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    Terrain vague
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    34 abonnés 2 334 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 décembre 2023
    De modernes HLM de banlieue posées au milieu de terrains vagues et de friches dans la proximité contrastée de faubourgs anciens et décrépis. Images et cadre saisissants dont la portée documentaire se dissout dans une fiction sociologique ratée dans ses grandes largeurs. En humaniste, Marcel Carné s'intéresse au sort d'une jeunesse de banlieue oubliée dont le désoeuvrement tutoie la délinquance. Et nous ne sommes qu'au début des années 60...
    L'histoire est celle d'une bande de mauvais garçons, comme on disait à l'époque, commandée par une fille, Dan (Danièle Gaubert), qui trompe l'ennui en commettant de petits larcins d'ados ou par d'assez risibles séances initiatiques de gamins. D'accord, la jeunesse d'alors n'a pas grand'chose à voir avec celle d'aujourd'hui qui a depuis longtemps repoussé les limites de la délinquance. Mais la gravité, voire la portée tragique, que Carné entend donner au film le détourne de la plus élémentaire authenticité. Ses adolescents qui jouent les durs et qui posent sont constamment ringardisés et discrédités par une direction d'acteurs grotesque, balourde, et des dialogues maladroits. Tout à son postulat alarmiste sur la jeunesse livrée à elle-même dans les grands ensembles, Carné sacrifie ses comédiens et personnages, jamais naturels, à une vaine tentative de résurrection du réalisme poétique.
    CrackO DingO
    CrackO DingO

    43 abonnés 1 059 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 janvier 2013
    Je me suis laissé tenter par ce film en le prenant comme un documentaire d'époque sur les jeunes en banlieue, pour voir ces tours toutes neuves et modernes. D'abord les images sur la cité se font rares... Seulement un plan , voir deux, qu'on revoit plusieurs fois dans le montage. La jeunesse laisse à désirer, de faux méchants garçons qui jouent très mal la comédie. L'histoire est bidon. Le film est sorti 25 ans avant ma naissance, et il ne m'a rien apporté. Dommage. Un film qui se trouve à 15€ sur le net, très cher! ------Décembre 2012------
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2012
    Le taudis s’estompe devant le grand ensemble avec le terrain vague comme corridor. Une jeunesse les poches vides tente de trouver ses repères dans cette transition. Les dimanches sont formatés pour l’ennui. Le cinéma est inaccessible, Les dîners familiaux ternes, il ne reste plus que la bande, l’épreuve d’admission, le sang échangé et la fête foraine. Une nouvelle famille de la nuit gommant les incompréhensions et les humiliations parentales.

    Les aînés défavorisés ne peuvent faire face aux besoins de leurs descendances. Dehors un béton démesuré sort de terre accompagné d’un semblant de végétation. Les menus larcins en boucles ne rapportent que l’attendrissement bienfaisant d’un receleur compréhensif.

    En ces temps de plein emploi, cette jeunesse en lutte contre un conformisme ancestral ne désire que sensations, plaisirs et désoeuvrements. Le père trime à l’usine, la mère fait la cuisine pendant que le rejeton dévalise le prisunic.

    Certains sexagénaires de l’an 2000 se reconnaîtront dans cette panoplie existentielle et ces conflits de générations du début des années soixante où le fils refusant de baisser les yeux dans une altercation avec le père clame la détresse de toute une jeunesse

    « J’en ai marre de vous, du boulot, du quartier, vous ne pouvez pas comprendre »

    Marcel Carné cerné par le courant de la nouvelle vague fut dans l’obligation de tâter de ces sujets neufs afin de rester connecté dans les tuyaux cinématographiques.

    En fonction de cette alternative le résultat est correct avec les contraintes d’un sujet difficile à traiter sombrant souvent dans des clichés supportables grâce à une bien belle Danielle Gaubert se battant comme un homme mais sachant récompenser le méritant par des mots rarement prononcés dans un tel contexte « Je t’aime bien
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 octobre 2011
    Les trente glorieuses dans toute leur horreur: les grands ensembles "radieux" cher au pape des architectes: le corbusier dit le "FADA". La jeunesse desoeuvrée qui ne reve que de consommation stupide et qui est prête à tout pour "faire un peu de fric" On comprend la nostalgie de Carné pour le monde des "enfants du paradis" Depuis les petits voyous des années cinquante ont été remplacés par les bruleurs de voitures encore plus desoeuvrés , encore plus consommateurs, encore plus violents...
    cinefilnog94
    cinefilnog94

    8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2009
    J'ai découvert avec surprise ce film de Marcel Carné ( très rarement diffusé à la télé ) . Il rend bien compte de la situation des jeunes adolescents au début des années 60 où les bidonvilles étaient remplacés par des immeubles qui aujourd'hui apparaissent inhumains , mais dont les premiers habitants étaient bien contents de trouver tout le "confort moderne" . Les jeunes acteurs ne jouent pas très bien; d'aileurs,à ma connaissance , aucun d'entre eux n'a poursuivi une carrière au cinéma .

    L'image est excellente et le fim rend bien compte de ce qu'était la banlieue au début des années 60 .

    Un film à découvrir !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 mars 2009
    un film intéressant qui donne une vision différente ( un peu superficielle tout de même) de la jeunesse et de la société des années 50, souvent idéalisées de nos jours. Il montre aussi un cinéma "à bout de souffle", en décalage entre son propos et son rendu.
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Bien se remémorer les sixties en France, où la Nouvelle Vague commençait à se manifester... Pour autant on était en plein conservatisme de la pensée ! Les cinéastes classiques restaient prudents pour figurer "les bandes de jeunes" : à l'époque, des groupes perturbants le temps que l'âge les range en les obligeant à "gagner leur croûte" par eux-mêmes plutôt que de demander de l'argent de poche, l'expression "du fric", d'un air bravache... Commencement des HLM sans âme. Il y avait vertige pour les rejetons issus des rebâtisseurs de l'après-guerre... Ce film rappelle d'entrée de jeu l'atmosphère de "La Fureur de Vivre" de Nicholas Ray avec James Dean, au contexte américain du nord) : hormis ce lien de parenté évident ajouté à l'horreur du vide commun, c'est la France de De Gaulle à plein nez ici : grincement du paternalisme hexagonal (la mère disant au fils de demander à son père s'il a droit au fromage, le père nourricier qui seul autorise fiston à sortir après dîner... J'ai bien aimé le traitement qu'en fait Marcel Carné (d'après un ouvrage littéraire). Ces jeunes acteurs "se la jouent" comme on dirait maintenant, avec leur parler désuet, "bath" et autres termes poussiéreux, remplacés par le langage tribal de 2009... Charmant de suivre la coriace Danièla, chef de bande ou vitrine commode ? Son tir de carabine "en jette", mais un mâle affirmé est tellement plus simple à suivre... Une musique désagréable comme souvent dans les films des années soixante. Photo noir et blanc efficace (Claude Renoir), le décor des clapiers de banlieue que trop vrai. J'ai passé un bon moment.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 décembre 2008
    Ca sent "la Fureur de vivre", ça ressemble à "la Fureur de vivre", ça a le goût de la "Fureur de vivre"..., mais ça n'est pas la "Fureur de vivre" !! Loin de là ! Et heureusement, tant la réalisation de Carné semble poussive quand Nicholas Ray, filmant la détresse de James Dean et de Natalie Wood surfe sur un bain de coton... Léger, léger, léger... Une chose est sûre, Carné a vu le chef-d'oeuvre de Nicholas Ray, mais à vouloir transposer le mal être de la jeunesse américaine dans la banlieue de Paris, il y a là un pas qu'il ne fallait pas franchir. Tout sonne faux dans ce "Terrain vague", du scénario à l'intrigue molle du genou, en passant par la musique et l'interprétation... Bref, on est loin des "Enfants du paradis". Bien Français ces derniers... et bien filmés !!
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 mai 2008
    Pour saisir l’erreur de «Terrain Vague» (France, 1960) de Marcel Carné, il faut emmancher avec l’ultime plan. Carton noir adressant au spectateur une injonction utopique, ce dernier plan prie le spectateur adulte de prendre ses responsabilités devant le désarroi d’une jeunesse en crise. Cette adolescence perdue que «Les Tricheurs» avaient su représenter avec une certaine justesse devient là l’objet d’une contemplation abjecte. Avec ce dernier carton pseudo politique, procédé stupide du cinéma, Carné lance son film sur deux trajectoires. La première est celle d’une conquête. En défendant la cause adolescente, il touche au plus intime le cœur d’un public large du cinéma : l’adolescence. Les ados sont conquis par ce piète jeu de dupe. La seconde trajectoire dessinée par ce carton est celle encore plus grave de la fausseté. «Terrain Vague» relate l’histoire d’une bande de jeunes adolescents de quartier qui, pour occuper leur morne jeunesse, commettent quelques vols et pensent à quelques larcins. Fait comme un thriller, Carné produit la plus impardonnable des fautes éthiques, celles de distancer son sujet par l'excès de fiction, tant qu’il en devient étranger. En faisant de cette jeunesse des voyous à l’image de ceux du film noir américain, Carné éloigne son sujet, ne pénètre pas en son sein, tellement qu’il le ridiculise. Révélant une détresse sous les gros traits de la fiction, Carné rend risible l’enjeu de son message. C’est la construction d’une idéologie, proche d'une propagande absurde. Il corrompt la réalité pour en faire une fiction. La détresse des jeunes de banlieue en France existe (cf. «La Haine») mais Carné résume avec maladresse cette crise sociale comme la seule peine de la crise d'adolescence. Les musiques de Legrand et Lemarque, héritées de Steiner, sont les perversions suprêmes où se noient le militantisme du film. Ce film de genre plus qu'oeuvre sociale n'imprime sa véhémence que par quelques signes forts, plus par de doux affects que par réalisme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2007
    tres bien sur beucoup de points,les acteurs
    meme les second roles jouent tres bien, sont tous credibles,
    l'histoire nous tient en haleine jusqu'au bout
    un tres bon carné,je me suis regalé
    Caine78
    Caine78

    6 675 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2007
    Un Carné inconnu, et pourtant intéressant à plusieurs points. On retrouve d'ailleurs bien ici les termes chers au grand réalisateur: tristesse, froideur, mais aussi un certain espoir, notamment dans la dernière scène. Loin d'être un banal film sur le malaise adolescent, Terrain vague est au contraire un film assez poignant, rendu par des personnages tous réalistes et convaincants, qui se font même parfois touchants, notamment quant à l'absence totale des parents sur leur comportement. La fin est elle de très bonne qualité, et renforce l'idée que Terrain vague est réellement un film à redécouvrir. Puissant.
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    28 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2007
    FILM DE MARCEL CARNE - 1960
    L'évolution d'une bande d'adolescents délaissés dans les années 60; où l'on voit que les problèmes des cités et des jeunes issus de familles chancelantes ne sont pas d'aujourd'hui. L'ensemble de la problématique est traitée: absence de communication entre les générations, évolution des bandes vers la délinquance, influence néfaste de jeunes adultes, besoin de bouc émissaire, et amours naissants.
    Le film est intéressant à deux niveaux. D'abord, le plaisir que l'on prend à suivre le récit. Un récit bien mené, crédible, qui suscite l'émotion aussi bien que la réflexion, mais qui gagnerait à être débarrassé de ces aspects moralisants. Puis le film en tant qu'objet technique, et l'évolution de Carné par rapport au réalisme poétique est ici flagrante:
    - utilisation importante des extérieurs, avec ces tours jaillies de manière incongrue au-dessus de terrains vagues, et qui génèrent le malaise.
    - équipe de comédiens moins connus
    - dialogues moins théâtraux, qui sonnent plus juste
    - recherche d'effets dans les mouvements de caméra (par exemple au générique)
    L'ensemble fait évidemment penser à la Nouvelle Vague, née à cette époque. Est-il iconoclaste d'affirmer qu'avec ce film, Carné montre qu'il en a intégré les principes ?
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