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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 mars 2014
La jeune fille à la perle est l'adaptation parfaite du roman de Tracy Chavalier. Les gros points forts du film : la mise en scène & l'interprétation. Durant tout le film nous passons de tableaux en tableaux avec les jeux de lumières, les plans, les décors, les costumes ou encore la musique... Sachant que tout a été calculé pour que le film soit le plus fidèle à la réalité du peintre Vermeer. Ensuite le regard de Colin Firth envers Scarlett Johanson ne trompe pas, ils sont plus que fusionnels mais malheureusement aucune conclusion entre le peintre et sa servante...
Pour moi, "La jeune fille à la perle" n'est ni mauvais ni un chef-d'œuvre. C'est simplement un bon film. Il nous permet d'en apprendre un peu plus sur la création de ce célèbre tableau et sur la relation entre le peintre Johannes Vermeer et sa servante, Griet. Il est adapté du roman du même nom de Tracy Chevalier. L'esthétisme est superbe, vraiment bien soigné, là-dessus rien à dire. Cependant, j'ai trouvé que parfois, le film était un peu trop lent et qu'il manquait de rythme. Niveau interprétation, Scarlett Johansson et Colin Firth sont parfaits.
Pour moi c'est un chef d'oeuvre, d'abord par la beauté de l'atmosphère, des lumières, des scènes telles des tableaux de Vermeer, par la reconstitution de l'époque et par la finesse avec laquelle le spectateur pénètre dans la psychologie des personnages. J'ai été très sensible à l'ambiance de plus en plus lourde de sensualité retenue qui va crescendo et qui exprime avec tact toute l'attirance intellectuelle et aussi physique entre Griet et le peintre (et explique les tensions grandissantes dans la maison). J'ai vu le film 3 ou 4 fois et je viens de lire le livre. Contrairement à beaucoup de personnes, je préfère le film, le livre racontant quelques scènes un peu trop incohérentes ou n'ayant pas assez de subtilité psychologique... Par exemple je trouve que spoiler: le déplacement de la chaise qu'ose Griet dans le film comme suggestion de modification du tableau que son maître est en train de peindre correspond tout de même mieux à la fois au milieu d'où elle est issue (même si elle est vive d'esprit, elle n'a que 17 ans et son père n'est que faïencier) et à ce qui peut être accepté par un maître de la peinture ! Le livre lui va trop loin, avec le déplacement d'objets et surtout d'une étoffe, et le dialogue qui s'en suit avec une explication de la part de Griet qui, si on est réaliste, est tout de même trop. Et le film exprime une attirance mutuelle mais avec une réserve mutuelle aussi, tous deux étant raisonnables. Or dans le roman, Griet est clairement amoureuse de Vermeer, qui est finalement bien plus préoccupé de sa peinture que d'elle, il n'a pas vraiment d'attirance pour elle, mais profite d'elle, spoiler: la faisant se lever tôt pour qu'elle prépare ses couleurs, et se montrant très lâche lors de son départ , ce qui donne une touche roman à l'eau de rose qui m'a déçue. Je ne comprend donc pas que des gens considèrent le roman comme un chef d'oeuvre, et que le film est moins bon, moi je trouve que c'est le contraire !!
Film d'autant plus fascinant si on est amateur de peinture. Sinon, les reconstitutions du quotidien Hollandais au XVIIème siècle en font également un très beau biopic. A voir, assurément...
La jeune fille à la perle...mon médicament contre l'insomnie de la nuit dernière...Non, non, je ne l'ai pas regardé pour m'endormir...Non, non, le film ne m'a pas donné non plus envie de dormir....D'ailleurs, c'était plus une redécouverte de cette histoire que j'ai eu l'occasion de connaître d'abord à travers le livre de Tracy Chevalier. Les scènes de la vie à Delft (les courses de Griet avec la gouvernante au marché, le dimanche matin à l'église), les scènes de la vie chez les Vermeer, l'atelier au grenier avec tout ce qu'il pouvait générer de dramatique dans la vie de la famille Vermeer et permettant à la jeune fille de découvrir sa sensibilité artistique et sentimentale...les scènes de préparation des couleurs pour le peintre...tout ça avec des contrastes incroyables, une lenteur qui laisse apprécier l'art et le mystère du jeu de l'ombre et de la lumière qu'incarne ce film... Bref, j'ai passé un très bon moment devant le petit écran et encore une fois, cela m'a donné envie d'aller enfin à la Haye et voir ce chef d’œuvre de mes propres yeux.
Certes la recomposition historique est impeccable, les jeux de lumière et les paysages magnifiques, mais j'ai cependant trouvé qu'il manquait un petit je ne sait quoi pour parfaire le tout; peut-être un peu plus de vivacité dans les répliques - déjà peu nombreuses ? Je fus déçu de la prestation de Scarlett Johansson et je ne pensais pas la trouver dans ce registre où je l'ai trouvée quelque peu niaise et surfaite dans une innocence peu crédible à son image. Heureusement Colin Firth est là pour rehausser le tableau. Bien que le filme regorge de subtilités je ne comprends pas l’engouement que l'on lui porte.
Scarlett Johansson est très belle (On n'est pas près d'oublier la scène ou Vermeer lui demande se mouiller les lèvres - trois fois de suite,- mon dieu, quelle bouche !), même si ici seul le visage est mis en valeur. Que dire d'autre sur ce film qui a choisi la carte de l'esthétisme : Que c'est beau, que le métrage est mesuré évitant à l'ennui de s'installer malgré la lenteur du propos, et qu'on a tout sauf perdu son temps en le regardant.
Un beau film esthétiquement pensé comme un tableau de maitre. La direction artistique, la photographie, les couleurs permettent à des nombreux plans d’être considérés comme de vrais peintures ce qui donne un style visuellement envoutant. Le scénario se met en place progressivement et le spectateur découvre comme le peintre le potentiel de la jeune fille et l’influence que sa beauté exerce sur son entourage. Le film manque peut être un peu de rythme mais son atmosphère si particulière associée à une belle musique un peu mélancolique ne permet pas de s’ennuyer.
Film très intéressant de part l'hypothèse développée . L'idée très originale du livre, d'essayer d'imaginer ce que pouvait être la relation entre ce modèle et le peintre. Tout en sachant que l'on ne savait presque rien de la vie de Vermeer et qu'il était tombé dans l'oubli pendant plusieurs siècles, redécouvert seulement au XIXe siècle. Ce voyage dans le temps , cette reconstitution de la Hollande post- moyen age est remarquable. Très astucieux , très précis. Un jeu d'acteurs très maitrisé. Pour un spectacle pleinement rèussi, passionnant comme un film policier .
Après avoir lu 2 fois le roman de Tracy Chevalier je ne peux qu’être déçue par le film. Forcément les détails restitués dans le livre ne transparaissent pas à l’écran et l’histoire en plus diffère. Scarlett Johansson a beau faire des efforts, la finalité n’en, reste pas moins fade et longue
+Très beau, très esthétique. +Les rapports sociaux et les dominations sont bien illustrées (rapport entre commanditaire-mécène et artiste, entre les maîtres de maison et le personnel-boniche, entre le maître et la disciple...). +Sont évoquées aussi les minorités religieuses et leur vulnérabilité (ici, vu les coutumes et paroles, plus vraisemblablement une Juive qu'une Protestante). -Scarlett a un bon jeu, mais il est dommage que sa sensualité - hors de propos - vienne parasiter la moitié du film. -De plus, dans le tableau de Vermeer, il me semble bien que c'était une fille brunette et moins charnue que la grande fille pulpeuse et incendiaire figurée par Johansson.
Scarlett Johansson vaut à elle seule 2 étoiles sur ce film. La photographie est superbe et certains plans ressemblent vraiment aux toiles de Vermeer et ça c'est vraiment exceptionnel. Surtout le jeu des lulmières si présente dans son oeuvre. Pour le reste, j'ai trouvé la mise en scène un peu trop théatralisée, ce qui est un frein à l'émotion.
Scarlett Johansson est très troublante dans ce rôle, bien différent des rôles de midinette auxquels elle nous a habitué. J'adore l'impressionnisme, donc je ne suis peut-être pas objective pour dire que ce film est vraiment très réussi. Mais l'univers de Vermeer (interprété par l'acteur du Discours d'un Roi, A single man...) très particulier : des tableaux sombres avec un faisceau jaunâtre unique, est également retranscris dans la pellicule du film. Le téléspectateur a l'impression finalement de voir un tableau animé. Scarlettt Johansson ressemble étrangement au modèle du tableau, c'est troublant...
Un film visuellement beau avec une belle musique, voilà ce qu'est La Jeune fille à la perle mais, hélas, il n'est rien de plus. Effectivement, le film a une photographie magnifique qui s'inspire bien sûr de la peinture ( le sujet traitant de Vermeer). Mais la volonté de faire ressembler le film à un tableau amène le réalisateur à créer un univers déréalisé (les pauvres du XVIIème siècle semblent vivre dans un univers très aseptisé par rapport à ce que l'on peut imaginer) et surtout l'empêche de nous faire ressentir la moindre émotion. On regarde un beau livre d'images mais on ne ressent rien, ce qui amoindrit très fortement notre intérêt. Dommage.