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Maqroll
157 abonnés
1 123 critiques
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1,0
Publiée le 7 juin 2009
Le grand Orson au pire de sa (mé)forme... Un scénario aussi linéaire que prétentieux sert de support à ce film raté où chaque effet de mise en scène est boursouflé par l’aigreur de l’ex-Wonder Boy d’Hollywood… certes bien compréhensible quand on sait comment il a été traité par ce même Hollywood. De là à nous livrer un produit aussi médiocre, disons du niveau d’un mauvais polar de série B, il y avait un pas que l’auteur de Citizen Kane n’a pourtant pas hésité à franchir. C’est dommage et ça n’ajoute rien à sa gloire, mais c’est ainsi. En attendant, allez voir autre chose !
Film d'une platitude totale, qui en en plus a vraiment très mal vieilli, on a du mal à croire qu'il a été réalisé six ans après Citizen Kane. Certes, on remarque le travail sur les éclairages et les ombres, mais c'est tout. Les acteurs sont peu convaincants, et le scénario est mauvais et bourré d'incohérences. Qu'il ait été primé dans de prestigieux festivals n'est probablement dû qu'au contexte historique de l'époque, et sûrement pas aux qualités de ce tout petit film qui serait tombé dans l'oubli total s'il avait été réalisé par quelqu'un d'autre que le grand Orson.
A postériori, Orson Welles dit de son film Le Criminel : "Il n'y a rien de moi dans The Stranger. Je l'ai tourné pour montrer à l'industrie que je pouvais tourner un film standard hollywoodien, dans les limites du temps et du budget, et être un aussi bon réalisateur que n'importe qui d'autre." En effet, le film s'éloigne des oeuvres innovantes et dramatiques précedemment réalisées par Welles, à savoir Citizen Kane et La Splendeur des Amberson. Néanmoins, si ce n'est pas une production très personnelle, et plus dans un style classique du film noir (scénario écrit par John Huston), Le Criminel possède autant de qualités que de défauts. Commençons par les défauts, à savoir les nombreux moments où l'on s'aperçoit nettement que le film a pris un coup de vieux (quelques scènes brouillons, par exemple). On voit que Welles n'est pas à l'origine du film et qu'il n'a pas réussi complètement à l'élever du rang de simple polar au rang d'art. Pourtant, il aurait pu faire de ce film un chef d'oeuvre, surtout avec l'histoire des nazis, qui apportait une touche de sérieux pour en faire un grand film. Malheureusement, ce point n'est pas assez exploité et ne sert que de toile de fond à une intrigue classique, sympathique mais pas toujours prenante. Le résultat est donc assez inégal, car parallèlement, d'autres scènes sont excellentes (par exemple les scènes dans le clocher, etc).
Polar de facture relativement classique d'un point de vue scenaristique ,cette oeuvre n'en demeure pas moins interessante grace notamment a son excellent casting ainsi que part sa mise en scene maitrisé.Le remarquable travail sur les eclairages et les ombres comme l'imposante bande-son viennent en effet renforcer la pesante atmosphere qui s'installe dans cette petite ville dont le clocher va se reveler un element majeur au sein d'une intrigue meleant fiction et trame historique.Le rythme de cette traque n'est pas toujours des + élévé mais entre quelques scenes theatrales et/ou bavardes ,Welles distille des sequences de haute volé qui maintiennent le spectateur sous tension.Robinson en infatiguable "chasseur de nazis" et Welles dans la peau de la "proie" realisent d'honnetes performances tandis que la peu connue Young se montre a son avantage face a ses 2 monstres sacrés.
Le réalisateur de Citizen Kane (1940) nous plonge au cœur de l’après Seconde Guerre Mondiale, lorsqu’un inspecteur qui traque les criminels de guerre Allemands retrouve la trace de Franz Kindler aux Etats-Unis, il se met alors à sa poursuite. Le Criminel (1946), fort d’un scénario relativement bien ficelé, nous entraîne dans un sombre polar, où le mystère demeure jusqu’à la toute dernière minute du film, avec le coup fatal (une très belle séquence d’ailleurs) ! Le duo qui nous est proposé est excellent, confronté Edward G. Robinson & Loretta Young sans oublier Orson Welles qui interprète le rôle du criminel de guerre. Le film traite des crimes perpétrés par les Nazis, un sujet bien choisit qui donne lieu à une extraordinaire traque, où divers protagonistes s’ajoutent au fur et à mesure. Une œuvre réussie et qui fut nommée aux Oscars de 1946 dans la catégorie Meilleur Scénario, le film ne partit pas les mains vide puisqu’il a obtenu le Lion d’Or au Festival de Venise en 1947.
Partant d'une intrique originale et osée pour l'époque, Welles nous sert un excellent film policier, tendu et sans temps mort, avec une réalisation impeccable (dont un formidable jeu sur les ombres). Troisième film de Welles et troisième chef-d'oeuvre.
Réalisation saisissante, photographie superbe et scénario remarquable : on oublierait presque l'excellente performance d'acteur d'O.Welles qui aide autant à la grande réussite de l'ensemble.
Orson Welles a eu une longue et prolifique carrière cinématographique et, au milieu de grands comme Citizen Kane et Macbeth, il y a eu des mineurs, commerciaux ou bâclés, comme le Criminel. Le film est étonnament raccourci et manque vraiment de rythme, le peu de suspense du début s'éclipsant rapidement. Le jeu des acteurs se tient à peu près tout en sombrant parfois dans une expression trop théâtrale et lyrique qui nuit au film. La tragédie ne remonte qu'à la fin avec la scène de l'horloge, qui démontre les capacités de Welles à mélanger codes théâtraux avec spectaculaire cinématographique. Au final, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais un film honnête qui se laisse regarder à défaut d'autre chose.
Et dire qu'Orson Welles renia ce chef-d'oeuvre !!! Que dire de plus que de remettre les choses dans son contexte. Nous sommes à la fin de la guerre et Welles montre, certainement pour l'une des premières fois sur le grand écran, les horreurs de la barbarie nazie. Imaginez le choc pour certains spectateurs ! Le propos est juste, le fond de l'intrigue est d'une cruelle vérité (combien de ces tortionnaires parvinrent à échapper aux instances internationales !), l'ambiance de l'époque est retranscrite avec une terrible lucidité. Certes, cinématographiquement, on est bien loin ici des prouesses de mise en scène de la "Soif du mal", de la portée philosophique du "Procès", de l'intensité de "Citizen Kane" ou de l'écriture limpide de la "Splendeur des Amberson", mais ce Criminel, film le plus hitchcokien de Welles demeure un petit bijou de suspense, d'intrigue maîtrisée et de puissance évocatrice. Merci encore M. Welles.
Si la qualité sonnore et visuelle laissent à désirer, si l'histoire est un tantinet soit peu classique, il n'en reste pas moins vrai, qu'il s'agit là d'un petit chef d'oeuvre dans son genre. Orson Weles est admirable de crédibilité, ainsi que ses partenaires qui se coulent super bien dans leur rôle respectif. Petit bémole mon petit Orson, le nazi que tu incarnes à l'écran, n'aurait jamais fait l'erreur de dessiner le svasika à l'envers, et ce n'est pas un petit détail de l'humanité.
Avant toute critique je crois qu'il est primordial de remettre ce film dans son contexte: il date de 1946, au lendemain de la première geurre mondiale, et brise certains tabous (nombre de dignitaires nazis et de la solution finale ont trouvé refuge en Amérique et notamment aux USA - notamment les scientifiques). Orson Welles y interprète lui même ce à quoi les gens font référence comme étant les plus grands barbares de l'Histoire. Bref, il s'agit là d'un film noir tout à fait nouveau. A mi-chemin entre le thriller et le polar, ce film, à défaut de briller par son intrigue, brille par son interprétation (en tête le toujours génial Welles), sa tension palpable, et par une certaine forme de romantisme... A grand film.
"Le Criminel" est avec "La soif du Mal" le symbole du massacre que peuvent provoquer les studios hollywoodiens de l'époque. Orson Welles n'a en effet pas écrit le film (il l'a réalisé par hasard, le réalisateur devait être John Huston), et ne l'a pas monté. Autrement dit, la partie où Welles donne vie à son film, car pour lui, le moment essentiel, c'est le montage ( "Le montage n'est pas un aspect du film, c'est l'aspect" confie-t-il à André Bazin) lui a été "arraché des mains". On n'a donc un film mauvais, avec une réalisation classique complètement fade. On hurle de desespoir quand on pense que c'est le réalisateur de "Citizen Kane" qui a réalisé ce film. On retrouve certes les plans longs que Welles affectionne (sauf quand les tournages sont catastrophiques comme sur "Othello") et sa fameuse focale 18 mm. Mais à part la scène finale assez originale et "gore" (pour l'époque bien sûr)tout est plat.
The Stranger (cette manie qu'ont les français de changer les titres !) est un film exceptionnel : Orson Welles n'a pas l'inspiration qu'il avait pour Citizen Kane, mais offre un travail plus approfondi sur le travail de l'acteur, que ce soit lui-même ou les énormes Edward G. Robinson et Loretta Young. Les trois acteurs forment un trio dramatique à couper le souffle, avec Robinson en détective (décidement, il est capable de jouer n'importe quel rôle dans un film policier), Welles en nazi repoussant et Young dans le rôle d'une femme déchirée par la vérité. On notera que les climaxs du deuxième et troisième actes de The Stranger sont étonnants d'intensité, à tel point que ces pivots dramatiques seront les scènes les plus mémorables du film. On essaira d'oublier une bande-son un peu trop présente et un peu trop forte, et dramatisant à tort certains passages du film pour admirer le génie d'Orson Welles au service d'une production à couper le souffle !
Film au canevas ultra classique (un nazi a refait sa vie dans une jolie petite ville américaine,un détéctive doit le retrouvrer).
Welles maitrise parfaitement son sujet (n'oublions pas qui il est) et nous offre un film noir tres solide porté par un welles complétement fou et par un robinson flegmatique, tres noir , tres bon.