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liamsi
18 abonnés
474 critiques
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3,0
Publiée le 21 janvier 2019
Le film se prend les pieds dans les tapis au début, il se retrouve coincé entre deux styles sans exceller dans aucun, pas assez réaliste pour faire un bon drame, et pas assez drôle pour être une comédie. Vers le milieu ça va mieux dès qu'il trouve son rythme de croisière mais vu les éloges des critiques je m'attendais à beaucoup mieux.
Ce film a l'avantage de nous sortir de notre réalité et de montrer celle des favelas. Je ne doute pas que le film soit réaliste mais je regrette le coté hollywoodien du film, la façon dont c'est filmé rappelle les blockbuster, couleurs modifiées, mise en scène clipesque. Je ne suis pas ainsi rentré "dans" le film, une réalisation beaucoup plus sobre, simple, sans voix off m'aurait plu.
Meirelles évoque sans concession 20 ans de l'histoire d'un favela proche de Rio, à travers des enfants qui grandissent dans la violence ininterrompue. Frappés par la pauvreté, ils ne peuvent s'en sortir qu'en sombrant dans la drogue, les armes, et l'ivresse d'un pouvoir absurde. Filmée de manière très réaliste (caméra à l'épaule, acteurs et décors naturels, etc.), mais montée de manière syncopée et électrique, "Cidade de deus" est une œuvre coup de poing, et fort pessimiste. Elle décrit la violence comme un éternel recommencement, et les rares qui parviennent à s'en sortir sont ceux payés pour en témoigner, tel le héros et ses clichés journalistes voyeurs. Fort.
"La cité de Dieu" a débarqué comme un coup de massue avec cette description violente et sans pitié des favelas de Rio de Janeiro. Les chances ne sont pas les mêmes pour tout le monde, ça on le sait ; mais "La cité de Dieu" livre une approche brutale et crédible de ce monde démuni où la voie de la violence semble la plus facile et logique à emprunter pour s'en sortir un tant soit peu, et ce dès le plus jeune âge. Entre quête de pouvoir, drogues, armes, respect, rivalités et vengeances, "La cité de Dieu" dresse le portrait d'un territoire ingérable dominé par des chefs de gangs, notamment un certain Ze Pequeno. "La cité de Dieu" s'inspire d'une véritable histoire, ce qui rendra le film encore plus impressionnant, et renforcera cet aspect quelque peu documentaire, qu'il détient dans l'ombre de la fiction présentée.
Après quelques films réalisés dans son pays natal, Fernando Meirelles explose à la face du monde avc "Cidades de Deus", plongée infernale au coeur des favelas brésiliens de la fin des années 1960 au milieu des années 1970. Lorgnant moins du côté du faux documentaire que de la fiction caméra à l'épaule, le cinéaste choisit la forme clippesque, faite de ralentis et de couleurs parfois criardes, pour magnifier ces abysses. Ce choix aurait pu s'avérer couteux pour lui mais il parvient néanmoins à éviter les écueils, bénéficiant surtout d'un bon scénario de Paulo Lins et Bráulio Mantovani, dont les personnages profonds. Sous leurs plumes, "Cidades de Deus" s'élève à la hauteur de témoignage puissant, réalisé à la manière d'un cycle sans fin dont on ne peut sortir que désespéré. Pas le film coup de poing annoncé car la réalisation n'est pas exceptionnelle non plus, mais une intrigue solide et passionnante qui à elle seule constitue le principal pivot du film.
Pas parfait, mais le film se révèle à la fois sobre, réaliste et très violent. Avec une histoire qui quant à elle, est racontée avec douceur pour décrire paradoxalement une société anarchique, délaissée par tout le monde où la violence règne en maître, où un meurtre peut avoir lieu sans raison et par n'importe qui.
Une plongée saisissante de réalisme dans les favelas du Bresil au scénario astucieux puisque l'histoire tirée de faits réels est vue à travers les yeux d'un jeune photographe pour qui la voie du crime n'est pas de son projet. On est d'abord saisit par les effets de caméra, la fluidité du récit et surtout ses scènes chocs d'une violence accrue mais qui reflètent simplement la réalité. La cité de dieu se suit à la manière des affranchis de Scorsese par le dialogue narratif nous expliquant l'imbroglio des affaires de drogue, d'armes, de gangs et de corruption qui règnent dans la cité, sorte de bunker géant dont il est difficile de sortir. Un film à voir absolument.
Un film malgré tout assez convenu sur la violence et la délinquance des jeunes brésiliens, dans des quartiers pauvres. Mais ici, pas de favelas, mais des maisons individuelles pour chaque famille. Ce ne sont pas des quartiers abandonnés. Le film semble se complaire dans une grande violence meurtrière faite par des enfants, et cette violence ne semble pas vraiment justifiée. Le film n'est pas chronologique, le profil des délinquants n'est pas étudiés, c'est très mal filmé (la caméra a la bougeotte), pas de scénario, mais une série de séquences plus ou moins longues qui n'expliquent pas grand chose sur cette cité de Dieu. Sorte de documentaire qui ne fait pas rêver... une vision de l'enfer...
Une claque !! Ça faisait longtemps que je me disais qu'il fallait que je regarde ce classique des années 2000 mais le sujet dur n'arrivait pas à me motiver. Et puis un soir je me suis lancé et... J'ai pas été déçu bien au contraire. Mise en scène dynamique et inventive, acteurs tous excellents, histoire prenante. Scènes souvent très dures à la limite de l'insoutenable parfois mais où la violence y joue un rôle prépondérant et malheureusement indispensable au sujet du film (la vie des favelas au Brésil) . Elle est le personnage principale du film. C'est du cinéma coup de poing où Scorsese aurait croisé Danny Boyle. Bref j'ai adoré. Du grand cinéma comme j'aime !,
Un film d'une rare violence, et qui montre que dans les favelas, la vie n'a aucune valeur. Le film est tourné d'une façon surprenante mais intelligente, et les acteurs sont très bons. A voir.
Un beau film sur les violentes guerres des gangs dans les favelas bresiliennes retraçant l'histoire extraordinaire d'un jeune réussissant à trouver le métier qu'il aime au milieu de cette violence... superbe
Le film évoque dans les années 60 et 70 le parcours généralement tragique d'enfants et d'adolescents d'une favela de Rio de Janeiro. Probablement ignorait-on par chez nous, que, déjà à cette époque, c'est la loi des armes et du trafic de drogue, l'extrème violence et la defense ou la conquête des quartiers qui forment le quotidien d'une jeunesse livrée à elle-même. Cette criminalité sanglante prend des proportions ahurissantes lorsque passent des groupes de gamins hauts comme trois pommes armés jusqu'au dents, agresseurs ou victimes, et dans ce dernier cas l'âge n'apitoie pas. Cette histoire, on l'aurait jugée excessive ou douteuse si elle n'était inspirée par des faits réels et corroborée par des témoignages autorisés. Peut-être la virtuosité et le maniérisme de certaines séquences desservent-elles le duo de réalisateurs tenté par le spectacle d'un type scorsesien. Car le récit, et c'est finalement tout à son honneur, ne manque pas de rappeler, à la fois par son contenu et par sa forme, son style narratif notamment, le Scorsese des "Affranchis". Dans les conditions d'existence qui sont les leurs dans la Cité de Dieu, deux personnages prééminents incarnent deux destinées opposées. L'adolescent Petit Zé, grandi dans le crime, est un caïd de la cité et un psychopathe terrifiant; Fusée, le narrateur du film, a le même âge mais tâche de rester à l'écart de la délinquance. Il sera photographe s'il parvient à échapper à la cité. Bien peu le peuvent, nous disent les réalisateurs, au cours de ce film intense et brutal, sans préjudice de causticité parfois.
Oeuvre choc qui ne peut laisser personne indifférent, La Cité de Dieu n'a rien à envier aux références hollywoodiennes signées, Scorsese, De Palma ou encore Tarantino. Plongé dans l'univers ultra-violent d'une favela de Rio, on suit le destin d'un jeune homme qui rêve de devenir photographe.
Deux heures d'effervescence folle dans un film prenant à la réalisation rythmée, haletante et efficace.
Le réalisateur maîtrise parfaitement son sujet, il parvient à nous exposer une histoire assez longue au final, où se multiplient de nombreux personnages sans que le spectateur soit perdu. Terriblement réaliste, dur mais avec des touches d'espoir. Rien n'est épargné, on est pas là pour complaire le spectateur.
Une fois le film terminé, on en ressort presque lessivé. Un film fort, prenant, touchant et dérangeant.