« Les associés » fait figure de court intermède comique dans la carrière de Ridley Scott bien plus réputé pour son sens du fantastique et de l’épique. Le film est coincé entre deux projets d’envergure du réalisateur, « La chute du faucon noir » et « Kingdom of heaven ». C’est justement parce qu’il avait un trou de sept mois entre ces deux fresques guerrières que Scott a pu mener au pas de charge l’adaptation d’un livre d’Eric Garcia. On pouvait craindre le pire vu la genèse du film notamment un certain relâchement au niveau de la direction d’acteurs dont on sait qu’elle est primordiale dans l’accomplissement des bonnes comédies. Il n’en n’est rien, Scott réussissant son examen de passage haut la main. Cette histoire d’arnaque dans l’arnaque fort bien charpentée, même si fort improbable est l’occasion une fois de plus de saluer le talent trop méconnu de Nicolas Cage qui malgré sa grande carcasse empruntée d’échassier trop lourd pour s’envoler, démontre ici la formidable ductilité de son jeu. La caméra de Scott est littéralement happée par Cage qui se lance dans un numéro de haute voltige en campant cet escroc rongé par l’agoraphobie et la mysophobie. A côté de l’acteur en apesanteur, la jeune Allison Lohlivian est proprement époustouflante en fille naturelle de quatorze ans (elle en a en réalité vingt deux !) redonnant de l’assurance à son père putatif qui découvre ébahi que l’altruisme peut être un solide rempart contre les phobies. Le pourtant excellent Sam Rockwell a un peu de mal à exister devant la prédominance de ce couple père fille improbable mais diablement charismatique et c’est bien là le seul regret généré par le film. Le scénario ne fait jamais de surplace nous offrant son lot de rebondissements et une fin déjà vue mais inattendue. Ceux qui ne feraient pas confiance à Scott pour mener à bien une comédie et qui de ce fait renâcleraient à se laisser emporter par ces « Associés » de très bonne compagnie doivent vite faire l’essai pour découvrir une facette inconnue du talent de Ridley Scott. Et comme l'on dit souvent : « l’essayer c’est l’adopter ».
Un bon film, inclassable, où Nicolas Cage crève l’écran de sa présence et de son talent. Cette histoire d’arnaqueur phobo-obsessionnel qui se trouve soudain une fille de quatorze ans (Alison Lohman, charmante et spontanée) est tour à tour drôle, émouvante, palpitante et tragique. Les personnages sont attachants, leur psychologie est bien étudiée et bien exposée et les sentiments contradictoires qui les animent sont amenés avec justesse et pudeur. La mise en scène de Ridley Scott est précise et efficace, alternant les gros plans du visage névrosé de Nicolas Cage et les plans larges de cet espace qui l’étouffe… La fin, douce amère, apporte tout de même une note d’espoir, celui que le rêve puisse devenir un jour réalité. Un film sympathique, prenant, sans ambition démesurée mais honnêtement conçu et mené de bout en bout, sans effet racoleur ni emphase. À découvrir.
Rendons grâce à Ridley Scott pour avoir su transcender un matériau de base finalement trivial,pour en faire une comédie policière de haute tenue léchée et maligne.Et pourtant,le réalisateur septuagénaire débutait dans ce genre difficile."Les Associés"(2003)repose à la fois sur les interprétations ludiques de Nicolas Cage et d'Alison Lohman,ainsi que sur des situations loufoques et emballantes.Un arnaqueur bourre de TOC,qui ne s'en sort que grâce à une vie millimétrée,voit sa routine de combinard remise en question avec l'arrivée impromptue de sa fille adolescente qu'il ne connaissait pas.Alors,Scott tisse sa toile.Le professionnel de la magouille retrouve de la vigueur mais est moins regardant sur son travail.Ou comment les sentiments sont à la fois richesse et perte de contrôle.L'histoire regorge de pirouettes,notamment un twist final que l'on voit tout de même venir.Nicolas Cage s'éclate à grimacer,Sam Rockwell rejoue l'ambitieux débridé,et Alison Lohman déborde de charme et d'intelligence.La mise en scène instinctive et élaborée,et une musique joliment jazzy,ne font que donner du cachet à ce divertissement fortement appréciable.
Me voici lancé dans les Ridley Scott, ou ceux du moins qu'ils me reste à voir. Dans le désordre total, puisque la filmographie du talentueux esthète est éclectique et ne possède pas de ligne directrice infranchissable, Ridley s'étant essayé à des genres divers et sur des thèmes relativement variés. Ici, j'ai donc eu la petite surprise de le voir s'essayer à la comédie, avec une réussite inégale, et de s'intéresser de façon étonnante à la paternité, celle d'un Nicolas Cage très à l'aise en escroc névrosé agoraphobe et obsessionnel, ce principalement à travers le thème de la responsabilité parentale. Le petit plus, c'est que Matchstick Men finit dans un final twist, par dépasser cette morale pas trop rébarbative mais un peu gentillette, en s'étoffant et gagnant clairement en finesse. Curieux comme un nouvel angle de vue peut rehausser l'intérêt d'un scénario et en offrir une nouvelle lecture. Sinon, Cage s'amuse et ça se voit, et Rockwell a parfaitement l'étoffe du mystificateur sans scrupules. Après m'avoir intéressé dans Moon et bluffé dans Jesse James, le voilà qui me convainc de nouveau, ce que n'a pas su faire Alison Lohman, qui à sa décharge était censée jouer une jeune fille de 10 ans sa cadette alors qu'elle semble avoir quelque peu perdu du naturel de l'adolescence. En revanche, Scott fait, comme toujours, pleine confiance en sa mise en scène mais cette fois à l'excès, comptant trop sur elle pour amener ses effets comiques, souvent insuffisants. Toutefois et bien qu'il ne fasse pas date, Les Associés est un moment au minimum divertissant, comme l'est à peu près chaque film du talentueux bien que par moments un brin superficiel Ridley Scott.
Désireux de s'essayer à tous les genres, Ridley Scott s'attaque cette fois à la comédie mais ne peut s'empêcher d'aller piocher certaines thématiques dans le registre du polar et d'autres dans celui du drame familial: arnaques, paternité tardive, TOC... Loin de ses excès habituels, le réalisateur livre un film complexe qui, bien que peu marquant, traite ses nombreux thèmes de manière satisfaisante et se permet même de surprendre les spectateurs blasés que nous sommes à plusieurs reprises en sortant des sentiers battus ultra-codifiés de la comédie américaine. Dans l'ensemble, Les Associés est une comédie dramatique plaisante, qui tire parfaitement parti de son casting bien choisi: Nicolas Cage décidément à l'aise pour jouer les névrosés, Sam Rockwell avec ce rôle de truand charmeur qui lui colle à la peau et Alison Lohman parfaite en jeune adolescente malgré son âge (24 ans au moment du tournage!).
Intelligent, drôle, émouvant de film est mené main de mettre par un Nicolas Cage au sommet de sa forme et Ridley Scott mettant en scène un petit bijoux. Le scénario est parfait, la chute tout autant et la réalisation excellente. Une référence du genre.
Au départ plutôt étrange et déroutant, ce film se révèle être un petit must dans sont genre ! A priori l'histoire ne paye pas de mine, c'est relativement classique, c'est sympathique et de qualité. Une fois que sa décolle c'est encore meilleur pour offrir un final vraiment magnifique. Nicolas Cage interprète l'un de ses meilleurs rôle se mettant dans la peau d'un homme archi maniaque ressemblant énormément à Monk, de ce fait obliger de se prendre de sympathie pour ce personnage tourmenté et incroyablement empathique.
Un excellent film dans le genre et une très belle surprise au passage.
Il est assez surprenant de retrouver Ridley Scott dans un tel registre, mais on saura vite faire abstraction de cet étonnement pour jouir de ce film à la réalisation (encore une fois), des plus léchées. Nicolas Cage nous offre là un de ses grandes prestations dont il a le secret, et se met brillament au service d'une histoire aussi distrayante qu'efficace. A la fin, une bonne leçon de vie nous attend, et on ne pourra que remercier Sir Ridley de nous avoir fait passer un aussi agréable moment.
Quel film !! L'histoire n'est pas très originale mais seule la fin surprend. Nicolas Cage est excellent mais je n'ai vraiment pas aimer le film. Bref, une belle déception...
Ce devait être un "petit" film du grand Ridley Scott, mais c'est un petit bijou bien plus étoffé qu'anticipé : les problèmes psy du personnage principal, puis la relation père-fille, tout ça en amenant progressivement la partie arnaque et ses twists. Et l'intelligence du scénario est sublimée par une réalisation on ne peut plus appropriée sur une musique de Hans Zimmer.
Pour une fois, je trouve Nicolas Cage franchement impressionnant dans son rôle de névrosé obsessionnel. Agréable petit film simple et léger, sans prétentions, du bon Ridley Scott sans effusions et où il ne se sent pas obligé d'en rajouter des tonnes. Très sympa.
Un film avec une idée plutôt simple mais possède beaucoup d'éléments originaux . L'histoire a des rebondissements et des surprises tout en restant claire et cohérent . Une fin très inattendu qui va très bien avec ce que le film nous a préparé . Un excellent scénario . Il y a de l'humour et un côté dramatique (qui est moins visibles). Nicolas Cage est excellent pour un rôle qui n'a pas l'aire évident ; les autres acteurs sont très bon aussi .
J'ai trouvé les acteurs géniaux, vraiment le film est à v oir pour Nicolas Cage mais sinon j'ai trouvé l'histoire trop enfantine et prévisible. Un film tout de même divertissant. La moyenne !
Les mauvaises langues (dont je ne fais pour une fois pas partie) diront que "Les Associés" est un Ridley Scott mineur dans la mesure où il s'agit ni plus ni moins d'une simple commande de studios narrant une énième histoire de petits truands... Peut-être, toujours est-il que si tous les produits Hollywoodiens étaient aussi légers et aussi bien calibrés que celui-ci, je serais certainement moins réticent à cette gigantesque industrie souvent détestable. Alors oui on repart deux heures durant en compagnie d'un duo d'escrocs un peu spéciaux, ne s'investissant pas sur des gros coups, uniquement sur des affaires désuettes à la limite du risible. Ces arnaques flairent bon la dérision, témoignant d'une prise de recul face aux polars actuels se prenant en général nettement trop au sérieux. Mieux encore, l'un d'entre eux interprété par Nicolas Cage est un névrotique notoire, maniaque de la propreté (particulièrement celle de sa moquette) et pris de tics insurmontables dès qu'il n'a pas sa dose de médicaments (là encore grosse blague je ne vous en dis pas plus). Pire, il devient complètement désaxé dès lors que fait irruption dans sa vie sa descendance féminine de 14 ans dont il ignorait l'existence (et bien sûr, c'est une sacrée chipie !). Bref, beaucoup de gags (pour la majorité bien sentis) et d'humour que confirment un peu plus les numéros très cabots de l'excellent trio Cage-Rockwell-Lohman. Le rythme est assez bien tenu, les personnages suffisamment charismatiques (mais pas pour autant creusés) pour que l'on daigne s'y intéresser un tant soi peu. Quelques points noirs quand même (c'est plaisant mais loin d'être mémorable) : une intrigue ultra-prévisible et surtout une réalisation que je qualifierais de "torchée" : couleurs et photographies laides, montage irritant au point d'en devenir insupportable (vivent les coupes inutiles), cadrages bidons, raccords douteux... J'en passe et des meilleures ! Pas grave, "Les Associés" est un bon divertissement et c'est déjà pas mal.