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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Après "La Cérémonie" et "Merci pour le Chocolat", Claude Chabrol poursuit sa collaboration fructueuse avec la scénariste Caroline Eliacheff et offre, une fois de plus, un grand moment de cinéma. Quel plaisir de retrouver les ingrédients typiques à la réussite de l'auteur : bourgeoisie malsaine tiraillée entre l'ambition (enrichissement, gloire politique...) et un passé douteux, perversité feutrée, distribution prestigieuse dominée par un Bernard Le Coq et une Suzanne Flon au plus haut de leur forme... Un plat tout à fait délicieux à consommer... sans modération !
Ce film m'a déçu: la description de cette famille est totalement caricaturale, cette distinction entre les "gentils" et les "méchants" est grotesque. Ce qui m'a le plus dérangé c'est le parallèle entre les anciennes et les nouvelles générations. Le mari qui trompe son épouse avec toutes les jolies femmes ( y compris sa future belle fille ) qu'il rencontre est décrit sans finesse. Les attitudes des personnages morts qu'on ne voit pas mais qui sont le fondement de l'histoire dont l'un est un héros de la résistance et l'autre, son père, qui le dénonce aux SS sont invraisemblables par leurs excès ( sans oublier toutes les autres avanies possibles : dénonciation de juifs, marché noir et collaboration à grande échelle … ). Pourtant les acteurs jouent bien ! Chabrol est bien meilleur dans "Que la bête meure" ou "la cérémonie" où nous retrouvons également ce milieu bourgeois provincial qu'il connaît ( et hait ) si bien, mais ou cela semble bien plus juste.
O misère ue c'est ennuyeux, qu'ils jouent mal tous ces bons acteurs, je sais pas si c'est qu'ils sont mal dirigés mais vraiment ils sont pas dans leurs meilleurs jours ...
Une fois de plus, Claude Chabrol s'évertue à tacler la bourgeoisie... En l'occurrence, le film se déroule dans une municipalité bordelaise. Le fils revient d'un exil de plusieurs années aux USA. La mère est en pleine campagne municipale. Et l'on comprendra peu à peu les liens qui se tissent dans cette famille de dépravés... Semi-incestes, meurtres, tromperies en tous genre, coups fourrés : tout le monde ne prend pour son grade ! Mais au-delà d'une simple peinture caustique et largement déjà vue chez le réalisateur, "La Fleur du Mal" s'avère aussi fin que profond. Fin, car il n'est pas question ici de vraie intrigue. On est plutôt dans une trame de fond, qui permet aux personnages de dévoiler leurs failles à peine masquées. Outre quelques situations cyniques et cocasses, ce sont des petites phrases, des réactions discrètes, des non-dits et des gestes allusifs, qui font peu à peu comprendre au spectateur l'étendue du vice. Le film bénéficie par ailleurs d'excellent acteurs. En tête, Nathalie Baye en épouse ambitieuse, qui épouse sa campagne pour échapper à un mari imbuvable. Celui est incarné par un délectable Bernard Le Coq, très à l'aise en vrai salopard lubrique. Profond, car comme je le disais on n'est pas seulement dans une critique stérile. "La Fleur du Mal" aborde également la notion de culpabilité, et celle du mal en général : se transmet-il à travers une famille, par les gênes ou l'éducation ? Bref, un Chabrol qui semble un peu mal aimé, et pourtant c'est pas mal du tout.
L'impression d'être comme un voyeur dans cette famille où l'on s'ennuie quand même profondément et ce n'est pas les réunions électorales ou autres rencontres pendant lesquelles certains mots sont plus hauts que d'autres que les péripéties vont tromper notre torpeur. J'ai parfois l'impression d'être dans un manoir d'Agatha Christie où il n'y a pas d'enquête policière !!!!
Tout ça pour ça ! Chabrol nous explique une fois encore que la bourgeoisie derrière sa façade de respectabilité recèle des secrets pas bien beaux. C'est bien possible, mais ça devient rengaine, et comme le sujet n'est pas si passionnant que ça, on fait dans les scènes qui se traînent et qui n'apporte rien du tout à la progression dramatique du récit. Il y a pourtant une scène géniale spoiler: celle de la visite des HLM, d'un réalisme saisissant même si on peut la consolider comme une digression dans laquelle Chabrol s'est fait plaisir. Côté acteur, Nathalie Baye est impériale, Mélanie Doutey est mignonne comme un cœur, les autres sont corrects, mais je n'ai pas trouvé le jeu de Suzanne Flon très bon. Tout juste moyen ce film.
Plutôt fan des oeuvres de Chabrol, j'avoue avoir été un peu déçu par celui la que je trouve un peu en retrait avec un jeu d'acteurs plutôt inégal. C'est évidemment un film interessant mais pas le meilleur de son auteur.
Qu'est ce que c'est plan-plan... ce serait pas Chabrol, on trouverait ça assez mauvais. Petite tranche de vie de la bourgeoisie... Magimel est mignon, Flon fait plaisir à voir... on s'ennuie.
Turpitudes familiales dans la bourgeoisie bordelaise, en période électorale. Chabrol produit un film répondant à la règle des 3 unités, avec une progression dramatique bien dosée, servi par d'excellents comédiens (mention spéciale à Suzanne Flon, âgée alors de 84 ans). La fleur du mal est un film d'atmosphère, ou les résurgences du passé éclairent progressivement les évènements présents, où le cynisme des anciens s’oppose à l’innocence, semble-t-il provisoire, des plus jeunes, où l’opulence des belles propriétés sert à masquer l’indignité des âmes. L’ensemble constitue une comédie de mœurs grinçante, que l’on suit avec intérêt, et qui ne manque ni de caractère ni d’insolence.
Ce film de Chabrol me semble un peu sous estimé. Certes, ce n'est pas le meilleur mais il cristallise la plupart des obsessions chabroliennes (famille bourgeoise à secrets, amours contrariées, acteurs issus de la télé, province, ambition, meurtres...) et le scénario réussit cette fois à tout lier habilement: pas de digression inutile, tout s'éclaire et se complète joliment. De plus, Chabrol propose un casting rafraïchissant et dynamique et Suzanne Flon est un joli fil conducteur.
l'histoire est relativement originale, le cadre est plaisant et on se laisse emporter très facilement dans l'histoire. Ne connaissant pas encore très bien l'univers de Chabrol, je ne pourrais pas faire de comparaison avec ses précédents film, néanmoins, il semblerait que l'intrigue n'ai pas assez bien été mise en place, et le jeu de mélanie doutey laisse à désirer (qui suis-je pour juger ? soit, mais bon). néanmoins, j'ai beaucoup apprécié ce film, très agréable a voir.
En s’appuyant sur un casting exceptionnel, le cinéaste Claude Chabrol nous plonge dans l’histoire d’une famille bourgeoise au passé trouble qui refait surface au cours d’une campagne électorale. La mise en scène, la justesse des dialogues et la direction des acteurs sont remarquables, on sent toute la marque de fabrique du réalisateur. Malheureusement en voulant trop en faire, certaines scènes deviennent longues et ennuyeuses. Néanmoins ce défaut est masqué en partie par un formidable jeu d’acteur. La palme revient à Suzanne Flon pour son interprétation de la tante Line. Pas un excellent cru, mais un bon Chabrol tout de même. A voir.
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1,5
Publiée le 17 mars 2021
J'ai vu beaucoup de films de Chabrol et tout ce que je peux constater c'est que la proportion de ratés augmente avec les années. Même les bons réalisateurs méritent la retraite. On sent maintenant que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est un charme trop discret de la bourgeoisie et il traite ses bourgeois avec indulgence. Les acteurs passent de l'excellent la vétérane Suzanne Flon dans un rôle indigne d'elle au passable Baye est assez bonne dans ses scènes de visite aux pauvres au lugubre Bernard LeCoq qui est généralement relégué aux comédies médiocres. Benoit Magimel et sa petite amie qui pourrait être ou ne pas être sa cousine, Signe des temps la séquence gastronomie que l'on retrouve dans tout ce que qu'il a fait pour la première fois est un fiasco. Les huîtres dit le bourgeois Magimel ne sont plus ce qu'elles étaient. Mais s'il n'y avait que les huîtres...
À l’image d’un Woody Allen, Claude Chabrol avait une production assez régulière (61 longs-métrages en 61 ans sans compter ses courts-métrages et sa prolifique carrière télévisée) avec une patte et des thématiques assez identifiables. Même s’il choisit une nouvelle troupe d’acteurs (Nathalie Baye, Benoît Magimel, Suzanne Flon, Bernard Le Coq et Mélanie Doutey), La Fleur du mal ne déroge pas à la règle : nous assisterons à un drame aboutissant à un meurtre et permettant de faire le portrait critique d’une famille bourgeoise. En effet, l’aspect criminel n’est qu’un cadre pour Chabrol car on sait, dès le premier plan, que l’histoire se terminera par un meurtre et on en connait la victime. Le but est donc de découvrir les raisons de cet assassinat et d’analyser les liens d’une famille marquée par les rapports incestueuxspoiler: (on découvre finalement que tous les personnages en ont vécus) et par les non-ditsspoiler: (la réplique "Depuis la nuit des temps les gens se comportent comme des faux-culs : on appelle ça la civilisation" illustre parfaitement cela) . Pour se concentrer sur cette étude de caractère, Chabrol choisit de faire coécrire (pour la troisième fois après La Cérémonie et Merci pour le chocolat) son scénario par la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff et de continuer avec son style très discret de réalisationspoiler: (les flashbacks se font uniquement grâce au son par exemple) . Ainsi, même si on pourrait trouver qu’il n’apporte pas une énorme originalité à son cinéma, Claude Chabrol offre avec La Fleur du mal un bon cru de sa filmographie.