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Un visiteur
1,5
Publiée le 25 juin 2013
Je n'ai guère apprécié ce qui commençait bien pourtant, il y avait ce père Noël poursuivi, ces voisins plein de détestation, mais ensuite quel ennui et trop de non-dit, un jeu de devinettes , parsemé de gags , ça ne fait pas une belle histoire du tout. Cinéma qui se veut engagé mais qui ne touche pas.
Exigeant, la moitié de la salle est sortie avant la fin, partisan, sans plus, très cynique sur la condition palestinienne bourgeoise... mais surtout un grand film dans un sens un peu oublié, celui du 7ème art. Presque "art et essai" s'il n'y avait cette distanciation intelligente qui manipule le spectateur et cet humour au deuxième degré, presque du Tati. Par contre pour le suivi de l'histoire, mieux vaut se documenter, il est difficile au début de distinguer les israéliens des palestiniens, mais c'est sans doute voulu. La très bonne BO techno franco-orientale et une photo qui maîtrise son propos. Je ne sais pas pourquoi cette année, je trouve que le cinéma mondial (hors Etats-Unis et France) devient mature et compétitif. Enfin, l'actrice, d'une beauté formidable, sans frontière.
Soit l'humour Israëlien est d'une finesse si exquise qu'il est difficilement accessible aux autres, soit ce film est incompréhensible. Je pencherais plutôt pour la première explication, au vu des critiques dithyrambiques de la presse. Hélas, je fais partie de la deuxième catégorie de la population. A revoir peut-être pour une meilleure compréhension.
La description de la situation complexe de ces palestiniens que la pression de l'armée israélienne rend fous à travers une série de saynètes burlesques est d'abord sympathique avant de devenir longuette. C’est quand on commence à se demander si Elia Suleiman est réellement sûr de lui quant à la bonne utilisation de sa mise en scène onirique, que l’on réalise que l'image de ce contexte géopolitique indémêlable est rendu irrésistiblement drôle grâce au jeu de l'acteur-réalisateur digne de Buster Keaton.
Suleiman est incontestablement un génie. Comparé à Buster Keaton et Jacques Tati... Compliments suprêmes pour un réalisateur. Mais Intervention Divine est bien plus qu'un bel assortiment de références prestigieuse, c'est un manifeste. (Très) peu de dialogue, et pourtant c'est comme si Suleiman nous hurlait à la figure. Chaque plan est un discours, une claque, d'une poésie infinie. Suleiman manie l'absurde avec brio, et on adore. Résolument un des meilleurs film des années 2000.
Film catastrophique qui va de mal en pis avec pour final une scène digne du club Dorothée, ou des méchants israéliens tirent à l'arme lourde sur une gentille palestinienne. Ce film a une ou deux bonnes idées mal exploitées, et quoi qu'en dise les critiques, il est chargé d'une haine latente (compréhensible le conflit israelo-palestinien est loin d'etre funcky) qui s'immisce presque malgré elle. La réalisation est quelconque, les acteurs insignifiants (Elia Suleiman, qui se met en scène est peut-etre le pire, bien que la critique y voit un buster keaton) et la palme revient à la musique, complètement inadéquate avec le sujet. L'histoire d'amour se résume (presque)à deux mains qui s'enlacent dans une voiture stationnée à un check-point, pas de larme, pas de sourire, pas de vie. Alors bien sur, il y a ce ballon rose à l'effigie de Yasser Arafat traversant la frontière... unpeu faible pour un long métrage d'une heure et trente-deux longues minutes, non?
Il s'agit de la dernière fois que je loue un film après avoir lu les critiques presse. Pourtant, il suffisait de lire entre les lignes : "Le tout est filmé frontalement, longs plans fixes auxquels leur durée donne signification et force". En clair, c'est chiant ! "Intervention divine est une oeuvre totalement originale". En clair, c'est du grand n'importe quoi ! "Une succession de scènes qui évoquent le cinéma des premiers temps". En clair, filmé avec les pieds !
Mouais, cette compilation de scennettes est sympathique dans un premier temps, mais ça ne propose rien au final après une heure trente, j'ai l'impression qu'il n'y avait pas vraiment d'histoire. Que tout ces plans fixes et les personnages muets ne servent qu'à se donner en genre. Et si certaines scènes prêtent à sourire d'autres sont vraiment mal faîtes et bancale. Les partis pris du film sont sympa à la base et intéressant, mais j'ai pas l'impression que Suleiman sache comment les exploiter. Et puis on a l'impression que le mal est toujours du même côté.
grand film à l'humour absurde et burlesque, elie suleiman prend des chemins de traverses mais en dit long sur l'absurdité et la difficulté du conflit israelo-palestinien à travers ces historiettes de mauvais voisinnages ou la parole n'est d'aucun secours. Même la terre cabossé, réparé, reréparé, semble fatigué de l'activité des hommes. C'est un brin inégal mais il y a du génie dans ce film à la facture Chaplinesque ou Tatiesque
Film que je suis allé voir sans a priori (ni synopsis ni critique connu lu au préalable). Certes, certains gags (déjà vus dans d’autres films ou à la TV) peuvent faire sourire, mais rapidement l’ennui et l’incompréhension prévalent. Les personnages sont sans dimension psychologique, inexpressifs et ennuyeux. La mise en scène est correcte mais sans plus (comparée par exemple à celle de Sorrentino dans le Divo, autre Ovni cinématographique). J’avoue avec humilité n’avoir absolument rien compris à l’histoire d’amour et au lien avec le père du personnage principal, compte-tenu de l’asbence de dialogue (on ne connaît même pas les noms des personnages). Je ne suis d’ailleurs pas le seul car ma compagne-pourtant férue de cinéma- est restée de marbre et perplexe. Ce n’est qu’après que j’ai compris l’histoire en regardant le résumé sur allociné avec 4 étoiles ( ????) Comment les critiques ont-elles pu se tromper à ce point ? Cet interminable vision simpliste et orientée du conflit israélo-palestinien (les gentils arabes contre les méchants israéliens) se termine en « apothéose » nullissime de type « Power Rangers-Bioman » du Club Dorothée sur fond de musique d’auto-tamponneuses palestinienne… Fuyez fuyez fuyez !
"Intervention divine", 16 années plus tard, mais alors que la tension Israelo-Palestinienne vient de déboucher sur une guerre sans merci, reste toujours un pamphlet politique cinglant autant qu'un OVNI cinématographique réjouissant. En s'attachant à décrire de manière aussi minutieuse que burlesque la dégradation de la psyché palestinienne sous la pression de l'isolement et de la répression, Suleiman fait oeuvre de philosophe (il y a quelque chose de Voltairien dans cette chronique acide des bizarreries d'une société frappée de folie) comme de vrai cinéaste : entre Tati et Keaton - superbes références -, Suleiman offre au spectateur enchanté la liberté de construire sa propre histoire à partir des images, toujours superbes, souvent déroutantes, qu'il lui offre, et le guide doucement, pas à pas, dans la compréhension des mécanismes qui mènent du désespoir à la révolte armée.
Le type de film que la critique ne pas descendre. Evidemment, on se laisse prendre les première minutes par ces plans fixes qui nous emmènent dans le quotidien de ces gens. Mais on attend, puis attend puis on voit poindre la fin du film et on se dit peu à peu qu'on ne verra rien, quelques scènes étonnates tout au plus. Le genre de film qu'on pourrait regarder comme bonus, en 5 ou 10 fois.