C'est au sein d'une famille bourgeoise bordelaise, entres les bons vins, les repas de familles, les amourettes
(plus ou moins en famille aussi)
, qu'on nous pose les situations initiales.
Comme dans tout film policier, on s'interroge : qui sera la victime ? Qui sera l'assassin ? Quel sont ses motifs ?
A ces égards, quel peu de suspense nous donne le scénario, dépourvu de rebondissements subtils : toute la seconde moitié du film dépeint les vices d'un seul personnages,
accusé, par les (aimables) personnages principaux d'être : "infidèle", "hypocrite, menteur", "méchant", antipathique, etc. Le comble étant la tentative de viol de sa fille - redoublé de l'aveu qu'il était l'auteur du tract pour décrédibiliser politiquement sa femme : tous les maux sont sur lui
.
Certains plans sont joliment filmés, et l'histoire d'amour
entre les deux jeunes
, est, au départ, plutôt divertissante à suivre. Mais certaines scènes
des baisers entres eux. Ou les scènes ou la grand-mère a des réminiscences soudaines
traînent un peu sans servir vraiment au scénario.
Même si certaines scènes de la campagne présidentielle de la mère (Nathalie Baye) sont plaisantes à suivre
sa visite dans les HLM notamment
, sa proximité avec son suppléant et conseiller avec lequel elle est investie dans une carrière politique, apparaît comme un autre prétexte au dénouement
: rassurer le spectateur qui se dira : elle ne souffrira pas trop de la mort de son mari avec lequel elle était déjà distante, réconfortée par son collègue
.
La situation initiale se déroule presque linéairement pour aboutir à une "happy-end" dans laquelle les personnages sont soulagés du mal
le coup de la grand-mère - qui avoue rétrospectivement le meurtre qu'elle a commis, désireuse de purger sa peine en prenant la place de sa petite fille adoptive... même si cette légère révélation est émouvante, elle apparaît comme un autre prétexte pour dire aux spectateurs : la mort du père soulage tout le monde !
Par ailleurs, aux premières images du film, alors que l'intrigue n'a même pas commencée - lors du défilement des grands noms des acteurs et des réals, on voit déjà allongé sur le sol, le cadavre d'un homme d'âge mûr vêtu d'un costar - ce qui ôte au spectateur attentif encore plus de suspense et de rebondissement, la suite du film risquant d'être pour lui presque un enchaînement banal et prévisible.