Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Audrey L
656 abonnés
2 596 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 20 juin 2018
Très belle adaptation du livre éponyme (qui invente l'origine de la demoiselle que l'on voit figurer sur le tableau célèbre de Vermeer, sans que l'on n'ai jamais su avec certitude de qui il s'agissait). Le film La Jeune Fille à la Perle nous offre une romance platonique des plus abouties, qui se construit sur un jeu de regards très intrigant et sur des instants volés très doux (l'effleurement des mains en version sage de la poterie de Ghost). Les acteurs sont excellents, surtout qu'ils ont dû tourner par moins quinze degrés en moyenne dans un Delft hivernal assez rude. Colin Firth a appris à peindre et à créer de la peinture pour ce rôle, car de lui-même il se dit un bien piètre peintre, et le résultat est une aisance déconcertante dans les séquences d'explication de la peinture de Vermeer, son personnage est bien abouti. Quant à la fameuse jeune fille, elle est tenue avec talent par Scarlett Johansson (malgré le peu de ressemblance des deux femmes, cela ne gêne nullement). Son personnage est celui par lequel on découvre la dure réalité du servage à peine masqué de l'époque, et l'on peut dire que toute l'équipe s'est donné du mal pour nous en offrir un rendu fidèle : les vitres ont deux types de verres pilés comme cela était la mode à l'époque, les canaux ont été dégelés chaque matin pour nous donner une fluidité de navigation perceptible à l'image, et un travail époustouflant a été fait sur les costumes et décors (observez seulement le lit à baldaquin dans la pièce à recevoir, comme les maisons n'avaient qu'une pièce pour tout faire chez les riches...). Une reconstitution soignée malgré le côté romancé de l'intrigue, on peut dire que le film nous veut du bien, pédagogiquement parlant. Certains décors d'extérieurs sont magnifiques, surtout lorsqu'ils sont mêlés à la sublime musique d'Alexandre Desplat. L'interprétation est impeccable, la découverte de Vermeer se fait dans le plaisir, la musique d'Alexandre Desplat est onirique, le clair-obscur constant est magnifique et rend bien l'effet des tableaux, on termine le film ravis d'en avoir pris plein les mirettes.
Très beau et très esthétique film qui nous plonge dans l'univers de Vermeer.Les acteurs sont en tout point remarquables et la réalisation bien que très classique est pleine de classe.Le réalisateur nous dépeint également l'univers social de l'époque et s'est bien vu.Manque peut être un soupçon de passion et de dramatisation qui aurait pu en faire un chef d'oeuvre.
Sans doute l'un des hommages les plus réussis en terme d'esthétique de l'image. Le peu connu réalisateur Webber a rendu vivant les tableaux de Vermeer sur pellicule. Il raconte la relation imaginaire entre le peintre et son modèle, de façon élégante et somptueuse par la photographie qui reprend exactement les teintes et les cadres de l'artiste néerlandais. Cette réussite cache légèrement les défauts du scénario : les personnages restent survolés, bien qu'ils aient acquis dès le début une certaine symbolique : les autoritaires, le mécène et la fiancée de Vermeer veulent de la commande et les vassaux, le peintre et la servante, sont sensibles et ont une âme. L'histoire d'amour entre Johansson et Murphy semble en fin de compte assez transparente, même si on y voit une opposition entre la bonne propre et l'artisan boucher sanglant. Les acteurs jouent de façon sereine, comme les modèles des oeuvres de Vermeer. La peinture mouvante à l'écran, voici ce qu'a accompli Webber dans ce film.
Ce film est un tableau vivant avec 2 acteurs parfaits. La photo et la lumière sont magnifiques. bravo pour les décors, les costumes et les accessoires (notamment la vaisselle) on y voit également les coutumes de l'époque, la vie au quotidien des peintres et des petites gens et surtout la création de ce célèbre tableau avec tout son mystère.
En mettant en scène un film ayant pour ambition de traiter de la création d un tableau, le metteur en scène de la jeune fille à la perle trouve le ton juste et surtout une qualité esthétique qui rend hommage à son matériau de base. Dès les premiers instants du film le ton est donné c est un film d ambiance que l on va regarder, avec une photo magnifique il rend compte de cette Hollande du 17 e siècle et de ses peintres qui vivent leur âge d or et de leur style naturaliste. Le film s attarde aussi sur les relations maîtres valets, dans les maisons bourgeoises, mais aussi les relations mécènes artistes qui renvoient à une certaine forme d asservissement. La distribution est brillante, Scarlett Johansson est lumineuse dans son rôle de servante tiraillée entre le peintre qu elle fascine, le mécène qu elle obsède et la femme du peintre qui la jalouse. La principale qualité du film est aussi son plus gros défaut à savoir que l on est un peu trop dans la contemplation à mon goût, mais ce film vaut tout de même largement le détour de par ses qualités graphiques.
Le tableau de Vermeer est de loin bien plus intéressant à regarder (…) qu'un film qui se satisfait de n'être qu'une banale histoire d'amour à peine avouée entre le peintre et son jeune modèle. Académique et soporifique.
Un film éminemment...pictural. Je l'ai vu il y a six ans et me rappelle de très peu d'éléments d'intrigue. Qu'à cela ne tienne. L'ambiance est là. Le film ressuscite superbement le climat citadin des Pays-Bas du 17ème siècle, époque et lieu par excellence de la grande tradition picturale. Ce côté à la fois rude, sobre, foisonnant (l'univers bourgeois qui se développe), illuminé et éthéré. Scarlett Johansson en relatif contre-emploi, avec ce rôle de jeune fille timide et pâlotte, loin de la sensualité franche d'un "Match point" qui suivra peu après. Belle petite reconstitution historique.
Film très plaisant à regarder surtout si on est amateur d'art. Colin Firth est comme à son habitude remarquable dans ce rôle et malgré quelques longueurs on reste captivé par ce biopic très réussi !
Un film réellement plaisant à regarder pour les amateurs d'art. La réalisation est très soignée, avec un travail subtilement esthétique sur les couleurs et les effets de lumière, inspiré de la peinture hollandaise de l'époque. Le duo formé par Vermeer (Colin Firth) et la ravissante Griet (Scarlett Johansson) est particulièrement touchant, et joue pour une très grande part dans le charme du film. Certes, le rythme est lent, mais cela est justifié par toute cette esthétique qui accorde une place prépondérante aux gestes, des gestes de la vie quotidienne (la découpe des légumes au commencement du film) aux gestes liés à la pratique picturale (préparation des peintures). D'un point de vue artistique et historique, "La jeune fille à la perle" est donc un vrai régal, à condition de prendre le temps de contempler cette peinture cinématographique.
Un film d'une beauté esthétique insensée. Plus encore que la jeune fille à la perle, Peter Webber s'appuie sur Rembrandt plutôt que sur Wermeer pour construire l'esthétisme du film. Scènes familiales, drames, poses bourgeoises, jeux innocents, on retrouve toutes les facettes du peintre hollandais dans la toile que tisse le réalisateur britannique. Un comble pour un film qui veut retranscrire l'univers si secret du grand Wermeer. Mais comment plonger dans l'insondable, dans le génie de la création, dans l'impalpable ? Webber répond à l'énigme de la création par la meilleure des portes qui soient : la simplicité et l'humilité. Simplicité de l'intrigue et des décors magnifiés par l'éclairage à la bougie (cher à Rembrandt encore, Wermeer ayant toujours préféré la lumière du jour filtrée par les fenêtres de son atelier), humilité de ton, des dialogues et des acteurs, ici tous formidables, à commencer par Scarlett Johansson qui trouve là son plus beau rôle avec "Match Point". Un vrai délice pour les yeux.
Un chef-d'oeuvre... Ce film est un chef-d'oeuvre. Du Charme, de la Jalousie, Un Mystère... La Crème pour emporter le spectateur dans un tourbillon d'émotions. L'Histoire de deux personnes qui se cherchent avec un casting sublime qui représente le célèbre et magnifique tableau de Vermeer.
Un chef d'oeuvre. Un excellent biopic sur un passage de la vie du célèbre peintre hollandais Vermeer joué par le talentueux Colin Firth. Ce peintre a une célèbre peinture : la laitière parodiée dans une publicité célèbre. Mais dans ce film, la peinture est " La Jeune Fille à la Perle" qui est le sujet principal de ce projet ambitieux du réalisateur Peter Webber d'après le best-seller de Tracy Chevalier. Scarlett Johansson est sublime et attendrissante dans le rôle de Griet. Une actrice que j'admire à ses débuts.
Le tableau « La jeune fille à la perle » est l’une des œuvres les plus renommées du peintre néerlandais Johannes Vermeer. De ce tableau est né un roman, de Tracy Chevalier, adapté en film par Peter Webber en 2004. Tout ça pour dire que les éléments retracés par le film ne constituent en aucun cas la réalité historique. C’est une version romancée, une hypothèse formulée par rapport à l’identité du mystérieux modèle. Ici, le modèle est une jeune fille modeste et timide, servant en tant que bonne dans la maison du maître. Scarlett Johansson interprète Griet. Pour une fois l’actrice s’affiche sans artifices, et cela fait plaisir à voir. Elle est métamorphosée, fraîche et innocente. Le personnage en lui-même est un peu fade. Griet est belle, Griet est toujours vertueuse... Bref, Griet est trop parfaite pour être passionnante. Sa rencontre avec le peintre se fait attendre. Vermeer est interprété par Colin Firth. L’acteur anglais joue l’artiste avec un regard fou qui est parfois impressionnant, souvent peu crédible. La relation entre le maître et le modèle se noue de façon douce et tranquille. Le film s’admire comme on admirerait une toile. Des seconds rôles de qualité sont présents et sous-exploités. Pauvre Cillian Murphy. Son personnage n’est là que pour contenter les jeunes filles en manque d’amour. L’histoire de Griet avec le boucher romantique est fichtrement inutile. Le film n’étant déjà pas très long (à peine une heure quarante), cette bluette a probablement été rajoutée pour essayer de donner un poil d’intérêt à la vie de la bonne. Raté. Sinon, c’est agréable de revoir la discrète Anna Popplewell interpréter l’une des enfants Vermeer. Quant aux thèmes d’Alexandre Desplat, bien que discrets, ils restent comme toujours envoûtants. Ainsi, « La jeune fille à la perle » est une incursion dans l’intimité d’un peintre au XVIIè siècle qui se trouve parfois fascinante, mais souvent trop romancée et conventionnelle pour être réellement intéressante.
Belle retranscription historique de la création d'un chef d'oeuvre, l'ambiance de l'époque est fidèle avec ses décors, les relations entre les petites gens et la bourgeoisie. Malgré la justesse de l'histoire et la bonne interprétation des acteurs, il ne se passe pas grand chose tout le long du film, c'est un peu long et ennuyeux.