Mettant 4 étoiles à un film pareil, cela peut paraître fou. D'autant plus que je reconnais volontiers l'inexistence cinématographique de l'ensemble de la saga (bon je n'ai pas vu le 1, ni le dernier - pour bientôt), notamment le 4 et le 5 (ce-dernier avait bizarrement suscité l'engouement de la critique, comme le 6 visiblement), que j'ai trouvés pathétiques.
Ici, oui il n'y a rien, oui c'est (très) mal interprété, et oui ça peut paraître le "pire" épisode de la sage... Mais c'est justement pour ça qu'il est génial ! On a devant nous un film dont les premières minutes nous prouvent qu'on aura rien à attendre. Alors que faire ? Se satisfaire de ce qu'on a, essayer de trouver drôle les passages "drôles", et sans gros effort on se laisse embarquer dans ce monde magique, à Miami !
Il faut simplement partir du postulat que ça va être nul, et c'est justement ce que je reproche aux FF (notamment les derniers), c'est que l'on délaisse le plaisir même de la course dans des histoires inintéressantes faussement sérieuses, alors que l'essence du plaisir ne peut pas résider là-dedans.
Il réside là, dans cet ultime opus, où une fois que l'on a compris que l'on n'aurait rien, qu'il faut prendre la substance de ce qu'il reste (rien - rien = pas grand-chose mais quand même), et de là se satisfaire de ce que (le génie) de réalisateur nous propose : une histoire simple, drôle, passionnante, qui plus est l'été à Miami, il y a tout, le summum de la légèreté, mais tant qu'on est dedans, qu'un réal ne veut pas se sortir de ça, essayer un petit truc sérieux moisi, tant qu'il exploite le niveau caniveau de son film à tous les étages, et qu'il reste dedans, eh bien il fait - sans le savoir - un grand film.