Alors que bon nombre de personnes le pressentait comme étant une série B destinée aux amateurs de belles carosseries, "Fast and furious" avait été le succès surprise de l’année 2001. Il n’en fallait pas plus pour pousser les producteurs à exploiter un filon qui s’annonçait alors éventuellement lucratif. Avec un budget multiplié par deux, c’est sous la direction de John Singleton que nous retrouvons Paul Walker, pour de nouvelles aventures qualifiées plus ou moins de nanar si on regarde la note donnée par les internautes. Non mais sans rire ! 2,3/5 pour près 1 700 000 entrées, c’est abuser quand même ! Si "2 fast 2 furious" était si mauvais, je ne pense pas qu’autant de monde serait allé le voir. Bon, cela dit, il est vrai que l’effet de surprise est passé. Et puis il est vrai qu'après quelques numéros supplémentaires, on a tendance à être beaucoup plus tolérant. En attendant, les scénaristes ont passé la seconde en nous montrant plus de belles carrosseries, qu’elles soient à quatre roues… ou sur deux pattes, et nous avons toujours autant d’action, si ce n’est pas davantage. Après… le scénario reste relativement classique, ayant même des airs de déjà-vu. Mais peu importe ! je dirai même qu’on s’en fout royalement ! Car la saga "Fast and furious" s’inscrit dans le film d’action purement divertissant, et de façon totalement assumée en plus. Alors oui, il y a des incohérences, comme celle du bolide qui roule en marche arrière plus vite que les autres véhicules en sens normal. Non seulement nous avons le plaisir de retrouver Paul Walker dont la présence a au moment où j’écris ces lignes un parfum de nostalgie, mais nous avons la surprise de voir l’entrée en scène plutôt très sympa de Tyrese Gibson, doté en prime d’un sens de la répartie doublée d’humour. Avec le regretté Walker, il forme un duo qui fonctionne bien à l’écran. Sachez d’ailleurs que Tyrese est un bon pote de Paul, et que c’est ce dernier qui a lourdement insisté pour l’avoir à ses côtés. Toujours bâti sur une trame policière, le scénario permet l’arrivée de nouveaux personnages. C’est le cas de Cole Hauser, lequel incarne à la perfection avec son regard qui fait froid dans le dos un bonhomme suffisamment illuminé pour ne jamais reculer devant rien, pas même devant les pires exactions. Futé comme un renard, on se demanderait presque pourquoi il s’est affublé de deux gorilles, mais au moins (en plus du fait que de tels truands ont de véritables gardes du corps) ça a le mérite d’avoir pu insérer une bonne petite dose de ridicule par un traitement légèrement caricatural. Entre tous ces personnages, Eva Mendes apporte son charme, mais n’apporte rien de bien nouveau, sauf le mérite d’épaissir un peu le scénario resté en définitive très basique. "2 fast 2 furious" fait partie de ces films résolument tournés vers l’action sur un scénario certes pas énormément travaillé, pour lequel on se fiche éperdument d'avoir une parfaite crédibilité, pourvu qu’on vibre au rythme des vrombissements des moteurs et des crissements des pneus. Dans tous les cas, on en prend plein les yeux, plein les oreilles, et c’est tout ce qui compte !