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maxime ...
250 abonnés
2 069 critiques
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3,0
Publiée le 14 janvier 2023
La beauté formelle de Chihwaseon est une symbolique manifeste d'un cinéma qui calque, colle, fonce vers un assemblage qui sert à raconter une vie, dans ses excès, exubérances, dans le sillon surtout d'une chute inévitable ... Personne n'est immortelle, si l'on excepte les légendes !
Voilà comment j'ai encaisser de subir le drôle de parcours de ce peintre qui respecte les règles, surtout pour mieux les franchir. De sa situation l'on découvre les débuts difficiles, l'ascension, la gloire, et sa fin plus intime et solitaire que jamais ! De ce jeune garçon seul, triste et abattu l'on prend gout pour son éveil, sa discipline particulière qui va d'une éducation nouvelle à une instruction tout aussi difficile et âpre que les exercices en pagailles pour apprendre à vivre ... Choi Min-sik démontre qu'il prend le sort de son personnage à cœur et livre une combinaison de joie et de mélancolie visible à touts instants.
Le grain et la narration rapide du film sont des forces pour sa beauté plastique et son rythme soutenu. Le film fonce d'ailleurs trop sur une vision d'ensemble quand de grandes lignes suffisent, la preuve avec ses avancées temporelles sans chiquées. J'aime aussi beaucoup ses détours, ses heurtements entre passé et présent, une cadence qui gagne à ce petit jeu, clairement !
Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un immense " Biopic " selon le terme qu'on le perçois parfois, je crois qu'il s'agit surtout de vouloir voir - et croire donc - que dans le défilée de cette vie pleine de rebondissement se cache au fond une peine et une envie qui cohabite, que la gravité n'a pas toujours lieu d'être et que le rire traite aussi les maux. " Seul le feu décide " !
Im Kwon-taek, réalise dans cet étrange objet - assez conventionnelle toutefois - une ode à la trajectoire et à l'expérience par l'Art, pour l'Art et aussi pour ses bienfaits pas toujours des plus prudes ou encore des plus acceptés. Un bon film quoi !
Superbe portrait d'un artiste en création. Le mélange des images et des peintures. L'immersion aussi dans la vie historique et une incursion dans cette musique qui me fascine et qui avait été magnifiée par la chanteuse de Pansori. Un beau film vraiment
Librement inspiré de la vie du peintre coréen Jang Seung-Ub dit Ohwon (1843-1897), dont on connaît en réalité mal la biographie, Ivre de femmes et de peinture décrit l’ascension d’un peintre issu d’un milieu populaire, qui va atteindre les sommets sans pour autant jamais faire la moindre concession sur sa pratique artistique. Ce film sur la liberté de création, mais aussi sur l’amour des femmes et de l’alcool, est un témoignage intéressant sur la Corée de la seconde moitié du 19ème siècle, qui connut le déclin de la dynastie Joseon en raison de l’agressivité croissante des puissances étrangères. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2002.
Par de fascinants et beaux arts picturaux calligraphiques, le biopic de cet artiste peintre de la Corée du 19eme siècle est intrigant, des persécutions tragiques contre les chrétiens, le déroulement périodique se révèle bien documenté, ce fut l’histoire d’un pays vassal à l’approche du 20eme siècle. C’est lent comme mise en scène, peu de chose circule à son sujet, ce que je retiens est celui d’un homme qui aimait le bon vin et les femmes, une créativité qui interagit avec sa passion de l’art du dessin mais aussi l’influence de l’imitation. Au delà de cette image burlesque, avec la grâce de son mysticisme qui m’a submergé de mélancolie jusqu’au bout du final, les raisons de son geste m’est incomprise, j’etais sidéré et en larmes. Un film sublime d’hommage à un illustre inconnu hors frontière coréenne dont le nom m’échappe par la beauté de sa vie relayé, tels des grands génies de la tragédie.
Une belle représentation du processus créatif pictural et des caprices du créateur. Le peintre Ohwon a quelques vices (l'alcool et les femmes) mais ceux-ci lui permettent de se "libérer" l'esprit et de trouver l'inspiration alors... La vie de ce peintre est en elle-même un vrai roman mais, en plus, on peut suivre l'évolution politique et économique de la Corée pendant la vie de ce peintre. Les costumes et décors sont vraiment grandioses et on prend plaisir à étudier la vie il y a un siècle en Corée. J'ai néanmoins préféré l'histoire de son précédent film, "Le Chant de la Fidèle Chunhyang".
Belle saga permettant de mieux connaître l’artiste peintre coréen Ohwon Jang Seung-Up, son œuvre, ses frasques, son fort caractère. Cette fresque est aussi, en toile de fond, celle de l’histoire de la Corée durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Portrait digne joliment mis en images.
Film “biographique” d’un peintre coréen du XIXe siècle légendaire… mais on ne sait que peu de choses. Le film est lent, elliptique, peu compréhensible par un occidental tant l’art coréen nous est étranger, mais il captive malgré tout par son lyrisme et la beauté sublime de ses images. Un film d’une richesse esthétique époustouflante, mais sans apprêt.
Un chef d'oeuvre. La peinture là est film et le film est peinture, le film est vie de la peinture et la vie est dans le film. La composition des cadres est d'une pureté rare. Comprenez vous l'approche orientale, ils l'expliquent. Comment "voir" c'est sentir et sentir c'est vivre. Ce qui coule dans les veines de ce film c'est l'essence de l'âme humaine.
Un biopic qui arrive à ne pas être académique, c'est rare: alors quand cela arrive, il faut en profiter. La première demi-heure de "Ivre de femmes et de peinture" sort en tout cas du lot. Le film semble habité par une atmosphère sereine, fruit d'une mise en scène élégante et rigoureuse. Mais il faut bien avouer que l'histoire de ce peintre n'est pas très intéressante, et donc, le film finit par devenir assez répétitif. On finit par se lasser à l'énième coup de pinceau, à la cinquième crise de folie, et dans le rapport avec les femmes finalement banal. De plus, il est dommage de voir l'aspect politique débarquer si tard sur l'écran. Du coup, il parait trop illustratif et presque inutile. Et même si le film fleurte avec ce fameux académisme sur la fin, il parvient quand même à l'éviter de justesse, grâce notamment à la présence imposante et émouvante de Min-sik Choi, que l'on retrouvera l'année suivante dans "Old Boy". Im Kwon-taek livre donc un biopic aux moments singuliers, mais qui finit par décevoir à cause d'un scénario trop léger.
"Ivre de femmes et de peinteure" a tout du film apaisant et calme (malgré les coups de gueule du personnage principal) grâce à ces magnifiques paysages et ces belles peintures. Il manque cependant à ce long métrage une intrigue plus solide qui aurait permi d'éviter une narration redondante et son lot de scènes répétitives. Dans tous les cas, comme à son habitude, Min-sik Choi nous livre une prestation sans faille.
Le film d'Im Kwon-taek (que je découvre par la même occasion, lui qui en est déjà l'auteur d'une centaine!) mériterait plus un 2,5 qu'un 2, mais vu que j'ai décidé d'ignorer les décimales j'ai du trancher. «Ivre de Femmes et de Peinture» est un énième long métrage consacré à l'art de peindre, et plus précisément à la vie du grand peintre coréen Jang Seung-Ub. Im Kwon-taek nous offre donc une réflexion sur l'art doublée d'une biographie du personnage, qui résonne inévitablement avec sa propre condition d'artiste, mais de façon discrète, peut-être même non volontaire. Quoi qu'il en soit son long métrage est parsemé de plans sublimes, magnifiés par une superbe photographie et bien évidemment par des tableaux reproduisant l'art magistral de Jang Seung-Ub. Le dépaysement est total, le sujet est passionnant, l'esthétique est plus qu'avenante... Hélas tout n'est pas aussi réjouissant. En premier lieu je ne peux que regretter le choix comme acteur principal de Choi Min-sik, d'une lourdeur pachydermique et pire encore sans aucun charisme (malgré qu'il en fasse des tonnes pour rendre sa performance inoubliable, un peu comme dans «Old Boy»). J'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il suscite... ou plutôt si, je vois plus ou moins pourquoi mais ça me désole... Et ça n'est pas tout, l'autre grand problème de ce long métrage est son académisme, le mélange d'une réalisation presque hollywoodienne (pourquoi avoir choisi un montage aussi serré??) avec sa conformité aux canons du biopic d'aujourd'hui. On est en effet bien loin d'un «Andreï Roublev» ou d'un «Edvard Munch», car même si «Ivre de Femmes...» nous réserve quelques flash-backs la narration est la plupart du temps linéaire au possible, démonstrative et archi-conventionnelle. Surtout que la réflexion sur l'art reste relativement sommaire et classique. Dommage, vraiment, car il y avait matière à réaliser un véritable grand film, d'autant plus que certains (trop rares) passages s'avèrent très beaux. Décevant mais pas mauvais. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Au départ j'ai vu ce film pour Choi Min-sik parce que c'est un excellent acteur et j'ai été happée par le film. Le scénario est original et retransmet de manière romanesque la vie d'un peintre totalement libre, vivant son art au gré de ses envies et de ses pulsions. Les images sont absolument magnifiques et le choix de Choi Min-sin pour interpréter cet artiste peintre est pour beaucoup, ce me semble, pour expliquer les nombreuses récompenses de ce film. Bravo et merci !
Ohwon, le peintre, déambule dans la campagne Coréenne à la recherche d'images et de nouvelles couleurs pour ses peintures. Du bleu qui sort de l'indigo, un rouge unique, l'artiste puise son inspiration au plus profond de son être, s'arrosant régulièrement d'alcool.Mais sa plus grande source d'inspiration, plus immense que son égo et la Nature elle même, réside dans ces femmes, nombreuses, qui le troubleront tout au long de sa vie et lui feront peindre ses plus beaux tableaux. D'un coup de pinceau agile, le héron se plante au milieu de la feuille blanche, le bec tourné vers l'autre côté. . Les coréens vivent une grande révolution, Ohwon l'a commencée dès son enfance, grâce à son génie qui refusera toujours de se plier aux normes, corps agités et merveilleux qui s'animent sous le signe de l'Art, condamnés à toujours se renouveler, même après la fin..
Ivre de femme et de peinture est un film du réalisateur coréen Im Kwon-Taekqui fêtait là s'est quarante ans de carrière. Le film est une biographie de Jang Seung-ub, un populaire peintre coréen du 19° siècle qui est ici interprété par Choi Min-Sik, acteur que l'on retrouvera plus tard dans le film à succès Old Boy. Vous l'aurez donc comprit, le film tournera autour de la peinture, à vrai dire cette dernière représente un vrai point de ralliement dans la structure narrative du film de Im Kwon-Taek. Les personnages défilent, les courtisanes aussi, le temps passe, les points de passage se font nombreux. Mais tout rejoint toujours la peinture, seule point de repère du peintre dans son long périple. Jang Seung-ub, c'est ce peintre constamment à la recherche de la perfection, au point parfois d'en perdre la tête. Plus rien ne le satisfait, il peint sans ligne directrice, avec comme seul motif la recherche de la perfection. Il signe toujours ses tableaux mais en fait disparaître la majorité. Il peint dans l'excès, même si rien n'est jamais de trop. Il est plus que jamais inspiré une fois abusivement imbibé d'alcool ou après avoir connu un rapport charnel avec une femme. La peinture c'est les sens, où plutôt la perte du contrôle des sens. Et ce point là Im Kwon-Taek le résume très bien par les quelques ralentis toujours judicieusement choisis, les oiseaux qui fendent le ciel, la main qui caresse tendrement la toile - comme une amante -. Choi Min-Sik, impressionnant dans son rôle évolue dans des décors qui ne sont pas s'en rappeler de véritables peintures, summum de la création. Ivre de femme et de peinture est un film cohérent de bout en bout et paradoxalement à son personnage : sans excès. C'est donc avec une certaine logique qu'Im Kwon Taek se voit décerner le prix de la mise en scène à Cannes (2002), alors premier réalisateur coréen à recevoir un prix important. Et rassurez vous ce n'est pas le dernier, la corée ayant fait un chemin épatant depuis le début des années 2000.