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Un visiteur
2,5
Publiée le 28 octobre 2006
Kiarostami nous livre un hymne a la femme iranienne a travers différentes histoires touchantes, très fortes et, je l'espere utiles... Dans son traitement du sujet, Kiarostami fait le choix de filmer en caméra fixe a l'intérieur d'un véhicule tout au long du film, ce qui malheureusement finit par donner le tournis et nous empèche d'apprécier pleinement son message, dommage!
c'est un autre film très intéressant du réalisateur, ça m'a rappelé un peu le miroir de Jafar Panahi, où on passe par une série de métaphore pour décrire l'Iran, alors Ten est plus axé sur la condition féminine, mais ça reste le même type de démarche, qui malgré le côté très réfléchis du cinéma propose quelque chose de très réaliste et réel, même si parfois on peut se dire que le gamin n'a pas un vocabulaire aussi élaboré d'habitude, mais ce côté réel est bien présent. D'autant que le film ne propose que deux plans différents, et jongle entre les deux proposant entre des plans séquences plutôt long, rythmés par des dialogues, discutant de problèmes. Alors c'est vraiment intéressant de voir ça pendant 1h environ, mais j'avoue qu'après un moment ça commence à devenir un peu longuet. Mais c'est nécessaire, puisque la longueur des échanges retranscrit le réel.
Une daube monumentale!!! Rempli de bons sentiments ridicules, d'acteurs bidons, de clichés: les méchants sont des noirs, des latinos... Passer votre chemin.
Une mise en scène étonnante, parce que quasiment absente : une caméra fixe, dans une voiture, qui filme tantôt la conductrice (toujours la même femme), tantôt le passager. Et dix dialogues se déroulent (une femme raconte sa rupture, une autre évoque et assume sa prostitution, une vieille dame essaie d'inciter la conductrice à aller prier...), dessinant le statut de la femme en Iran, entre tradition et modernité. Le seul "homme" présent est le fils de la conductrice, et les relations entre eux sont basées sur son iincompréhension face à la tentative d'émancipation de la femme. Entre film et documentaire, à la fois dépouillé et audacieux, "Ten" sonne juste.
Ten est également un film féministe. La condition de la femme en Iran est une abomination mais ici pas de misérabilisme. La conductrice est pour Kiarostami le symbole de la nouvelle femme féministe iranienne qui se bat quotidiennement pour imposer ce qu'elle est. "Pour aimer les autres, il faut d'abord savoir s'aimer soi-même" c'est ce que dit la conductrice à son fils qui la traite d'égoïste parce qu'elle commence par s'aimer d'abord plutôt qu'à penser à son prochain. En réalité, il lui reproche d'avoir divorcé de son père. Dialogues pointus et justes, parsemés de facéties qui donnent une ampleur cinématographique génialissime brisant les lois qui séparent le documentaires de la fiction, tant tout sonne vrai.
Il y a du bon et du mauvais cinéma expérimental. Ten de Abbas Kiarostami fait partie du bon. Un dispositif original : dix séquences, six femmes et une sensibilité, celle du cinéaste iranien. Bien que les scènes demeurent inégales, l'ensemble laisse une impression assez bouleversante. Le choix d'une caméra DV donne au film des allures de documentaire, ce qui donne une sensation de réalisme saisissante à Ten. Kiarostami filme avec beaucoup de modernisme cette femme à l'enfant répondant au nom d'Amin, enfant tyran qui semble dominer chaque situation ( quand sa mère lui propose une glace, celui-ci se montre arrogant, et ce n'est qu'un exemple...). L'entourage de la femme ( composé essentiellement d'autres femmes: une grand-mère pratiquante, une jeune femme qui vient de rompre avec son ami, etc...) apporte au film une émotion vraie et directe, et il apparaît comme un fabuleux portrait de la condition de la femme en Iran. L'émotion est bien supérieure à celle suscitée par certains films de Pedro Almodovar ( réalisateur qui fait du " cinéma de femmes " ). A voir absolument.
Humaniste, tout simplement. Certes, il peut ennuyer les quelques spectateurs français (et ils sont peu !) confortablement installés dans leur fauteuil qui ne vivent pas le cinéma comme une survie, pour les autres, c'est une expérience bouleversante...
Mr Kiarostami, c'est "malpoli" de nous avoir sorti une daube pareille... Raciste, sexiste, bavarde... Une daube monumentale! Rempli de plans longs et ridicules, d'acteurs bidons, de clichés: les méchants sont des latinos, les parents (beaucoup) trop sévères envers leur gamin... Passer votre chemin.
Un film féministe qui donne les clés par petites touches bien trop espacées, mais pas un film, et c'est bien là le problème. L'autre problème, c'est le côté perdu d'avance de la contestation iranienne en général qui se répète de film en film mais qui ne touche que les convertis. Enfin, par pitié Mr les réalisateurs, oubliez la DV.
Un dispositif original au service d'un film certes desservi par des baisses d'attention ponctuelles mais qui en dit beaucoup sur la société iranienne contemporaine.
Une heure trente de film où les protagonistes sont confinés dans une voiture, et même dans sa partie avant ! Dix scènes (d’où le titre évidemment) en forme de compte à rebours pour nous conter la condition de la femme en Iran à travers les dix passagers (même si certains reviennent plusieurs fois) d’une femme chauffeur de taxi à Téhéran. C’est très bien construit, c’est habilement fait... même si l’on est en droit de se sentir rapidement claustrophobe ! Kiarostami a un cinéma exigeant avec un parti pris discutable : le spectateur doit regarder ce qu’il lui montre. Ce n’est pas toujours à mon goût même si parfois, ça passe ("Le Goût de la cerise" justement). Ici, c’est un peu plus laborieux. Je mets largement la moyenne toutefois pour le travail et la créativité de cette œuvre très spéciale.
Ce film est un chef d'œuvre intemporel car il est parfait, et la superbe musique vocale du petit Amin vous décrochera mille et un frissons à chaque visionnage.
Tourné de manière improvisée dans un taxi à Téhéran, Ten révèle toute la subtilité du cinéma iranien. Un emballage divertissant cachant un vrai cri de révolte. Kiarostami donne l’opportunité aux femmes de s'exprimer dans ce film. A travers ce taxi, la conductrice se verra confronter à toutes sortent de femmes de la vieille religieuse priant trois fois par jours à la prostituée et autant d'appel à la condition féminine douteuse en Iran. Un petit film d'une grande force !
Film expérimental avec un dispositif très simple: une voiture, deux caméras. Ces dix séquences de discussion avec la conductrice forment l'état des lieux d'un Iran soudain offert aux femmes, d'une société en marche, où tradition côtoie modernité. Incroyable Mania Akbari, curieuse, rayonnante en visage rêvé de l'Orient.
Une incroyable nouvelle construction théorique de Kiarostami, visant à "supprimer le rôle du metteur en scène", qui ne débouche finalement que sur sa plus parfaite affirmation, à travers le dispositif comme le texte et l'interprétation. Le plus étonnant est finalement que "Ten" soit un film absolument passionnant, souriant et troublant, où le maître, passé maître dans l'art de l'épure (comme de la manipulation des règles de la censure Iranienne, d'ailleurs...), pousse son procédé formel - soit une caméra fixe dans une voiture filmant ses passagers - jusqu'au bout de la systématisation - mêmes types de scènes, même valeur de plans, même dramaturgie fondée sur une conversation - pour mieux trouver la vérité des situations et des sentiments qui les habitent : au delà du tour de force conceptuel, "Ten" est un film infiniment politique, qui met en lumière le paysage social, affectif et religieux dans lequel se développe la condition féminine en Iran.