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Flex07
86 abonnés
1 705 critiques
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5,0
Publiée le 15 juillet 2012
Quelle claque. La Cité de Dieu est un film absoulement renversant; il prend aux tripes dès les début et nous lâche complètement essouflé, K.O debout (ou plutôt assis dans la salle de ciné!). Absolument fabuleux, merci pour ce moment.
Intrigué par la réputation de ce film dont tout le monde a entendu parler (mais que peu de personnes ont vu), je me lance dans une petite soirée DVD. Les commentaires sur l'affiche sont alléchants avec des références à Scorsese et Tarantino.
Le film décrit l'ascension d'un groupe de jeunes dans le monde du crime, au sein d'une favella brésilienne, chaque membre du groupe suivant une trajectoire différente.
La première chose qui choque en regardant le film, c'est le montage hyper-saccadé, plus proche d'une esthétique de clip vidéo que d'une oeuvre cinématographique. Je suppose que par ce biais le réalisateur a souhaité nous faire sentir le caractère trépidant de la vie de ces jeunes, mais il ne réussit qu'à nous fatiguer la rétine, tout en nous empêchant de nous attacher aux personnages. Ce sont les tics d'un Danny Boyle à la puissance 10. La mise en scène est donc résolument bling-bling : soit vous adorez, soit vous n'entrez pas du tout dans le film, ce qui fut mon cas.
La progression de l'intrigue est chaotique, franchissant plusieurs années d'un coup, survolant la psychologie des personnages, fonctionnant par petites vignettes indépendantes les unes des autres. C'est finalement uniquement dans le dernier quart d'heure, à travers l'histoire de l'apprenti photographe, que le film retrouve selon moi un souffle narratif intéressant. Le film est réputé hyper-violent, mais depuis 2002, notre niveau d'acceptation de la violence a du considérablement augmenter, car il n'a aujourd'hui vraiment plus rien de choquant.
La puissance dramaturgique d'un Scorsese période Les affranchis ou Casino est donc bien loin, de même que l'élégante violence chorégraphique d'un Tarantino version Reservoir dogs. Francesco Meirelles a développé suite à ce film une série télé sur la violence dans les favellas en plusieurs saisons qui eut un grand succès au Brésil, La cité des hommes. En 2008, un film de Paulo Morelli a lui même décliné l'univers de la série sur grand écran.
Pure merveille que cette découverte et ce réalisateur qui décrit magnifiquement la cruauté de ces favela mais également les combats existant pour essayer de s'en sortir.
On oublie les jolies meufs en léger bikini sur des plages ensoleillées ou les couleurs chatoyantes du carnaval de Rio que nous proposent généralement le cinéma, et on plonge dans l'enfer des favelas, l'autre visage du Brésil malheureusement bien réel lui aussi.
En brossant le tableau d'une pauvre favela brésilienne baptisée non sans ironie la «Cité de Dieu», Fernando Meirelles fait mieux que bien des réalisateurs actuels pour ce qui est de réaliser un film authentique, passionnant et survolté. S'il s'inscrit dans l'esthétique à la mode (caméra portée, montage nerveux, photographie saturée, narration disloquée) qu'il maîtrise parfaitement, Meirelles se distingue des autres par une excellente direction d'acteur, un scénario génial, et surtout une vision non racoleuse de la misère et de la violence. Un des protagonistes l'affirme : vivre honnêtement ne rapporte rien, autant choisir la voie du crime. Et c'est la seule issue que s'imaginent les gosses désoeuvrés pour réussir dans la vie. «La Cité de Dieu» est l'histoire de pauvres gamins dont les destinées s'entremêlent toute au long de leur courte existence, marquée par l'amitié et la trahison, et surtout par la violence. Quand elle débute rien ne l'arrête, l'escalade est sans limite et un meurtre en entraîne des dizaines d'autres. Dans ces bidonvilles il n'y a pas de loi, celui qui règne est celui qui a tué tous ses adversaires, avant que vienne se venger un enfant humilié puis oublié, prenant ainsi sa place, dans un infernal cercle vicieux. Malgré cette vie misérable et meurtrie, quelques uns espèrent pouvoir s'en échapper et choisissent de s'évader dans leurs rêves, l'art ou les drogues hallucinogènes. Certains en paient le prix fort, beaucoup se heurtent aux désillusions, mais d'autres à l'image du narrateur Fusée, photographe passionné, parviennent à réaliser leurs souhaits. Sans concessions, «La Cité de Dieu» est un long métrage plus que réussi, attachant et intense, qui plus est parsemé de plans magnifiques et d'une B.O. excellente! [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Servi par une mise en scène exemplaire et très à propos, cette adaptation coup de poing du chef-d'oeuvre de Paolo Lins fera date dans le monde du cinéma Brésilien.
Un bon film sur les gangsters qui peut rappeler certains scorscese and cie mais qui se passe au Brésil. Le film montre ici l’enrôlement très tôt des jeunes dans le banditisme dans les favelas et la violence qui y règne mais l'objectif premier est bien de divertir avec règlement de compte entre bande rivale. Un film qui fonctionne donc même si on regrettera la facilité du scénario!!
La cité de Dieu est un pur chef d'oeuvre. Tout commence par une voix off amusante et un grain d'image particulier. Cela continue avec des personnages attachants. Parfois caricaturaux, ils n'en sont pas moins d'un très grand réalisme, et la caricature n'est là que pour accentuer la drôlerie de l'ensemble. La cité de Dieu est un film violent, tant par les images que par les mots. La VF est bourrée d'insultes en tout genre, qui remplissent leur rôle sans choquer, à mon sens. La réalisation est énergique et inventive, et le scénario, assez basique, est malgré tout bien suivi et travaillé. Un film rare qui est sans conteste l'un des meilleurs que j'ai vu.
Une plongée cinglante au cœur des favelas brésiliennes. Un film dur, cru, coup de poing, d'un réalisme extrême qui révéla au grand public le réalisateur Fernando Meirelles.
C'est vrai que ça mérite presque plus que 2 étoiles mais je peux pas... Trop violent pour moi. Que de haine, de rancoeur, d'amertume. Tout cela est d'un violence quasi insoutenable. Mais dans le même temps, je me dis qu'il fallait peut-être que je le vois quand même ce film. Des sentiments très contradictoires qui illustre bien ma vision de ce film. Film à réserver à des âmes très peu sensibles. Attendez vous à vous en prendre plein la face.
Un film dur et émouvant, les images sont cruelles, les peronnages charismatiques. Un film qui fera office de documentaire sur la vie dans les favelas brésiliennes.