"The winter of coming"
Je viens de visionner "Le Jour d'après", film américain au genre catastrophe, sorti en 2004, réalisé par Roland Emmerich : un grand adorateur des films apocalyptiques. À vrai dire, ici, on est éloigné d'un film d'action ou de suspens. On se rapproche surtout, et élégamment, d'un film engagé, moralisateur autour du dérèglement climatique, lié aux activités de l'homme. Dans "Le Jour d'après", trois immenses "cyclones" ravagent l'Amérique, l'Europe et l'Asie en provenance du nord. Après les catastrophes naturelles variées, un froid glacial et des mètres de neige recouvrent les zones touchées. Le monde se retrouve dans une nouvelle ère glacière et les gens se mettent à lutter, à fuir.
Ce film est sans doute capable de tuer un climatosceptique. Le sujet du film n'est pas une lutte impossible, mais de la survie. On tombe également, et légèrement, dans une sauce à la "Il faut sauver le soldat Ryan" où un père, accompagné de plusieurs amis, va tenter de sauver son fils, piégé malgré les immenses risques.
Le film, malgré l'action qu'il ne propose pas, possède une belle écriture. Face aux réalités, la politique et l'économie tombent face à l'instinct de survie des habitants, malgré quelques persistances. Mais la plume ne s'arrête pas là :
les scènes concernant les loups, par exemple, représentent excellemment bien le retour à l'ancien, où l'Homme n'est plus invincible et est danger.
Malgré ses 2 heures, je pense réellement qu'il manque au moins 30-45 minutes au film. J'ai vraiment une sensation de manque, des intrigues qui auraient pu se poursuivre par exemple, des personnages plus complets également : on n'arrive pas vraiment à s'attacher à eux comme on le devrait. L'impression d'une fin un peu bâclé remonte à la surface aussi et c'est réellement dommage puisque ça donne une assez mauvaise image de celui-ci à la fin.
Mais en somme, le film est génial et les images sont magnifiques. Même s'il présente le dérèglement climatique sous une approche très apocalyptique, l'appréhension se joint à nous jusque dans la réalité. Notre œil se trouve encore plus ouvert qu'il ne l'était déjà.