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LucienLaurent
5 abonnés
392 critiques
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4,0
Publiée le 29 mars 2012
Cette comédie déjantée m'a fait passer un très bon moment ... Milos Forman nous entraine dans une histoire loufoque de parents à la recherche de leur fille fugueuse dans une communauté de hippies ! On rit franchement devant cette galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres ! Une vraie bonne surprise ...
Un vrai bonheur que ce taking off qui n'a aucune pitiée pour ses personnages en nous les livrant bruts de décoffrage et sans jamais n'émettre aucun jugement. Des personnages auxquels on s'attache au fur et à mesure et une scène légendaire réunissant une bande de bourgeois de bonne facture autour de quelques joints.
Soyons honnéte le film à un peu vieillit Mais il s'agit d' une oeuvre charnière entre la période Tcheque de Forman qui pris fin avec "Les amours d'une blonde" et son enrolement par Hollwood peu de temps plus tard avec le fameux "Vol au dessus d'un nid e de coucou". La dernière occasion donc de voirr ce qu'était initialement l'esprit de l'auteur
Premier film de la période américaine de Milos Forman après ses films tchèques, « Taking off » évoque la contre culture hippie du début des années 70, moins du côté d’adolescents tentés par ce mouvement que de parents désemparés par la fugue de leur fille (phénomène décrit comme une véritable épidémie).
Si ce point de départ pouvait orienter le film vers le drame, ce n’est que rarement le cas, car, bien souvent, il prend le chemin inattendu de la comédie. Par exemple, lors de la séquence culte et hilarante de formation à la fumette de grands bourgeois en smoking afin de leur permettre de se sentir en empathie avec leurs enfants fugueurs, supposés consommateurs de chichons. Durant celle-ci, Forman fait montre de de son art du montage puisqu’il alterne des plans sur des parents en plein trip et sur des tableaux, qui sont dans la pièce, appartenant à l’école puritaine américaine du type « American gothic », contraste assurée...
Ce type de montage alterné est présent durant tout le film : beaucoup de scènes sont interrompues, de manière un peu déconcertante au départ, par des plans d’audition de jeunes gens (parmi lesquels la jeune Kathie Bates) qui présentent à un jury leur prestation de chanteur de protest songs. Tout cela permet à Forman, discrètement ironique et cruel, de faire défiler des trognes pas possibles et des interprétations de qualité... diverses…. Ma chanson préférée est « You can fuck the lilys » qui vaut son pesant de cacahuètes…
L’interprétation est dominée par Buck Henry (le père de la fugueuse), cacochyme, maladroit, pas très courageux mais aussi épicurien, bref, bienvenue dans les seventies avec sa mode des anti héros.
Que veut nous dire Forman ? Une des interprétations est que malgré l’incommunicabilité qui règne entre parents et enfants (la jeune fugueuse adressera peut-être trois mots à ses parents dans le film), la contre culture devrait pouvoir se dissoudre aisément dans l’ordre bourgeois et libéral comme le montre des parents tentés par les pétards et la liberté sexuelle et certains jeunes hippies tirant une fortune de leur activité d’artiste tout en se demandant s’ils ne sont pas complices du système...
Une belle lucidité (le film a été réalisé en 1971) et une belle réussite, annonciatrice des chefs d’oeuvre à venir de Forman (« Vol au dessus d’un nid de coucou » sortira quatre ans plus tard).
Un très beau et tres drôle premier film américain de Milos Forman, qui reste très proche par le fond et la forme de se s prédécesseurs, les formidables Amours d'une blonde et Au feu les pompiers.
Si Taking off peut être considéré comme un film léger, son contexte historique l'est beaucoup moins: en 1968, Milos Forman s'exile aux Etats-Unis pendant près de dix ans à cause du printemps de Prague qui l'empêche de revenir dans son pays. C'est avec son amis Jean-Claude Carrière qu'il décide de se tourner vers le mouvement hippie. Taking off, tourné à New York au cours de l'été 1970, obtiendra le Grand prix du jury lors du 24e festival de Cannes. Une jeune adolescente fugue car elle veut garder secret sa participation à une audition. Parmi les concurrentes, beaucoup ont recours à des substances psychotropes prohibées. Les parents s'inquiétant, ils signalent l'absence de leur fille à la police avant de passer la nuit à s'enivrer dans un bar mal fréquenté. Jeannie revient juste avant eux, mais l'alcool engendre une colère noire de la part de son père qui la fait fuir derechef. Taking off est une description des rêves des jeunes filles américaines durant les années soixantes. Comme elles se refusaient à suivre la voie conformiste que leurs parents traçaient pour eux, elles s'intéressaient à l'opposé soit à l'amour sous toutes ses formes, soit à s'éloigner des convenances du foyer. Rêvant nuit et jour de Joan Baez ou de Janis Joplin, cette génération est nécessairement posée comme antagoniste des anciennes générations. Taking off met en scène une alternance de séquences chantées, humoristiques poussant parfois jusqu'au scabreux et étranges comme les réunions où les parents de fugueurs s'enivrent de substances peu recommandables.
La plus longue et ennuyeuse audition filmée de chanteuses sans talent de l'histoire du cinéma.
A par ça deux ou trois scènes comiques, celle (convenue) où les effets de la marijuana sont découverts in situ par des membres d'une association de parents en recherche de leur enfant disparu, celle où une fille de cette association prétend pouvoir dire à chaque parent qui le désire, si elle a vu leur enfants disparu ... et zéro sur toute la ligne etc.
Zéro suspens, émotion, ou personnage auxquels s'attacher.
Musique omniprésente mais inaudible et stressant - pour qui aime la musique- celle des auditions.
Bref proche du navet, avec en plus l'ennui.
Ps : Spécial dédicace au sosie de George Harrison ( période barbe et cheveux longs) qui s'avèrera être en toute fin de film le spoiler: petit ami de la jeune fille disparue