Premier coup d’essai de Len Wiseman à la réalisation, Underworld est un long-métrage fantastique, mêlant divers genres avec une certaine réussite ; à sa sortie le pitch, mettant en scène une guerre ancestrale entre Vampires et Lycans à notre époque, était déjà assez emballant, mais j’ai franchement tardé à me mettre à son visionnage. Maintenant que le tir est corrigé, il en ressort qu’on tient là un divertissement bien sympathique, fourmillant de bonnes idées et surtout d’un univers ne demandant qu’à être exploré ; mais cet Underworld aurait pu prétendre à bien mieux, que de bémols ! En effet, le budget léger (si l’on peut dire) s’en ressent au travers d’effets spéciaux certes honorables, mais pas impressionnants ; autre point un tant soit peu décevant au niveau de la forme, à savoir une mise en scène inégale, au gré de scènes d’actions pas suffisamment transcendantes (mais des exceptions parsèment le film heureusement), trop prévisibles notamment. Côté intrigue le tout reste correct et pas trop mal rythmé, mais c’est plus la facette fantastique et historique qui retient notre attention au final ; quant aux divers protagonistes, l'ensemble est quand même sacrément fade, surtout en terme de galerie secondaire. Heureusement, c’est du côté des têtes de file que l’on trouve finalement notre bonheur, de quoi digérer la prestation agaçante et téléphoné d’un Kraven par exemple (foutrement cliché dans son genre) ; aussi bien que Lucian (Michael Sheen) ne soit pas aussi charismatique que l’on aurait pu l’espérer, on observe avec plaisir une Kate Beckinsale dans un rôle semblant sur mesure, j’ai nommée Selene. Il subsiste néanmoins avec celle-ci un petit côté … lent ; mais voici que Viktor entre en scène ! Campé par l’excellent Bill Nighy, ce personnage plein de prestance sera alors le vecteur d’un intérêt accru pour l’univers intéressant suscité par Underworld (les Anciens et toussa toussa) ; et comme si cela ne suffisait pas, le fameux bonhomme nous amène son lot de scènes enfin grisantes ! Sa classe donne alors un second souffle au long-métrage, qui va se conclure au terme d’abord d’un affrontement généralisé (vraiment pas folichon, très mal mis en scène même), puis avec un face à face plus jouissif ! Underworld parvient donc au bout du compte à retomber sur ses pieds, au même titre qu’un Len Wiseman signant là le premier volet (prometteur) d’une franchise un tant soit peu prolifique ; un bon divertissement en somme, mais son potentiel n’a pas été exploité au mieux. On regardera la suite avec espoir en somme.