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Louis Morel
46 abonnés
850 critiques
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4,0
Publiée le 24 mai 2012
Une histoire poignante et bouleversante, des acteurs hors du commun et une réalisation parfaite font de "KES" l'une des plus belle réussite de Loach et même du cinéma réaliste anglais !
spoiler: Même si ce film psycologique dénonce d'une façon les conditions ouvrières , la différence sociale des jeunes , je n'ai pas adhéré au film . Peut être simplement trop lent , trop passif , ou trop vieux . Encore un navet de Ken Loach , star du Télérama ...
13 713 abonnés
12 426 critiques
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4,0
Publiée le 31 juillet 2011
Parmi les grands films psychologiques britanniques de la fin des annèes 60, il faut citer le très beau "Kes" de Ken Loach qui utilise dans ce second long-mètrage les techniques de la tèlèvision! Avec un regard lucide sur l'enfance, le cinèaste filme admirablement un garçon d'une citè minière (inoubliable David Bradley qui apporte à son personnage une prèsence èclatante) qui se lie d'amitiè avec un faucon. "Kes" est une oeuvre de la même ètoffe que Looks and Smiles", qui cherche à èmouvoir et à faire rèflèchir par le spectacle brut de la rèalitè! Un magnifique rècit d'enfance ècorchèe, d'une finesse bouleversante, chargè d'èmotion et de colère...
Ken Loach signe ici un très joli film d'une belle économie de moyens, parvenant sans efforts à mélanger émotion et dénonciation d'un système, renforcé par une interprétation criante de naturel.
Encore un film lumineux de Ken Loach . Jamais un réalisateur n'aura si bien dépeint les milieux défavorisés et les petites gens de l'Angleterre . Véritable hymne à la liberté , au droit à la différence , à l'évasion , Kes pointe du doigt les carences de la société anglaise (du monde en général ?) . Un film qui démontre que le bonheur n'est ni le fait de l'école , ni de la famille ni de la "société" en général . Etouffé dans un monde hostile , dans une famille indifférente et dans une vie sans espoir , Billy trouve une raison de vivre et un bol d'oxygène dans la campagne anglaise en compagnie d'un oiseau . Contraste des bocages verdoyants et des cités minières grisâtres , contraste de la violence de la vie au quotidien et de la douceur/refuge des instants passés avec son faucon . Mais on devine rapidement qu'il n'y a pas de salut pour Billy et le dénouement implacable vient inéluctablement broyer le peu d'espoir de l'enfant . Un film beau , un film dur ...
"Kes" n'est pas un récit initiatique sur le passage de l'enfance à l'âge adulte. Il serait même tout le contraire puisque Ken Loach s'attache à décrire la manière dont la société maltraite la jeunesse et l'empêche de s'épanouir. Billy, préadolescent à la recherche de sa place, émeut terriblement et il n'y a aucun happy end à espérer pour lui.
Petite rectification immédiate à certaines critiques précédentes : Kes n’est pas le premier film de Ken Loach mais le deuxième après Poor Cow (Pas de larmes pour Joy) en 1967. Ceci dit, voilà un film où le génie de Ken Loach éclate déjà à chaque plan. Le jeune David Bradley, alors âgé de dix sept ans pour son premier rôle, a l’air d’en avoir treize et il est confondant de vérité et de fragilité. Plongé dans la misère de l’Angleterre minière et de son système scolaire abrutissant, il s’en évade en recueillant et en dressant un jeune faucon qui devient son seul ami. Les séquences où on le voit, seul avec l’animal, point isolé dans la campagne verte sur horizon de ville grise sont des moments de cinéma inoubliables, tout comme la scène où, devant ses camarades de classe qui cessent pour un instant de se moquer de lui, il raconte dans un langage impeccable son histoire avec l’animal, démontrant tout à la fois son intelligence et son amour pour son compagnon. C’est un film exemplaire, quasi parfait dans sa forme, un vrai bijou qui exalte les valeurs d’humanité et de liberté chères à ce grand cinéaste que n’a jamais cessé d’être Ken Loach tout au long d’une carrière irréprochable où il n’a jamais fait la moindre concession à quelque système que ce soit.
Kes c'est la poésie de l'enfance sublimée à l'état sauvage. Déjà au début du film la magnifique promenade dans la forêt magique et pure avec la musique élégiaque témoigne d'une tendresse folle pour le pouvoir de l'enfance qui s'évade, tel le faucon, dans les limbes de l'imagination et du rêve pour échapper au destin morne et triste qui l'attend: vision implacablement noire d'une vie toute tracée. Très beau film.
Je viens de revoir ce film bouleversant, qu'on dirait presque tourné sur place comme un documentaire. Je ne savais pas qui en était le réalisateur mais je me suis dit que ce devait être Ken Loach, car cela me rappelait le style d'un autre film, "Family Life", tout aussi bouleversant. J'ai donc vérifié : c'est bien un film de Ken Loach, sobre, sec, non larmoyant, sans effet, sans commentaire ni jugement — les personnages se jugent eux-mêmes par leurs actes — mais authentique. Et par conséquent d'autant plus fort et bouleversant. Notamment le jeune David Bradley dans le rôle de Casper le fauconnier. Superbe ! Quant à la patte de Ken Loach, impossible de ne pas la reconnaître.
Une oeuvre remarquable dans la veine sociale et réaliste qui est la patte de son réalisateur Ken Loach. Malgré la dureté de l'histoire et de son contexte qui culmine avec des scènes à la limite du supportable, le cinéaste parvient néanmoins à captiver le spectateur en lui laissant comme à son personnage des moments de répit à travers les scènes avec son professeur d'anglais et surtout celles qui filment le vol majestueux de ce magnifique animal dont le titre du film porte le nom. Les personnages, rongés par une pauvreté économique et culturelle, que nous présente Loach sont en outre interprétés par des comédiens qui brillent par leurs incroyables naturels. Une oeuvre majeure du cinéma social mais aussi du cinéma britannique.
Un drame psychologique à ne surtout pas mettre de coté; K.Loach mettant cette fois l'accent sur ce total mépris pour les professions artistiques ou ’à part’ quant à l'entourage du jeune il séduit par son realisme comique avec ce franc saturnisme doublé d'une adoration effective des pires clichés enfin la thématique generale de l'oiseau libre en depit d'un ton doux-amer un peu niais laisse un agréable goût de jamais vu et puis les méchants là-dedans sont la plupart du temps de riches esprits etriqués.
Une thématique assez classique d'un garçon malaimé et moqué par ses camarades à l'école. Il s'épanouit lorqu'il se trouve une passion pour les rapaces et entreprend de dresser un faucon (Kes). Le film est touchant, le petit acteur est très convainquant. De l'émotion.
Ce film, j'ai attendu plus de 20 ans avant de pouvoir le voir mais il a été diffusé aujourd'hui et je l'ai enregistré en DVD. Le premier film de Ken LOACH et sans doute un des meilleurs avec Black Jack réalisé 10 ans plus tard. L'histoire est émouvante et il y a même des fois où on a envie de pleurer mais il y a aussi des scènes plus drôles comme la leçon de foot en terrain vague. Les acteurs jouent bien leurs rôles surtout celui qui joue Billy. David BRADLEY, pour un premier rôle, nous offre là une très belle composition de petit chat écorché vif par les injustices de la vie. Le réalisateur a su le choisir avec tact. Il est excellent dans ce rôle d'ado chétif- presque encore un petit garçon- paraissant beaucoup moins que son âge. Il avait en effet plus de 15 ans lors du tournage et on lui en donne à tout casser 12 ou 13. Il est en proie aux môqueries des autres et Kes, son faucon, est son refuge. En fait, c'est son seul vrai ami. Enfin! un prof saura le comprendre et tentera de l'aider mais la fatalité le rattrapera par l'intermédiaire de Jud, le demi-frère indigne qui le considère comme moins que rien. Ca sera alors le drame final. Qu'en est-il advenu de Billy par la suite ? L'histoire nous le dit pas mais David BRADLEY a ainsi commencé une belle carrière au cinéma et à la télévision qui se poursuit encore maintenant. Quant au film, il est devenu culte et je vous conseille de le voir ou d'acheter le DVD. Vous aurez là l'occasion de vivre à la fois un grand moment d'émotion et de cinéma que vous n'oublierez pas de sitôt.
Kes, 1969 de Ken Loach, avec David Bradley. D’après le roman de Barry Hines. L’un des tous premiers films de Ken Loach (Land and Freedom en 1994 et Le vent se lève en 2006), œuvre propre, bien écrite et bien filmée. Le rôle principal, celui de Billy Casper est tenu par un gamin extraordinaire qui a la tête et le comportement du gosse mal nourri, mal soigné, mal aimé. C’est lui et son histoire de fauconnerie qui nous rend le film attachant, bien que le ressort (un jeune garçon misérable, en échec social et scolaire qui découvre les clefs d’une communication respectueuse et tendre, en élevant et dressant un jeune faucon) soit assez prévisible. La peinture sociale (milieu ouvrier et minier anglais) et familiale (pas de père, mère paumée, grand frère cruel) est réaliste, et la double misère matérielle et culturelle soigneusement décrite nous ramène…près de 40 ans plus tard, en France, aux problèmes des quartiers de nombre de nos banlieues. Les choses n’évoluent guère pour le bas de l’échelle sociale, et si les enseignants ne frappent plus les enfants, il est possible que quelques uns emploient encore…les mots qui tuent ! La scène du cours de sport est particulièrement dure.
Un classique du film social britannique la grande spécialité de Loach. La fin du film est bouleversante, le petit garçon est merveilleux pendant les scènes avec le rapace. Un long-métrage qui montre aussi la vie difficile des villes minières anglaises ainsi que la cruauté de certaines personnes, qui vivent dans des conditions rudes.