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Peter Franckson
52 abonnés
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2,0
Publiée le 8 août 2016
C'est le 2e opus de la trilogie Papoue de Bob CONNOLLY et Robin ANDERSON (mari et femme à la ville). Joe Leahy est un métis papou dont le père est un des frères Leahy [australiens venus chercher de l'or en Nouvelle-Guinée et dont l'histoire est racontée dans le 1er opus, "First contact" (1982)]. Il dirige une exploitation de caféiers. Il se débrouille pour reprendre les terres détenues par un chef d’une tribu voisine décédé et avoir la majorité des parts dans la nouvelle « coopérative » ainsi constituée. Documentaire décevant car confus et brouillon, sans voix off pour commenter les images ou les mettre en perspectives. Le réalisateur présent (au festival de Douarnenez en 2014) a expliqué qu’il se sentait proche du cinéma vérité et de Jean Rouch. Les films des caméras de surveillance produisent-elles du cinéma vérité ? J’en doute et pourtant, leur présence influe peu les comportements car elles se font oublier. Ce n’est pas le cas du documentaire de Connolly où la présence de la caméra et du caméraman ont forcément une influence sur le comportement des papous tentant de négocier leur part de terrain, de se « victimiser » (un membre d’une tribu réussit à obtenir du riche Joe Leahy un pick-up sous prétexte qu’il est pauvre et qu’il a droit au « gâteau »). Cette découverte et apprentissage de la propriété et du capitalisme constituait pourtant un bon point de départ mais elle est gâchée par une mise en scène absente (c’est la différence avec une caméra de surveillance), nécessaire même pour un documentaire (le tournage a quand même duré 18 mois).