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christophe117
8 abonnés
251 critiques
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0,5
Publiée le 15 octobre 2015
En voyant "Arte Production" à la première image du générique, je me suis dit "aïe"... Mais quand je vis sur le deuxième plan que le CNC et la Commission européenne étaient dans le coup, j'ai tout de suite su que j'avais là affaire à un film pour bobo de compétition ! Et effectivement, je n'ai pas été déçu : des tableaux successifs engoncés de mauvais acteurs africains sans aucune cohérence ni fil conducteur. Juste quelques petits dialogues mal ficelés pour comprendre, en quelques mots qu'il est question de pauvreté, d'émigration, de tristesse et d'espoir... sous une musique locale tellement magnifique... En cinéphile réactionnaire, j'attendais "l’élément perturbateur"... Après une heure, j'ai compris qu'il n'y en aurait pas et que le film continuerait en roue libre sur fond de dialogues intellectuels assez cocasses : "- tu fumes ? Faut pas fumer ! - je fume juste un peu - si tu fumes juste un peu, tu n'as pas besoin de fumer !" Franchement, que c'est nul !
Dans une lenteur toute africaine, l’histoire se déroule sans que l’on sache vraiment s’il va se passer quelque chose. J’ai bine aimé le rythme du film, son coté très descriptifs avec de longs plans, mais l’histoire n’est pas toujours cohérente et compréhensible.
Un film d'une grande lenteur, sans doute en reflet(s) de ce que ces hommes et femmes vivent, entre mer et désert, sorte d'attente infinie, d'espoir(s) d'ailleurs aussi. De notre point de vue, nous avons eu du mal à nous y couler, à nous laisser prendre par le propos et les images. Tout est dans le ténu, le (re)tenu, certes, mais ne s'y ennuie-ton pas à la manière des protagonistes? Un peu... beaucoup.
Les images sont éblouissantes de beauté, laissant échapper de magnifiques bouffées d'onirisme. Mais la plus emblématique du film est sans conteste celle où Abdallah observe, de sa fenètre, le sable soufflé par le vent, comme s'il regardait la télévision. C'est aussi un bonheur de voir autre chose de la Mauritanie. Pas seulement des dunes de sable, mais une partie de la culture de ce pays, fort méconnu en Europe, car guère touristique. Voilà pour l'esthétique. Quant à cette histoire d'exil et de quête de soi, elle oscille entre tragédie et comédie, avec beaucoup d'espoir et d'émotion. A ne pas manquer.