Meirelles évoque sans concession 20 ans de l'histoire d'un favela proche de Rio, à travers des enfants qui grandissent dans la violence ininterrompue. Frappés par la pauvreté, ils ne peuvent s'en sortir qu'en sombrant dans la drogue, les armes, et l'ivresse d'un pouvoir absurde. Filmée de manière très réaliste (caméra à l'épaule, acteurs et décors naturels, etc.), mais montée de manière syncopée et électrique, "Cidade de deus" est une œuvre coup de poing, et fort pessimiste. Elle décrit la violence comme un éternel recommencement, et les rares qui parviennent à s'en sortir sont ceux payés pour en témoigner, tel le héros et ses clichés journalistes voyeurs. Fort.
En brossant le tableau d'une pauvre favela brésilienne baptisée non sans ironie la «Cité de Dieu», Fernando Meirelles fait mieux que bien des réalisateurs actuels pour ce qui est de réaliser un film authentique, passionnant et survolté. S'il s'inscrit dans l'esthétique à la mode (caméra portée, montage nerveux, photographie saturée, narration disloquée) qu'il maîtrise parfaitement, Meirelles se distingue des autres par une excellente direction d'acteur, un scénario génial, et surtout une vision non racoleuse de la misère et de la violence. Un des protagonistes l'affirme : vivre honnêtement ne rapporte rien, autant choisir la voie du crime. Et c'est la seule issue que s'imaginent les gosses désoeuvrés pour réussir dans la vie. «La Cité de Dieu» est l'histoire de pauvres gamins dont les destinées s'entremêlent toute au long de leur courte existence, marquée par l'amitié et la trahison, et surtout par la violence. Quand elle débute rien ne l'arrête, l'escalade est sans limite et un meurtre en entraîne des dizaines d'autres. Dans ces bidonvilles il n'y a pas de loi, celui qui règne est celui qui a tué tous ses adversaires, avant que vienne se venger un enfant humilié puis oublié, prenant ainsi sa place, dans un infernal cercle vicieux. Malgré cette vie misérable et meurtrie, quelques uns espèrent pouvoir s'en échapper et choisissent de s'évader dans leurs rêves, l'art ou les drogues hallucinogènes. Certains en paient le prix fort, beaucoup se heurtent aux désillusions, mais d'autres à l'image du narrateur Fusée, photographe passionné, parviennent à réaliser leurs souhaits. Sans concessions, «La Cité de Dieu» est un long métrage plus que réussi, attachant et intense, qui plus est parsemé de plans magnifiques et d'une B.O. excellente! [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Film d'une réalité incroyable! Voyage au coeur des favelas du Brésil où la misère entraîne un climat de haine, de violence, de drogue, de gangs...Très dur, très vrai, génial!
ce film magnifique nous raconte l'histoire de 3 adolescents des favella dans les années 70', leur parcours ,leurs galères , la survie dans cet enfer ou les portes de sortie sont blindée . à voir absolument
Ce film est un très bon documentaire sur le 9-3 de Rio. C'est pas trop tôt pour se faire servir des images du Bresil sans chaudasses à walpé et des carnavals crapahutesques à tire larigot.
5 étoiles sans probléme pour ce film qui nous plonge au coeur des bidonvilles de Rio de Janeiro sur fond de trafic de drogue. La force de ce film est multiple, la réalisation et la narration virtuoses de Meirelles font qu'on ne s'ennuie pas une seconde, les acteurs sont plus vrais que nature, le scénario est excellent et les personnages charismatiques. Basé sur une histoire vraie, le film est trés sophistiqué dans sa mise en scène tout en dépeignant avec réalisme le quotidien des bidonvilles en proie à la violence et aux trafics de drogue. Brillant et intelligemment construit, le film bénéficie de surcroit d'une excellente BO. A voir absolument.
Un des films choc du début des années 2000,ce film m'a marqué et restera un chef d'oeuvre intemporelle du cinéma.La mise en scène est parfaite,on ne s'ennuie pas une seconde les personnages sont attachants et nous témoigne de de la violence des favelas. Mon père m'a très longtemps interdit de voir se film et après visionnage je comprends son interdiction car certaine scène sont incroyablement violentes de par leur réalisme et l’impacte qu'elle peut avoir sur nous.Grand film,à voir absolument avec avertissement.
J'aurais mis dix ans à finalement le regarder. J'ai adoré ce docu-fiction sur la vie des favellas, ce monde si fermé, si ésotérique pour nous les citadins bien loin de ce monde basé sur la violence et la survie. Le fil se tient et l'histoire avance tout du long, avec finalement un héros, non pas un voyou, mais une victime de ce monde et qui s'en sort malgré les aléas