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Chaîne 42
147 abonnés
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3,5
Publiée le 22 février 2021
Terry Gilliam c'est l'assurance d'originalité, de maitrise du récit et d'un certain onirisme. Ici plongé dans autant une aventure lunaire qu'une époque historique flamboyante issue d'un conte loufoque.
Gilliam avait de la créativité à revendre. Après le quasi-cauchemardesque Brazil où il nous faisait vivre la dystopie d'un futur proche, il réinvente l'utopie dans le passé avec ce remake non officiel de l'histoire de ce fou de Münchausen qui se serait battu contre des moulins à vent… sur la Lune.
Gilliam y déplore ouvertement le manque d'imagination de ses semblables. Manquant lui-même de place comme de budget pour y caser la sienne, il accomplit un coup d'éclat en glissant sa propre interprétation du baron de Münchausen : rêveur des temps passés, le personnage est visionnaire, un peu comme s'il avait été le premier à toucher au futurisme. Devant la caméra de l'ex-Monty Python, il devient un personnage entier et sans faiblesses venant de Verne et de Méliès ; c'est un Cyrano et un Don Quichotte, un être sans âge.
Se baladant entre conte de fées et délire absurde, Gilliam apporte le point final ambigu à une sorte de trilogie sur chacun des trois âges commencée avec Time Bandits et Brazil. Il y accède à la quintessence de son talent graphique, faisant de cet ouvrage une promenade interminable dans ses visions d'artistes. Et extrêmement lourde à suivre.
Cette fois-ci le thème léger ne s'y prête pas : il faut vraiment aimer Gilliam pour aimer Münchausen. Mais si l'on veut assister à la transposition d'une imagination contemporaine débordante dans un âge passé, c'est un incontournable.
Le film de Terry Gillian est un chef-d’œuvre en tous points. Cet imaginaire délaissé par les bandes sons interminables au cinéma avant que le film commence, on l'oublie vite avec cet ovni du film de genre. D'abord on y découvre une perle en la personne d'Uma Thurman jeune, grimée en Vénus de Botticelli. Dans ce cirque visuel voilà une ode à ce qu'on appelle la folie douce. Au cinéma tout est imagé certes, mais l'imagination du spectateur où est-elle ? C'est un film à découvrir ou redécouvrir, film de ma prime jeunesse film éternel au même titre que les aventures de "Jules et Jim", Laissez-vous emporter si vous le voulez bien. Ne pas mettre les enfants devant ce "pot-pourri" cinématographique :). Sinon ils se prendraient pour Peter Pan. Bon visionnage !
Un mauvais Gillian. Si le film est visuellement irréprochable le scénario est absent. Ce n est qu une succession de sketch tous plus ennuyeux les uns que l autres. On decroche et on attend la fin avec impatience. Ce film aurait pu être un rêve permettant de retrouver son âme d enfant il n est au final q un cauchemar
Gros bide à sa sortie qui a grillé Terry Gilliam pour les grosse production. Ce film est loufoque dans beaucoup de point. C'est un film pour enfant mais on peut très bien le regardé avec l'age adulte. Par contre la réalisation, comme toute les oeuvres avec effet spéciaux et maquette des film des années 80, a beaucoup vieillis. Avec le digitale d'aujourd'hui, le film aurait été tourné beaucoup plus différament.
Quelle petite merveille. J’ai vu ce film pour la première fois vers le début des années 90 (j’avais une quinzaine d’années) et j’avais déjà adoré ... revu aujourd’hui et c’est toujours aussi splendide ! Des décors magnifiques, des acteurs au poils, des dialogues savoureux, ce film fourmille de petites idées de mise en scène. C’est divertissant, poétique et drôle.
"Les aventures du Baron de Münchausen" est un conte bien déjanté comme Terry Gilliam sait si bien les faire. La technique fascine, le travail du cinéaste n'aura aucun mal à nous faire voyager dans ce monde absurde, mais ici, la technique primera sur le scénario, et ce film restera cependant moins entraînant et moins marrant que son "Bandits bandits".
Il fallait évidemment un cinéaste aussi inventif que Terry Gilliam pour porter à l'écran les aventures fantasques du baron de Münchausen, capable de chevaucher un boulet de canon et d'aller sur la Lune. Avant lui, Georges Méliès et Karel Zeman s'étaient attaqués au mythe. Gilliam aborde l'histoire avec son génie habituel et fait déborder l'écran de ses idées délirantes et de ses fabuleux décors tout droit sortis d'un film des Monty Python. A travers l'histoire de Münchausen, le réalisateur entend justement faire triompher l'imagination et la rêverie face à la banalité de l'existence. Puisque les histoires existent, autant se laisser bercer par celles-ci ! La réalisation aussi géniale que foutraque de Gilliam est parfois contrebalancée par ses excès scénaristiques : scènes un peu répétitives, tellement chargées (la scène sur la Lune avec Robin Williams en tête géante !) qu'elle pourraient donner la migraine. C'est sans compter sur le rythme fou du film qui enchaîne les séquences à vive allure, puisant aussi bien ses inspirations chez Jules Vernes que dans la mythologie. Difficile de résister au film donc en dépit de son aspect fourre-tout tant il invite à se laisser porter par l'imagination d'un cinéaste alors sacrément au sommet, révélant au passage la talentueuse Sarah Polley face à un John Neville plus malicieux que jamais.
Terry Gillian signe un film fantastique, fantasmagorique, drôle et loufoque avec ce personnage haut en couleurs, sorte de fou du roi, qui nous emporte dans ses aventures extraordinaires, avec une inspiration évidente du monde des rêves dans des scènes où la logique n'a que peu de sens. Un film d'action, fantastique, souvent poétique mais aussi joyeusement loufoque. Certes le film a plutôt mal vieilli et de nombreux effets spéciaux sont à la limite du risible et font penser aux oeuvres de Mellies. On sent également une ambition démesurée à la mesure du talent de Terry Gillian mais bridée et limitée par un budget limité. Peu importe, il arrive cependant à nous emporter dans la folie, la trepidance, des aventures du baron de Munchausen par ailleurs entouré d'une troupe iconoclaste et aux personnalités également bien déjantées. On suit avec plaisir les péripéties de ce personnage qu'est le baron alternant entre héros et grand guignol. Enfin comment ne pas s'arrêter sur le moment de grâce poétique et sensuelle de Uma Thurman en vénus de Boticelli. Un de ses premiers rôles mais quel rôle. Un film qui malgré ses faiblesses arrive à faire partie de la mémoire collective.
Méprisé par certains parce que trop délirant et sans queue ni tête, un véritable festival d'aventures fantastiques comblé de décors fantasmagoriques et de personnages irréels mémorables. Un merveilleux conte fantasque et une superbe machine à rêve doublé d'un plaidoyer appréciable sur les bienfaits de l'imagination !
Certainement le meilleur film de Terry Gilliam. Un budget conséquent et une distribution riche. Un univers féerique foisonnant, un joyeux foutoir baroque, une fantaisie épique et spectaculaire. Les Aventures du baron de Münchhausen sont l'antithèse du petit film étriqué, ici ça respire, ça voyage et on en prend plein les yeux. Un cinéma qui renoue avec les origines et les ambitions de Méliès. Un délire architectural, du figurant au mètre carré et une photo magnifique. N'oublions pas la musique et le magnifique travail des costumiers, décorateurs, accessoiristes. Un cinéma d’artisans qui voit grand. Une mise en scène classique, posée, sans mauvais goûts. Ce Baron de Münchhausen fait indéniablement partie des chef-d’œuvres du cinéma mondiale.
Si beaucoup voient dans le cinéma de Gilliam une résurrection enjouée et foisonnante du monde de l'enfance, je suis à des années-lumières de posséder la bonhomie nécessaire pour donner toutes leurs chances à ses récits. Ces Aventures du Baron de Munchausen m'auront encore plus irrité que Time Bandits. Car c'est bien de l'irritation et non de l'ennui que ce cinéma m'inspire : ne s'adressant pas vraiment aux enfants (de temps à autres, le récit se dote d'une certaine violence grotesque, un peu comme la signature de Gilliam qui l'utilise comme un jouet comique typiquement adulte) il remet pourtant tout en place de leur univers dans un mimétisme pour moi complètement vain. Sans développer une quelconque mélancolie, un regret cotonneux de cette époque ou le rêve était si naturel, Gilliam s'enfonce dans un vase clos auquel je m'étonne vraiment que tant ajoutent foi. Les moments poétiques sont rares (le croissant de Lune, le baron qui émerge en se tirant par les cheveux - point d'accroche du film de Gilliam sur la vraie légende de ce fantasque personnage de la culture allemande) et scène après scène, tout se construit comme un grand bazar mal rangé, une chambre pleine de jouets qui n'est pas la mienne, et que le propriétaire des lieux ne fait aucun effort pour me la faire visiter. Oui Gilliam est resté un enfant, tant mieux pour lui. Pour certains, il est pourtant impossible de s'oublier ou de remonter le temps et d'apprécier une oeuvre qui ne se destine in fine à personne d'autre qu'à son propre réalisateur. Un long-métrage incroyablement recentré sur lui-même.