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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Il semble bien. Il semble bien que la vie à Cuba soit faite de noir et blanc, parsemée çà et là d'éclats de couleur. Carla, dans ce monde de grisaille, passe ses journées au fond d'un bureau de poste, à composter des milliers de lettres en transit. Un jour, par inadvertance, elle abîme l'une d'elles ; plus tard, elle la lit, et il lui prend soudain l'envie de réécrire cette lettre - une lettre d'amour - histoire d'embellir le monde, en y portant une tâche de couleur... Car, alors que partout autour de nous on nous pousse à communiquer - mais communiquons, mes frères, communiquons, mes soeurs - et n'oublie pas mon post sur ton topic, mon e-mail dans ta boîte aux lettres, mon SMS sur ton mobile - Je l'ai laissé à la maison - Zut ! - il semble bien qu'en fait nous en soyons incapables. Oh ! Pour communiquer, nous communiquons - Oui ? - Mon train a trois minutes de retard - Et toi, çà va ? - Cà va ! - Salut ! Mais pour nous dire les choses importantes de la vie, celles qui nous touchent, qui parlent à notre âme et lui font du bien, celles qui nous donnent envie de vivre, quid ? Et si Carla un jour, et vous, et moi, arrivions à repeindre le monde ?
Ce film est passé plutôt inaperçu mais c'était plutôt pas mal même si la sensation que j'ai eue c'était que ça aurait été un très bon court-métrage. Les personnages de la poste sont assez caricaturaux et certains poursuites ne sont pas sans nous rappeller Benny Hill mais pourquoi pas un après-midi de grisaille aller découvrir les groibouillis colorés de Carla??