Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 713 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 31 juillet 2011
Parmi les grands films psychologiques britanniques de la fin des annèes 60, il faut citer le très beau "Kes" de Ken Loach qui utilise dans ce second long-mètrage les techniques de la tèlèvision! Avec un regard lucide sur l'enfance, le cinèaste filme admirablement un garçon d'une citè minière (inoubliable David Bradley qui apporte à son personnage une prèsence èclatante) qui se lie d'amitiè avec un faucon. "Kes" est une oeuvre de la même ètoffe que Looks and Smiles", qui cherche à èmouvoir et à faire rèflèchir par le spectacle brut de la rèalitè! Un magnifique rècit d'enfance ècorchèe, d'une finesse bouleversante, chargè d'èmotion et de colère...
"Kes" n'est pas un récit initiatique sur le passage de l'enfance à l'âge adulte. Il serait même tout le contraire puisque Ken Loach s'attache à décrire la manière dont la société maltraite la jeunesse et l'empêche de s'épanouir. Billy, préadolescent à la recherche de sa place, émeut terriblement et il n'y a aucun happy end à espérer pour lui.
"Kes" dépeint une société où il est difficile découter simplement ses aspirations pour trouver sa place (pour peu quelles existent). La vie est pauvre et désillusionnée, à limage de madame Casper dont la sortie du week-end consiste à aller boire un coup avec un couillon quelle épousera peut-être faute de mieux. Chaque jeune garçon du coin est quasiment assuré dobtenir un emploi à la mine. Lalternative pour les collégiens cest le bureau de placement qui oriente les plus faibles vers des métiers manuels, les plus intelligents pouvant prétendre à un poste administratif. LAngleterre ayant souvent eu une longueur davance dans le délabrement systémique, la morosité scolaire évoquée il y a près de quarante ans nest pas sans rappeler celle que nous connaissons (décrivant déjà les élèves comme des moutons pour les médias, la gueulante de Gryce le directeur détablissement en dit long). Se dresse le triste portrait dune famille qui nen mérite nullement lappellation (Jud le grand frère étant un spécimen de méchanceté crasse) et se déroulent des cours pénibles (celui de sport sous la houlette de monsieur Sugden tourne même au supplice). David Bradley, le gamin retenu pour le rôle principal, est formidable. Entre humiliations et souffrances contenues, Billy choisit de consacrer son énergie au dressage dun jeune rapace quil capture à cet effet. Avec grande application et respect (il perçoit comme un privilège que lanimal se laisse admirer), lenfant retire de son oiseau fierté et réconfort. Quelle magnifique leçon dabnégation. Ken Loach (qui signa ce long-métrage de son prénom entier Kenneth), possède un brillant sens de la mise en scène. Cela se ressent notamment lors de séquences qui nous happent littéralement. Cest le cas de celle où Billy parle de son faucon durant la classe de monsieur Farthing. Pour peu quon soit conscients de la bêtise intrinsèque des hommes, la fin est fort prévisible. "Kes" est un film très sombre éclairé par quelques moments de grâce.
Ken Loach signe ici un très joli film d'une belle économie de moyens, parvenant sans efforts à mélanger émotion et dénonciation d'un système, renforcé par une interprétation criante de naturel.
Un film touchant sur l'histoire de cet enfant intelligent, curieux, vif d'esprit, qui n'a que pour seule attache dans la vie un oiseau, avec qui il va se ''lier'' d'amitié dans cette Angleterre pauvre et ouvrière (mais tellement belle et authentique). Un film essentiel de la filmographie de Ken Loach.
Ce film m'a ennuier profondément (bon faut dire j'était en cours d'anglais quand je l'ai vu) Il est peut être trop vieux pour moi!!!! Mais vraiment je n'ai aps du tout aimer !!
Ken Loach aborde la difficulté de trouver sa place au sein d'une famille pauvre et détruite. Le film est émouvant et adressé autant aux enfants qu'aux adultes.
Un drame psychologique à ne surtout pas mettre de coté; K.Loach mettant cette fois l'accent sur ce total mépris pour les professions artistiques ou ’à part’ quant à l'entourage du jeune il séduit par son realisme comique avec ce franc saturnisme doublé d'une adoration effective des pires clichés enfin la thématique generale de l'oiseau libre en depit d'un ton doux-amer un peu niais laisse un agréable goût de jamais vu et puis les méchants là-dedans sont la plupart du temps de riches esprits etriqués.
Une oeuvre remarquable dans la veine sociale et réaliste qui est la patte de son réalisateur Ken Loach. Malgré la dureté de l'histoire et de son contexte qui culmine avec des scènes à la limite du supportable, le cinéaste parvient néanmoins à captiver le spectateur en lui laissant comme à son personnage des moments de répit à travers les scènes avec son professeur d'anglais et surtout celles qui filment le vol majestueux de ce magnifique animal dont le titre du film porte le nom. Les personnages, rongés par une pauvreté économique et culturelle, que nous présente Loach sont en outre interprétés par des comédiens qui brillent par leurs incroyables naturels. Une oeuvre majeure du cinéma social mais aussi du cinéma britannique.
Formé au documentaire de télévision, Ken Loach signait là son deuxième long-métrage de fiction pour le cinéma, après Pas de larmes pour Joy (1967). On y trouve déjà l'essence son art, cette captation lucide et précise de la détresse sociale, accompagnée ici d'une finesse psychologique qui va au-delà des mots. Tout le film repose sur la mise en opposition de l'éducation anglaise, dans ce qu'elle a de plus rigide, sévère ou injuste, et du dressage passionné, subtil et intelligent du faucon par le jeune personnage principal. Le contraste nourrit une critique cinglante du système scolaire, complètement sourd aux besoins des enfants. Mais ce qui touche le plus, c'est cette relation entre Billy et le faucon, dans laquelle le gamin parvient à donner ce qu'il n'a jamais reçu, à savoir de l'attention, de l'affection et une bonne éducation... Kes (pour Kestrel, "faucon" en anglais) dégage une authenticité forte, ainsi qu'un mélange d'âpreté et de tendresse assez bouleversant. Où le réalisme dépouillé n'exclut pas des moments de grâce (les épisodes du dressage dans le champ). Par sa simplicité et son humanité douloureuse (la fin est terrible...), ce film laisse une déchirure profonde. Difficile d'oublier le visage de Billy. Ce gamin qui ne pleure jamais...
Kes, 1969 de Ken Loach, avec David Bradley. D’après le roman de Barry Hines. L’un des tous premiers films de Ken Loach (Land and Freedom en 1994 et Le vent se lève en 2006), œuvre propre, bien écrite et bien filmée. Le rôle principal, celui de Billy Casper est tenu par un gamin extraordinaire qui a la tête et le comportement du gosse mal nourri, mal soigné, mal aimé. C’est lui et son histoire de fauconnerie qui nous rend le film attachant, bien que le ressort (un jeune garçon misérable, en échec social et scolaire qui découvre les clefs d’une communication respectueuse et tendre, en élevant et dressant un jeune faucon) soit assez prévisible. La peinture sociale (milieu ouvrier et minier anglais) et familiale (pas de père, mère paumée, grand frère cruel) est réaliste, et la double misère matérielle et culturelle soigneusement décrite nous ramène…près de 40 ans plus tard, en France, aux problèmes des quartiers de nombre de nos banlieues. Les choses n’évoluent guère pour le bas de l’échelle sociale, et si les enseignants ne frappent plus les enfants, il est possible que quelques uns emploient encore…les mots qui tuent ! La scène du cours de sport est particulièrement dure.
Un Deuxième long métrage pour Loach qui atteint déjà la plénitude de son art, le reste de sa filmographie pour ce que j'en ai vu reste assez proche de cette réalisation sans pouvoir vraiment la surpasser. C'est à la fois drôle et touchant avec des acteurs excellents. L'ensemble de la réalisation forme un réalisme presque documentaire de l'Angleterre des années 60 70
Ce film, j'ai attendu plus de 20 ans avant de pouvoir le voir mais il a été diffusé aujourd'hui et je l'ai enregistré en DVD. Le premier film de Ken LOACH et sans doute un des meilleurs avec Black Jack réalisé 10 ans plus tard. L'histoire est émouvante et il y a même des fois où on a envie de pleurer mais il y a aussi des scènes plus drôles comme la leçon de foot en terrain vague. Les acteurs jouent bien leurs rôles surtout celui qui joue Billy. David BRADLEY, pour un premier rôle, nous offre là une très belle composition de petit chat écorché vif par les injustices de la vie. Le réalisateur a su le choisir avec tact. Il est excellent dans ce rôle d'ado chétif- presque encore un petit garçon- paraissant beaucoup moins que son âge. Il avait en effet plus de 15 ans lors du tournage et on lui en donne à tout casser 12 ou 13. Il est en proie aux môqueries des autres et Kes, son faucon, est son refuge. En fait, c'est son seul vrai ami. Enfin! un prof saura le comprendre et tentera de l'aider mais la fatalité le rattrapera par l'intermédiaire de Jud, le demi-frère indigne qui le considère comme moins que rien. Ca sera alors le drame final. Qu'en est-il advenu de Billy par la suite ? L'histoire nous le dit pas mais David BRADLEY a ainsi commencé une belle carrière au cinéma et à la télévision qui se poursuit encore maintenant. Quant au film, il est devenu culte et je vous conseille de le voir ou d'acheter le DVD. Vous aurez là l'occasion de vivre à la fois un grand moment d'émotion et de cinéma que vous n'oublierez pas de sitôt.
Une thématique assez classique d'un garçon malaimé et moqué par ses camarades à l'école. Il s'épanouit lorqu'il se trouve une passion pour les rapaces et entreprend de dresser un faucon (Kes). Le film est touchant, le petit acteur est très convainquant. De l'émotion.
Je viens de revoir ce film bouleversant, qu'on dirait presque tourné sur place comme un documentaire. Je ne savais pas qui en était le réalisateur mais je me suis dit que ce devait être Ken Loach, car cela me rappelait le style d'un autre film, "Family Life", tout aussi bouleversant. J'ai donc vérifié : c'est bien un film de Ken Loach, sobre, sec, non larmoyant, sans effet, sans commentaire ni jugement — les personnages se jugent eux-mêmes par leurs actes — mais authentique. Et par conséquent d'autant plus fort et bouleversant. Notamment le jeune David Bradley dans le rôle de Casper le fauconnier. Superbe ! Quant à la patte de Ken Loach, impossible de ne pas la reconnaître.