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AMCHI
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3,5
Publiée le 3 décembre 2010
Même si Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? m'a moins fait marré que lors de ma 1ère vision ce 1er volet d'une trilogie à l'humour délirant ce regarde avec joie et comme dans toute la saga c'est autant les gags que les répliques des acteurs qui font l'humour du film. A côté du comique Leslie Nielsen on trouve la même équipe que dans les 2 films suivants Simpson, Presley et Kennedy.
Ce qui fait la qualité du comique, dans la trilogie The Naked Gun, est le recours systématique au langage cinématographique pour susciter l’hilarité, qu’il s’agisse de la mise en scène ou des nombreuses références extérieures qui sont autant de clins d’œil savoureux. Profondeur de champ, bruitages, mouvements de caméra, hors-champ, éléments de second plan qui viennent perturber le premier – pensons aux serveurs qui ne cessent d’aller et venir lors de la réception organisée par le président et son épouse dans le deuxième volet –, musique qui parodie des thèmes connus, jeu sur les échelles, en témoigne le générique avec sa voiture de police miniature…
Si les ZAZ, comprenons les frères Zucker et Jim Abrahams, empruntent beaucoup aux formes de comique utilisées par le théâtre, ils ont une parfaite conscience du cinéma qu’ils aiment et respectent, ainsi qu’une pleine maîtrise de ses outils. Ils témoignent d’ailleurs d’un sens du rythme inégalé, essentiel pour faire rire : en moins de quatre-vingt minutes s’enchaînent des sketchs tirés au cordeau qui jouissent du talent des comédiens et d’une précision dans le montage. L’intrigue semble alors s’improviser au fil des gaffes et des bavures, à l’instar du centième dealer mis hors service par simple accident de voiture… Voilà la recette d’une comédie fort drôle malgré quelques longueurs pour ce premier opus, From the Files of Police Squad !
Quand on aime l'humour absurde et incessant dans les films, il est vrai que les temps présents sont rudes. Mais il reste encore les mammouths du genre, soit disant toujours cultes, alors on y va les yeux fermés, puisque c'est génial, promis, juré, craché. Mais quand on ouvre les yeux au début du film, on se rend vite compte que l'on aurais pas du. Ce troisième film de la longue série des parodies aux noms français agaçant ne relèvera pas le niveau. Il serait temps pour tous les nostalgiques en mal de vieilleries de se rendre compte que ces films ne sont plus bons, même s'il le furent un jour. Tous les gags sont télescopés, vus et revus dans maintes autres productions, souvent en mieux, et le pire c'est que quand ils sont bons, ils sont beaucoup trop appuyés, trop lents à venir, presque "expliqués" pour les plus mous du bulbe. Tout cela lasse, beaucoup trop pour en rire.
La série des "y a-t-il un flic pour sauver ***" est un peu comme un gâteaux que l'on a déjà trop mangé mais qu'on mange toujours avec plaisir. On connais sa saveur, on s'y attend et un fois fini, on est prêt à en manger un autre.
La logique non-dite des signes dans le base-ball, la physique aristotélicienne chez les footeux, la générosité et la finesse des grosses filles en cabriolet: Plusieurs sujets capitaux que ce film traite.