres, moins longues mais tout aussi lassantes, et un aspect foutoir un trop important, mais pour l'essentiel cela demeure une réussite sur tous les plans. Particulier mais jubilatoire !
T.Gillian est capable du meilleur (« Brazil », « Sacré Graal »), comme du pire (« Tideland »). Même s'il y a quelques passages qui me chiffonnent (comme par exemple le gardien du trésor faisant le signe de croix), c’est tout de même un film sympa, avec de beaux moments de poésie. Ça me fait plaisir de voir l’ex Monty Python E.Idle. Il paraît que ce film n’a pas très bien marché, c’est un peu dommage, et assez injuste.
Les aventures d'un étrange baron, qui, à la fin du 18ème siècle, tente de sauver une ville assaillie par les Turcs. Terry Gilliam nous livre là un conte fantastique haut en couleur, et débordant d'imagination. La direction artistique comporte ainsi des décors très inspirés, et des effets visuels qui se veulent proches du théâtre fantastique, ce qui donne un style original mais surtout en adéquation avec le propos du film. La réalisation baroque de Gilliam (gros plans, contre plongées...) s'accorde par ailleurs très bien avec cette ambiance. John Neville campe quant à lui un protagoniste chevaleresque attachant et charismatique, qui représente les derniers relents de fantaisie encore non balayés par l'esprit et la raison des Lumières. Avec son accoutrement révolutionnaire, son accent français, sa bureaucratie, et son régime de terreur, le "méchant" joué par Jonathan Pryce représente lui les excès et les dérives des Lumières. A côté, on relèvera de nombreuses apparitions sympathiques : Eric Idle en coureur fulgurant mais distrait, Robin Williams en roi sélénite, ou Uma Thurman en divinité... Enfin, le film aborde le thème du spectacle et de la narration (sujet cher à Gilliam), nécessaires pour émanciper le public. En somme, "The adventures of Baron Munchausen" est un contre très réussi.
Pas mal du tout. Des décors extraordinaires et une histoire connue mais un peu revue. C'est pour les enfants aussi et la morale est sauve. Le seul hic je trouve ce sont les trois aides du baron qui sont niais au possible, un peu comme les aides de Dorothée dans "le magicien d'Oz". Ils sont débiles. Je déteste ce genre de personnage. Un très bon divertissement malgré des trucages un peu grossiers!!!
Les mémoires du célèbre Baron allemand mythomane ont servis de supports à de nombreux cinéastes fascinés par le pouvoir de l’imaginaire, à commencer par George Meliès et Emile Cohl. En profitant d’un budget de quarante millions de dollars (qui s’avèreront insuffisants) alloué par la Columbia après le succès de Brazil, Terry Gilliam, dont le leitmotiv de sa filmographie est l’illustration de l’irréel, s’est à son tour emparé de cette fable farfelue avec un esprit enfantin qui, à la façon d’un bel hommage, fait écho à l’approche qu’en avait eu ses prédécesseurs. L’aspect kitsch assumé mais aussi les problèmes financiers qu’a connu le réalisateur (aggravés par l’échec commercial cuisant du film à sa sortie) font, sur le plan formel, de ces Aventures du Baron de Munchhausen l’œuvre la moins aboutie de Gilliam. Cette impression de contrefaçon visuelle qui rend impossible de s’immerger dans les facéties de ce héros exubérant, ainsi que la mollesse du rythme et l’humour trop sage avec lesquels elles nous sont contées, sont toutefois compensés par l’inventivité du réalisateur et la qualité des décors donnant vie à cette relecture baroque du 18ème siècle, sans pour autant explorer la thématique du pouvoir du mensonge. L’excellent casting, composé de petits rôles brillamment interprétés et mené par un John Neville tel qu’on n’a trop rarement l’occasion de le voir dans un rôle aussi extravagant, est finalement le principal atout de ce conte fantasmagorique qui, par manque de réelle fantaisie, en devient un peu terne et bien trop long.
Il faut être au courant de toutes les difficultés qu'a rencontré terry gilliam avant de voir ce film qui représente l'univers d'un mythomane farfelu. Farfelu comme le réalisateur et son univers. Le côté "kitsh" de certaines scènes mélangeant théâtre et Mélies est un hommage à ce que l'imagination peut développer. Un régal pour les yeux (l'arrivée sur la lune et la valse avec Vénus), on se demande pourquoi Robin Williams n'ai pas voulu être crédité (!?). Les moments un peu lents sont justifiés par ce que le réalisateur veut faire passer.
J'ai revu récemment le film en blu-ray, et j'ai été très étonné du résultat: quand on voit ce que Terry Gilliam a pu filmer (décors immenses et grandioses, costumes d'époques magnifiques, effets spéciaux incroyablement réussis) on comprend que le producteur David Tomblin, en recevant la facture, ai soudainement disparu de la surface de la terre, et se soit totalement désolidarisé de la distribution du long métrage, dont 4 copies seulement ont circulé lors de la sortie U.S! D'ailleurs si d'aventure vous regardez le générique de fin jusqu'au bout, vous verrez à la dernière ligne que Tomblin y est élu ironiquement "man of the match"! Seulement, au vu du résultat, il faut admettre qu'un producteur qui se désolidarise d'un film pareil est un sombre incompétent, le "Baron" est le genre d'ovni virtuose et euphorisant qu'on ne voit que tout les dix ans au cinoche! Et malgré l'échec commercial de l'entreprise, le temps et le bouche-à-oreille ont tout de même rendu justice au baron maudit en imprimant ses délires dans l'imaginaire collectif des gens de goût, lorsqu'on évoque Uma en Vénus de Boticcelli les gourmets savent tout de suite de quoi on parle. L'opposition entre la raison et l'imagination est une nouvelle fois au centre du scénario de Gilliam et Charles Mckeown (le tireur Adolfus du film), et il est d'ailleurs intéressant de comparer "Les aventures du baron de Munchausen" à "Brazil", dont il est au final une sorte d'antithèse héroïque et lumineuse. Avec en prime ce charme tout particulier d'une époque aujourd'hui lointaine, celle où les images de synthèses en étaient au stade 8 bits sur Amstrad, et où on filmait tout "en vrai"!
Les Aventures Du Baron De Münchausen fait parti des films qui ont profondément marqué mon imaginaire durant ma tendre enfance. Il faut dire que l'univers rocambolesque de ce héros populaire allemand se prête particulièrement bien au style farfelu de Terry Gilliam. Ici, point d'effets numériques tape-à-l'œil, mais des effets spéciaux à l'ancienne qui n'ont pas pris une ride. Le scénario, bien qu'inégal, regorge de milles idées toutes plus excentriques les unes que les autres. Avec ce film cocasse, Terry Gilliam livre un plaidoyer pour le recours à la fantaisie comme moyen de défense contre une réalité souvent morose et nous projette une nouvelle fois dans son imaginaire débridé.
"Les Aventures du baron de Münchausen" est en quelque sorte le manifeste de Terry Gilliam. On savait bien sûr depuis l'époque des Monty Python la vision qu'il affectionnait, mais il va ici plus loin que jamais dans ses délires. "Bandits, bandits" était en effet déjà un condensé de scènes absurdes et surréalistes mais que les enfants pouvaient apprécier ; ici, il offre une nouvelle version de cette formule et énonce sa profession de foi par la même occasion. Gilliam affirme ainsi la toute-puissance du conteur dans un monde morne et gris tout en montrant du doigt les dérives de la raison, qui peut amener certains à ne plus considérer les individus autrement que comme des statistiques. Le tout est très rythmé, notamment grâce au fait que le récit soit raconté au sein d'une ville au bord de la destruction, et on a une nouvelle fois une véritable générosité dans les décors, les situations improbables, les idées innovantes et bien sûr l'humour. Peut-être ce film est-il le plus représentatif et honnête de son auteur ; il s'agit en tout cas de l'un de ses meilleurs.
Assez étrange cet adaptation des aventures incroyables du Baron de Münchausen. Mais il vaut le coup à cause de l'aspect no limit de la réalisation et pour voire aussi Uma Thurman avant Pulp Fiction.
Né en 1720, mort en 1797, le baron de Münchausen était un militaire allemand, plus ou moins mercenaire, dont les exploits ont été rapportés sous un jour fantastique, transmis et amplifiés de bouche à oreille, jusqu'à ce que l'écrivain Rudolf Erich Raspe les rassemble dans un livre, en 1785. Maintes fois reprises, ces aventures ont ainsi fait du baron l'un des héros les plus populaires de la littérature allemande. Elles ont aussi inspiré les cinéastes. Parmi les versions les plus connues, citons celles de George Méliès (Les Hallucinations du baron de Münchausen, 1911), de Josef von Baky (Les Aventures fantastiques du baron de Münchausen, 1943) et de Jean Image (Les Fabuleuses Aventures du baron de Münchausen, film d'animation, 1979). Le film de Josef von Baky avait été produit par la UFA (l'une des plus importantes sociétés de production allemandes durant la première moitié du XXe siècle), afin de fêter son vingt-cinquième anniversaire. On peut facilement établir un lien entre les aventures de ce militaire allemand doté de super pouvoirs et l'idéologie politique qui régnait en Allemagne en 1943... Terry Gilliam, lui, s'approprie le personnage pour en faire l'incarnation du pouvoir de l'imagination au siècle rationnel des Lumières, pétri de sciences et de progrès. Münchausen est un parangon de fantaisie. Et, plus largement, un porte-étendard de la liberté de penser et de créer. De l'imagination, de la fantaisie, de la liberté créatrice, le cinéaste n'en manque pas non plus. On ne pouvait rêver meilleur réalisateur pour illustrer les aventures extraordinaires du baron. Il s'est doté de moyens considérables pour concrétiser sa vision du projet (40 millions de dollars, 67 décors et 6 plateaux de tournage à Cinecittà). Grosse production pour un formidable spectacle qui mêle avec bonheur action abracadabrante, dimension merveilleuse, touche de poésie, accents burlesques et inspiration absurde (héritage jubilatoire des années Monty Python). Bref, on se régale d'un bout à l'autre et on en prend plein les yeux. Parmi les meilleures scènes : le vol du baron accroché à un boulet de canon ; l'interprétation par le Grand Turc d'une opérette de sa composition, intitulée "L'apprenti tortionnaire", sur un instrument "humanisé" ; le décollage d'une montgolfière dont la toile est constituée de milliers de culottes de femmes ; le voyage sur la Lune où règnent un roi et une reine aux têtes et corps séparés (numéros délirants de Robin Williams et Valentina Cortese) ; la rencontre avec Vulcain, qualifié de "petit bourgeois étriqué" par Vénus qui s'amuse à éveiller sa jalousie ; les interventions régulières d'une incarnation de la mort... Et enfin, parmi les mille et une choses insolites du film, on notera l'apparition de Sting dans un petit rôle d'officier félicité puis condamné en raison de sa bravoure !
Ah ça, pour être fantaisiste, ce film l'est à plus d'un titre! Réadapté d'un très vieux roman, Gilliam s'est permis de créer de nouvelles aventures du célèbre officier mythomane. Les acteurs s'en donnent à coeur joie, tous plus farfelus les uns que les autres. Avec la participation de quelques noms, comme Sting et Uma Thurman. Le scénario est tellement barré qu'il vaut mieux ne pas essayer de le suivre, surtout si l'on est trop terre-à-terre. Ces "ABM" forment un spectacle sans temps-mort. Le point fort étant la réalisation, les décors, les costumes, les acteurs, et l'humour très british. Mention particulière à l'adorable Sarah Polley qui, du haut de ses 10 ans, fait une prestation éblouissante. On peut aussi rajouter, dans le rayon technique, une B.O orchestrale majestueuse et entrainante. On est à l'opposé des B.O abrutissantes des blockbusters d'aujourd'hui. Mais les effets spéciaux de l'époque ont pris de belles rides. Par exemple, ceux de la petite expédition psychédélique sur la lune ou chez Vulcain et Vénus sont très laids. Les incrustations sont bancales et le carton-pâte est affreux, même si le côté poétique est très présent. En fait, on y retrouve la même façon de procéder que dans "Brazil", 3 ans plus tôt. La bataille épique contre le sultan termine en beauté ces drôles d'aventures. Le final part dans le psychédélique morbide. Difficile de comprendre la symbolique de la mort que veut présenter Gilliam. Enfin, les "ABM" restent un grand spectacle qui raviront petits et grands. Dans ce registre, il y a largement mieux, notamment "Big Fish". Mais si vous aimez les mondes fantastiques parallèles et les fables, n'hésitez pas à (re)découvrir ce classique des 80's.
A la symbolique puissante, d'une imagination débridée, le Baron de Munchausen est un conte moderne épique qui s'apprécie avec des yeux d'enfants, un coeur d'amoureux et un esprit philosophe.
Signée par le génial Terry Gilliam, une comédie d'aventure fantastique délirante, à l'imaginaire visuel épatant et bourrée d'humour, sur un personnage fantasque interprété par un très bon John Neuville.
Fable rabelaisienne préfigurant le magnifique Labyrinthe de Pan dans lequel une petite fille répond aux horreurs de la guerre en se réfugiant dans un de conte de fée fantasmagorique, Les aventures du baron de Münchhausen sont une véritable ode à la puissance de l'imaginaire. Et Terry Gilliam, au travers des yeux de cette fillette, nous intime de croire aux hauts faits de ce héros bravache et chevaleresque, qui faisant appel à ses acolytes ayant fini par oublier leurs dons, va triompher de l'adversité et ainsi perpétuer sa légende. Ne serait-ce que pour ce moment de pure grâce qu'est la retranscription en live de la Naissance de Vénus personnifiée par Uma Thurman, ce chef d’œuvre flamboyant et burlesque vaut réellement le détour.