"La cité de dieu" est un film brutal extrêmement réaliste qui fait vivre de l'intérieur l'existence de petits truands des favelas pour qui un humain ne se respecte pas plus qu'un poulet. Raconté à cent à l'heure, le montage et la réalisation virtuoses peuvent impressionner... comme ils peuvent agacer. Moi j'ai été impressionné. Un film original et passionnant durant lequel on ne s'ennuie pas une seule seconde.
C'est long....très long.... Certes l'histoire est emblématique du destin tragique des favelas (quoiqu'en soi ce soit pas un scoop). Mais les guerres des gangs, la coke, la lutte pour les territoires... C'est du déjà vu mille fois. Le film n'apporte pas grand chose de ce point de vue, et donne l'impression de tourner en rond tant les rebondissements successifs n'apportent rien. D'accord, ça montre l'absurdité de ces affrontements, mais était-il nécessaire d'appuyer le trait si lourdement? La mise en scène enchaîne les effets de caméra sans pour autant parvenir à imposer une vraie atmosphère, alors qu'entre cet univers de violence et les couleurs brésiliennes, il y avait largement de quoi. Le recours permanent à une voix off fatigante nuit beaucoup à la spontanéité. Alors oui, les acteurs sont bons, certaines séquences (le final, le meurtre de Béné...) sont efficaces... mais ça ne sauve pas vraiment le film. Dommage.
Bof. Après en avoir tant entendu parler, une déception. Tout ceci n'est en définitive pas si novateur et ne raconte pas grand chose si on y réfléchit, seule la violence fait le film, c'est d'ailleurs toujours elle qui ressort des commentaires (le film est notamment archi-culte chez les jeunes qui veulent se la jouer kailleras), mais ne faisant pas partie des gens que la violence fascine, je n'ai pas trouvé ça terrible même si je suis tout à fait d'accord que le film transcrit très bien la réalité de ce que doivent vivre les pauvres gens de ces Favelas. Dans le genre, j'ai largement préféré Tropa de Elite, plus intéressant, plus percutant, plus intelligent, et avec l'excellent Wagner Moura.
Cet impressionant voyage au coeur d'un favela brésilien marque avant tout par la force de ses images: la photographie de La Cité de Dieu est d'une qualité rare, que sublime avec brio une réalisation nerveuse. La sympathique bande-son et l'impeccable casting finissent de convaincre.
Le film a beau faire plus de deux heures, on a pas le temps de s'emmerder avec son rythme d'enfer qui passe à la vitesse de l'éclair de protagoniste en protagoniste. La technique est souvent virtuose à l'instar de la manière au début où on passe du présent au passé, la photographie est très colorée, le montage est rapide mais il ne faut pas s'y tromper on a pas affaire à un film sans profondeur de style vidéo-clip comme on en a beaucoup trop depuis les années 80. Les personnages sont forts, le cinéaste ne se pose intelligemment pas en moraliste en montrant juste ce qu'est la vie dans la cité qui donne son nom au film, les éclairs de violence se succédent et nous font percevoir le point de vue des protagonistes en finissant ainsi par tristement la trouver banale. Il y a même de temps en temps une pointe d'humour qui ressort même dans les moments les plus dramatiques. Une belle réussite.
Un film époustouflant! Basé sur des faits réels, La Cité de Dieu est un pur chef d'oeuvre, une façon de filmé portant le spectateur au coeur de la Favela de Rio. Triste, affolant, ce film décrit la guerre des gangs dans les favelas pour avoir le pouvoir du traffic de drogue dans les quartiers. Belle vision et interprétation des choses. à voir absolument!
La Cité de Dieu est un film dur, coup de poing, qui décrit une réalité difficile où la vie n'a pas de valeur, où la violence gratuite est reine. Pour la distribution Fernando Meirelles fait appel à des comédiens peu connus et à beaucoup de non-acteurs, des gens qui vivent précisément dans des conditions similaires à celles du film. Ce choix se montre extrêmement payant, la distribution est parfaite et les performances criantes de vérité. Meirelles doit être un directeur d'acteur hors du commun ou alors il a de la chance de tomber sur des gens aussi talentueux. Du coté de la réalisation pas de doute, il a de la créativité et un style personnel reconnaissable même si ici il coréalise avec la réalisatrice Katia Lund. En termes de goûts personnels je n'apprécie pas toujours le style de Meirelles, les passages épileptiques me découragent et les cadrages étranges ont tendance à me déconcerter, mais il faut reconnaître que la mise en scène fonctionne très bien et dès la scène initiale de la poursuite de la poule, le metteur en scène nous aspire dans son film. Au niveau de la photographie il y a un gros traitement sur les couleurs qui donne une teinte très chaude à l'image et qui offre peu de nuances de couleurs. Ce qui frappe le plus c'est le rythme effréné du film qui va à l'essentiel tout en racontant les choses avec précision, la construction en petits chapitres est excellente et permet de croiser les destinés et de comprendre comment les choses se développent. Du côté sonore la bande-originale est énergique est correspond très bien à l'époque et à l'environnement de l'histoire. La cité de Dieu semble déjà avoir inspiré d'autres long-métrages (Gomorra notamment), c'est un très grand film à voir impérativement.
Les favellas avaient rarement été filmés avec un tel réalisme, une telle violence. Fernando Meirelles pénètre dans la cité de dieu, lieu de pauvreté, de sexe , de violence et de drogue. Les gangs font la loi et particulièrement celui de Zé Pequeno, un dingue de la gâchette. Nous pourrions séparés le film en 3 parties : la première, documentaliste, montre toute la violence juvénile de ces quartiers pauvres. Peut-être la partie la plus choc, présentant ces gosses de 12 ans, fumant du shit, une arme à la main. Ensuite, cette toute une violence barbare, complètement hallucinante, presque trop folle pour quon puisse y croire qui sexpose à lécran. Là, la caméra et le réalisateur semballent, alourdissent le film ; le rendent austère par des effets de styles dispensables qui provoquent des vertiges mentaux nauséabonds et puis, tout à coup, lintérêt moral et artistique reprend forme :Fusée veut être photographe et arrive à percer dans un journal avec des photos de haute qualité pendant que les autres, plus malin que tout le monde, continuent de nager dans leur lac de sang et de violence. Un très bon film,tiré dune histoire vraie, au visuel intéressant mais qui manque la marche finale à cause dune partie bâclée, où le metteur en scène oublie son film pour ne déferler quune dose de violence inutile.
A la manière d'un De Niro sur "Il etait une fois dans le bronx", le réalisateur nous conte la vie, sur une vingtaine d'années, des favellas de Rio. Il faut s'accrocher devant la multitude de personnages présents, mais cela vaut vraiment le coup, car au travers du microcosme de "la cité de Dieu", le réalisateur décortique avec une aisance déconcertante, le mode de fonctionnement d'une ville dans la ville, et sur une plus grande échelle, d'un pays...Comment naissent les conflits, pourquoi ils ne finissent jamais...Et comment, a l'intérieur même d'un conflit majeur, en naissent d'autres qui s'accumulent à ceux déjà existants. La violence, omniprésente, n'a ici rien de gratuite, puisqu'elle a pour but de nous choquer en nous faisant entrer en son sein, et nous dire qu'elle existe, bien au-delà des journaux télé. Meurtres a la chaîne, viols, corruption, drogue, armes, pauvreté, et le profond désir d'exister... Rien ne nous est epargné dans ce film remarquablement bien tourné, violent, dur, mais néanmoins captivant et nécessaire à la compréhension du genre humain. Une grande claque pour cet excellent film.
La violence des gangs dans une favela de Rio de Janeiro racontée sur deux décennies, avec son lot de meurtres, de trafics de drogues et d'intimidations. Un certain réalisme donne l'impression de regarder un faux-documentaire dont les protagonistes seraient acteurs de leurs propres rôles. Quelqu'un a parlé de "western urbain" et aucune description ne saurait être plus exacte, tant on se retrouve dans un lieu sans foi ni loi où le flingue est roi. D'ailleurs le scénario multiplie les séquences de violence, faisant de la Cité de Dieu un film d'action, et ne s'attarde pas assez sur la psychologie des personnages pour en faire un véritable drame.
La Cité de Dieu est une très belle découverte, qui arrive de manière très intelligente à lier la success story d'un photographe avec la violence des gangs dans les favelas de Rio. Le tout avec une mise en scène qui va à toute berzingue et qui rend le film hyper divertissant à regarder malgré certaines scènes assez dures à regarder tellement c'est triste de voir des enfants comme ça. La musique offre aussi une belle dimension à l'œuvre. Bref, un très bon film, je recommande !
Ce film est somptueux ... Je vénère le Brésil en tant que pays aux paysages luxuriants, lieu de diversité, belles demoiselles ... Mais la en voyant ce film c'est une réalité peu glorieuse qui apparaît à l'écran :/ Fernando Meirelles traite le film avec intensité et puissance qu'il est nécassaire pour ce film social. Les acteurs, même peu connus livrent une prestation remarquable et l'inhumanité de la vie dans ces favellas nous ramènent à la dure réalité de ce pays. Vraiment bien.