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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 novembre 2012
Film culte. Film décalé. Regardez bien vous y reconnaitrez de jeunes comédiens qui ont fait leur petit bout de chemin. Hippies, New-York, Broadway. Véritable film de société. A voir absolument.
Un film culte pour certains… mais assez décevant dans l’ensemble. Le propos est celui du conflit de génération mais caricaturé, ados et adultes étant renvoyés dos à dos et étant finalement tout aussi stupides les uns que les autres. C’est un peu léger et parfois plus bête que méchant. Au crédit, on peut reconnaître une très bonne technique cinématographique, tant sur la réalisation (images superbes) que sur la direction d’acteurs (la distribution est d’ailleurs impeccable). Au total, comme toujours chez Forman, la forme est quasi parfaite mais le fond (le propos, ce qu’il a à dire) est loin d’être au même niveau… C’est dommage car on a une impression d’inachevé - voire de gâchis - irrésistible.
À ses débuts (d'ailleurs son premier film aux USA), Milos Forman réalisait cette comédie déjantée sur les années hippies, une période qu'il retrouvera quelques années plus tard avec Hair. Partagé entre satire et apologie de ces années 70, Taking Off parvient à trouver le ton juste pour offrir au spectateur un moment de pur bonheur (un ton mis en place dès la scène d'ouverture, qui ne tarde pas à faire rire aux éclats). Satire car si le long-métrage s'attaque tout d'abord à la petite bourgeoisie ignorante et insignifiante, les jeunes chevelus en prennent aussi beaucoup pour leur grade (à retenir, les scènes d'audition désopilantes qui atteignent des sommets de drôlerie lors de la chanson "You can fuck...", brillante de stupidité). Pour aller avec toute cette loufoquerie de premier choix, Milos Forman s'est allié avec une brochette d'acteurs peu connus mais absolument hilarants, à l'origine d'une scène de fumette mémorable. En bref, Taking off est une comédie légère, culottée et, osons les grands mots, à voir absolument.
Cette comédie déjantée m'a fait passer un très bon moment ... Milos Forman nous entraine dans une histoire loufoque de parents à la recherche de leur fille fugueuse dans une communauté de hippies ! On rit franchement devant cette galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres ! Une vraie bonne surprise ...
Premier film du cinéaste chez les amerloques qui est beaucoup plus à prendre comme le témoignage d'une époque que comme une quelconque grande oeuvre cinématographique. A ce niveau, la photo a pris un sérieux coup de vieux dans les dents. Le scénario est décousu mais donne l'impression que c'est volontaire. Ce qui est bien au moins dans ce film c'est que tout le monde s'en prend plein la gueule. Les parents, un brin idiot et très vite dépassé par les envies libertaires de leurs progénitures, bien sûr mais aussi la jeunesse pour qui la liberté se résume juste à ânnoner des chansons aux paroles stupides soi-disantes engagées tout en étant défoncé. Le Milos Forman très caustique venant de Tchécoslovaquie est donc bien présent derrière la caméra et quelques scènes dans cette dimension sont très réussies comme la réunion où pour mieux se rapprocher de leurs enfants les parents se mettent à fumer de la marijuana. Le tableau satirique d'une époque qu'on a un peu trop tendance à idéaliser.
Ce film de 1971 est "repassé" près de chez moi (Majestic à Lille) et je suis allé le voir après en avoir lu les très bonnes critiques ici même. Je n'ai pas été déçu. Quelle poilade ! Les dialogues et les mimiques des "héros", ainsi que les situations sont impayables. On retrouve tout à fait l'ambiance "fin 60 - début 70" de la "middle class" américaine. La manière dont le film est tourné et mixé est tout à fait d'avant-garde pour l'époque. Je n'en ai plus le souvenir (j'avais alors 20 ans !) mais à l'époque, ce film a dû pas mal remuer le cocotier... Une belle réussite en tout cas, à voir ou à revoir.
Ce film est énorme, totalement cool, une leçon de cinéma et surtout de montage ! Bref, hilarant ! Dommage, la fin est étrange, comme si on s'arrêtait au milieu du film. Mais bon, on pardonne car Milos Forman nous donne ici une parfaite leçon de montage et des scènes cultes et hilarantes ! Le Casting aussi est superbe.
Le premier film américian de M. Forman. Une jolie et attachante évocation du Flower Power, vue par l'intermédiaire de deux quadragénaires, qui semble bien débousolés. Surfant sur la vague du nouvel Hollywood, Forman et ses scénaristes (dont J.C. Carrière) optent pour un scénario décousu qui, bien qu'inégal, réserve quelques scènes fort réjouissantes. Pour autant, le film se veut aussi un portrait assez amère des relations intra-familiales. Une vraie curiosité.
Ce film est un peu l'ancêtre des films indépendants américains actuels : peu de moyens, de la musique folk, une mise en scène dépouillée mais efficace, des personnages bien creusés et attachants... Certes, le synopsis se résumerait ici sur un post-it, mais il faut reconnaître que c'est une excellente comédie, avec de très bons dialogues, et de très bonnes situations. L'ensemble ne marcherait pas sans ses très bons acteurs, notamment le méconnu Buck Henry. Même les seconds rôles (comme Vincent Schiavelli et sa leçon de fumette...) sont à leur place. Milos Forman, dont c'est le premier film que je regarde, a donc réalisé un film qui a sans doute un peu choqué par le passé, plus du tout maintenant (avec la profusion de films traitant d'alcool et de drogues, ce n'est pas étonnant), mais qui demeure très rafraîchissant.
Si Taking off peut être considéré comme un film léger, son contexte historique l'est beaucoup moins: en 1968, Milos Forman s'exile aux Etats-Unis pendant près de dix ans à cause du printemps de Prague qui l'empêche de revenir dans son pays. C'est avec son amis Jean-Claude Carrière qu'il décide de se tourner vers le mouvement hippie. Taking off, tourné à New York au cours de l'été 1970, obtiendra le Grand prix du jury lors du 24e festival de Cannes. Une jeune adolescente fugue car elle veut garder secret sa participation à une audition. Parmi les concurrentes, beaucoup ont recours à des substances psychotropes prohibées. Les parents s'inquiétant, ils signalent l'absence de leur fille à la police avant de passer la nuit à s'enivrer dans un bar mal fréquenté. Jeannie revient juste avant eux, mais l'alcool engendre une colère noire de la part de son père qui la fait fuir derechef. Taking off est une description des rêves des jeunes filles américaines durant les années soixantes. Comme elles se refusaient à suivre la voie conformiste que leurs parents traçaient pour eux, elles s'intéressaient à l'opposé soit à l'amour sous toutes ses formes, soit à s'éloigner des convenances du foyer. Rêvant nuit et jour de Joan Baez ou de Janis Joplin, cette génération est nécessairement posée comme antagoniste des anciennes générations. Taking off met en scène une alternance de séquences chantées, humoristiques poussant parfois jusqu'au scabreux et étranges comme les réunions où les parents de fugueurs s'enivrent de substances peu recommandables.
La génération Flower Power vs la génération des parents, beaucoup moins libérée et conservatrice. La première partie du film se perd un peu dans les chants et autres descriptions d'une jeunesse revendicative. La seconde est par contre hilarante. Où comment la génération de la majorité silencieuse blanche et aisée, qui a élu Nixon par peur des hippies, doit faire face à sa propre progéniture libérée. Les parents qui s'essaient à la marijuana, à l'alcool et au poker sont irrésistibles de drôlerie. Le film vaut le coup d'œil rien que pour la scène où un "jeune" apprend à des parents dont les enfants ont fugué à fumer un joint correctement...