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Caine78
6 798 abonnés
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3,0
Publiée le 3 octobre 2010
Une comédie musicale plutot sympathique et agréable, mais qui n'est en rien l'égal des films de Donen ou Minnelli. LEs couleurs sont jolies et les comédiens possèdent une certaine verve, mais le scénario est (comme c'est souvent le cas dans ce genre) un peu faible, et fait que l'ensemble manque un peu de relief. Ceci dit, il nous offre tout de même une jolie réflexion sur l'idée du théâtre dans le théâtre, plutot intéressante. Le film vaut enfin énormément pour les deux éblouissants numéros de claquettes d'Ann Miller, incontestablement la meilleure dans ce film. Oubliable donc, mais un agréale moment.
Dans cette comédie musicale d'après la pièce des époux Spewack mise en musique par Cole Porter, George Sydney s'en tire bien en nous faisant autre chose que du théâtre filmé alors que le sujet est justement... le théâtre ! Le film possède évidement toutes les qualités de la pièce et en premier lieu la musique magique de Cole Porter. C'est plein d'humour, de charme et de fantaisie, la chorégraphie sait être inventive. L'interprétation est plus que correcte, dominée par la prestation éblouissante d'Ann Miller, non pas que Kathryn Grayson qui à le premier rôle démérite, mais Ann Miller est simplement meilleure. Certains morceaux sont anthologiques (les deux pieds nickelés chantant et dansant " Brush Up Your Shakespeare" "). Les faiblesses du film sont aussi celles de la pièce : le rôle de Lily/Kate qui malgré une certaine force manque cruellement de psychologie et puis cette fin introduite dans la confusion et qui arrive comme un cheveu sur la soupe. On a accusé à tort l'œuvre de machisme, c'est faux, le texte de référence est quand même Shakespeare, il y a bien la scène finale mais le trait y est tellement forcé qu'on ne peut le prendre au sérieux. Cela dit Cole Porter n'a rien non plus d'un moraliste, en est pour preuve cet air hallucinant "Always True To You (In My Fashion)" chanté par Ann Miller où il est fait l'apologie du libertinage et de la vénalité (dans un film de 1953, il fallait oser !). Malgré quelques légers défauts ce film mérite une juste place au Panthéon de la comédie musicale américaine. PS : le sous-titrage français est parfois insolite.
Des chassés-croisés amoureux sur scène ou en ville. C'est assez poussif même si c'est joli à regarder, surtout dans la partie pièce de théâtre grâce aux décors. C'est également gentillet. La musique elle-même est assez légère et s'écoute sans grande émotion. Une comédie quand même datée et kitsch mais joyeuse et tonique dans ses numéros dansés.
Moi qui ne suis pas habitué au comédie musicale c'est avec surprise tout de même que je me suis laissé porté par cette fable romantique. Malgré sont machisme certain, le film ne manque pas de dynamisme et étrangement on ne s'ennuie pas vraiment. L'acteur Howard Keel, en plus de cela est convainquant. Embrasse moi chérie reste un film léger, désuet par moment mais surprenant par moment. Interessant ...
Sans doute me serais-je rappelé du film, et sans doute la foule l'aimerait-elle plus, si son titre n'était pas aussi niais et paresseux. Mais passons. Ce film que je ne saurais nommer est une comédie musicale dans tous les sens du terme, où numéros et sketches deviennent synonymes et écrasent la notion de quatrième mur sous leurs semelles enclaquettées. Le propos : une pièce, The Mating of the Shrew, que les personnages montent et jouent devant un public qui pourrait être nous.
Les décors ne se cachent pas d'être en carton sur scène comme en-dehors, quand ils font partie du film, lequel, dans son ensemble, accomplit le miracle de ne pas avoir un seul souci pour le concept du quatrième mur. L'œuvre est jouée par les acteurs, et par les acteurs que ceux-là jouent, au point que l'apparition de l'audience est un choc ; tout n'était donc pas en train de se jouer sur un écran ? Ensuite, les acteurs de la pièces redeviennent les acteurs du film le temps d'une dispute jouée dans une apartée blasphématoire et libératrice ; l'improvisation est de mise chez les acteurs de la pièce, mais on a l'impression indécrochable qu'elle est celle des acteurs du film.
L'œuvre entière est une danseuse sautant d'un pied sur l'autre entre ses mondes vite installés, guidés par la prestance monumentale de Howard Keel déclamant ses lignes dans un anglais archaïque et lyrique impeccable. L'image est claire et le cadrage d'une lisseur incompréhensible pour son âge. C'est un film qui en met plein la vue, et pas seulement parce que la lubie de son réalisateur est de balancer un peu tout et n'importe quoi directement sur la caméra, que ce soit des pieds, des accessoires ou du liquide. Il se laisse un tantinet emporter par son côté épique, mais rien de grave, car il donne du relief à son Technicolor d'une façon tout à fait épatante.