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Caine78
6 716 abonnés
7 398 critiques
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4,0
Publiée le 9 février 2012
Emmené par un casting en grande forme (Nathalie Baye en tête) et un Claude Chabrol des plus inspirés derrière la caméra, « La Fleur du mal » nous plonge sans concessions dans le milieu de la bourgeoisie, où la mère de famille décide de se lancer dans la politique. Derrière le vernis apparaît ainsi peu à peu un monde cruel, diablement élégant et plus ou moins prêt à tout pour arriver à ses fins. Chabrol n'en fait néanmoins jamais trop, si bien que ce petit monde presque sans scrupules nous apparaît terriblement réalistes, et où les plus gentils et honnêtes sont loin d'être les grands gagnants... Une oeuvre très forte, aussi réussie sur le fond que sur la forme, à l'image d'un dénouement aussi saisissant que brutal, et tout simplement l'un des meilleurs films de son auteur.
Un Chabrol du début des années 2000, tranquille, un peu paresseux, aux allures de téléfilm. Mais un vrai Chabrol tout de même puisque toujours tourné vers la critique de la petite bourgeoisie de province, ici celle des élus et des pharmaciens… Film sur la culpabilité (grand thème chabrolien s’il en est) centré sur le personnage de la tante, superbement joué par la grande Suzanne Flon. Film enfin sur le passé et le souvenir, celui de l’enfance, de la jeunesse perdue et qu’on peut avoir l’impression de retrouver à la faveur d’une répétition tragique soixante ans plus tard. Au niveau de la distribution, Bernard Le Coq est égal à lui-même dans un rôle de salaud inattendu, Nathalie Baye est hiératique à souhait, Benoît Magimel correct en fils ingrat et Mélanie Doutey charmante en fille modèle… Il est dommage que toutes ces bonnes intentions soient gâchées par un scénario incroyablement lâche, particulièrement au niveau d’une fin cousue de fil blanc et expédiée à la va-vite. Trois étoiles tout de même pour l’atmosphère et la direction d’acteurs, deux domaines où Chabrol est maître depuis toujours.
Devenu drôlement libertaire, le père Chabrol. Avant on sentait une sorte de méchanceté, qui s'est bien émoussée, et contrairement à "Merci pour le chocolat", il n'y a pas cette magnifique photo et cette ambivalence sur plusieurs fronts qui donnait le côté malsain. Là, tout se passe en famille, et c'est moins spectaculaire, comme déjà écrit. Tout est un peu trop lisse. De plus, contrairement à la sublimation pianistique du précédent, ici on a du mal à imaginer l'intérêt intellectuel d'une campagne municipale. Ce film donne l'impression d'une commande ou d'un entre-deux, comme certains Woody. Bref, la note, c'est uniquement pour les jeux de caméra (à défaut de la photo), le jeux des acteurs (Flon en premier) qui arrivent à donner corps à quelque chose d'un peu ennuyeux, et pour la magie de l'ensemble qui fait penser à un souvenir de vacances à la mer. Par contre, à part pour porter hommage à Hitch' (et ses célèbres effets spéciaux à 1 Euro), il était inutile de nous faire le coup de la nuit américaine en plein midi, et encore moins de couper la pleine lune avec un carton, ça fait vraiment cheap !
Je suis estomaquee de voir que ce film a obtenu 4,1/5 par les critiques . J'ai trouve ca a chier. Je me suis rarement autant emmerdee devant un film. Absolument aucun interet.
Ce film de Chabrol me semble un peu sous estimé. Certes, ce n'est pas le meilleur mais il cristallise la plupart des obsessions chabroliennes (famille bourgeoise à secrets, amours contrariées, acteurs issus de la télé, province, ambition, meurtres...) et le scénario réussit cette fois à tout lier habilement: pas de digression inutile, tout s'éclaire et se complète joliment. De plus, Chabrol propose un casting rafraïchissant et dynamique et Suzanne Flon est un joli fil conducteur.
O misère ue c'est ennuyeux, qu'ils jouent mal tous ces bons acteurs, je sais pas si c'est qu'ils sont mal dirigés mais vraiment ils sont pas dans leurs meilleurs jours ...
13 735 abonnés
12 426 critiques
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3,0
Publiée le 25 juillet 2010
Avec "La fleur du mal", dont le titre choisi s’inspire du recueil de Baudelaire, Claude Chabrol signe un thriller psychologique rèussi qui fait penser à une plante vènèneuse dans la mèmoire! A son habitude, le cinèaste observe ses personnages à la loupe, tel l'entomologiste ses insectes, et attend que le vernis de la bourgeoisie de province s'ècaille et craque! Un jeune homme (Benoît Magimel, dont les baisers avec Mèlanie Doutey sont filmès superbement) rentre dans sa famille, en Bordelais, après un long sèjour à Chicago, ce qui lui donne un regard neuf sur les siens! Mais quel est donc le secret tapi dans les coeurs comme au fond d'un grenier? Un scènario bien construit, de l'humour grinçant et une Suzanne Flon parfaite en tante Line...
La fleur du mal est un bon film de Claude Chabrol. La mise en scène est correcte, le scénario est excellent et travaillé, il y a un bon rythme, le film est intéressant et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. De plus l’excellent casting avec des acteurs comme Nathalie Baye, Benoît Magimel, Suzanne Flon ou encore Bernard Lecoq est génial.
Sur fond de campagne politique, une famille bourgeoise se retrouve confronter à son passé sulfureux par le biais de tracts malsains balancés par un corbeau. La culpabilité et le meurtre est-elle une maladie génétique se transmettant de génération en génération ? La famille va-t-elle rompre d’avec son histoire ? Chabrol entame son film tambour battant ; on perçoit les secrets de famille, les non-dits, les hypocrisies et les relations tout justes cordiales. Tout cela est fait avec beaucoup de finesse et il nous appate très vite ; mais malheureusement çà tourne trop vite en eau de boudin. Pour finir par une fin plus qu’invressemblable. Le portrait vitriolé d’une certaine bourgeoisie est réussi ; mais la séquence d’anthologie du film est la visite d’un ensemble HLM par mère et future candidate aux municipales, une belle galerie de personnage. Un film très vieillot ne méritant pas plus que la télé, çà se traine ; paradoxellment c’est l’actrice la plus ancienne qui tire le mieux son épingle du jeu. Suzanne Flon est magnifique en vieille mamie bourgeoise et digne se transformant peu à peu en prédatrice. Ne perdez tout de même pas à voir ce Chabrol
S'il n'a pas perdu de son acuité, Claude Chabrol ne s'essaie pas non plus à bousculer ses habitudes, soignant ses outils pour mieux torpiller son éternelle victime, la petite bourgeoisie. Cependant son cinéma tend parfois à s'engourdir autant que l'est la famille tourmentée dont il brosse un portrait caustique, s'amusant à en esquinter les fards. Sans jamais basculer vers la lourdeur, le décryptage des contradictions du microcosme trituré à l'envie se laisser porter par une démarche très vieille école, s'orientant à chaque fois vers des issues somme toute peu fulgurantes. (..)
on s'attend à plus de rebondissements, plus de rythme, plus de spectacle, mais ça ne vient pas...à suivre pour l'histoire et la prestation de Mélanie Doutey
Claude Chabrol pour pouvoir faire durer le suspens et intéresser le spectateur à créér trois intrigues(le tract,la campagne électorale et le passé qui ressurgit).Pour moi,ça a fonctionner car même si ça n'est pas trés original,j'etais a fond dedans.