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Maqroll
164 abonnés
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2,0
Publiée le 14 mai 2012
Un film très moyen (pour ne pas dire plus) de Frank Capra, tourné avant sa grande époque. C’est surtout le scénario qui pêche cruellement ici, par manque d’imagination et de cohérence. L’histoire est banale, celle d’une fille facile et d’un fils de famille déjà au bord de la rupture avec ladite famille (il est artiste), qui tombent amoureux l’un de l’autre… S’en suivent évidemment les démarches habituelles pour faire échouer cette idylle insensée et un happy end hollywoodien particulièrement malhabile. La réalisation est quelconque et le seul crédit à porter au bénéfice de ce film est l’interprétation de Barbara Stanwyck, sans doute une des plus grandes des grandes d’Hollywood. Elle sauve à elle seule ce mélo par sa présence unique et son talent hors pair. C’est uniquement grâce à elle qu’on y croit par instants…
Considérer comme étant un des tout premiers films parlants de l'histoire du cinéma, "Femmes de Luxe" est un mélodrame qui possède un script malheureusement assez banal. Mais fort heureusement, nous avons le droit à une très belle interprétation de Barbara Stanwyck (c'est clairement elle la plus grosse qualité de ce long-métrage) dans le rôle d'une femme qui tombe follement amoureuse d'un peintre, et aussi d'une mise en en scène plutôt agréable de Frank Capra qui nous propose des moments assez touchants. Au final, "Femme de Luxe" est donc une oeuvre sympathique, mais qui est loin d'être du niveau des meilleurs films du même réalisateur.
Nous sommes en 1930. Frank Capra avait déjà fait la preuve qu'il était un très bon réalisateur de comédie, ne lui reste plus qu'à prouver qu'il est un très grand réalisateur de comédie, par contre pour ce qui est du mélo... Et ce n'est pas ce film qui va me pousser à dire le contraire. Bon l'histoire est hyper-conventionnelle : une pute au grand coeur tombe amoureuse d'un fils de bonne famille. Bien évidemment cette dernière voit la liaison d'un très mauvais oeil, patati, patata, etc, etc... C'est Marguerite Gautier mais sans la phtisie et les camélias. Bref tout ça pour dire que les mélos subtils, c'était pas la tasse de thé de l'ami Capra, sauf pour la très belle exception qu'est "La Grande Muraille". C'est lourd, parfois hyper-lourd, en plus Ralph Graves c'est pas "super-charisme", et Barbara Stanwyck detient sans conteste le record du rôle le plus lacrymal de tous les temps ayant largement de quoi remplir le Yangzi Jiang avec l'eau qu'elle déverse. Tout n'est à jeter heureusement notamment l'ouverture du film qui n'est pas sans faire penser à "La Foule" de King Vidor et la séquence de la rencontre des deux futurs amants à quatre heures du matin juste parce qu'ils se faisaient chier tous les deux à une soirée. Et puis malgré son côté "larme à l'oeil", Barbara Stanwyck prouvait qu'elle était une sacrée actrice avec un sacré charisme.
Environ seules les 15 premières minutes de Ladies of leisure sont plaisantes à regarder après cette histoire traitée mille fois de fils de riche tombant amoureux d'une fille aux moeurs légères a été écrite ou filmée de manière plus émouvante et touchante. Ladies of leisure souffre d'un rythme quasiment absent ce qui est surprenant de la part de Capra.
Il existe une version muette du film, qui est largement inférieure, parait-il. Non que ce soit un chef d'oeuvre car il faut attendre la dernière demi-heure pour retrouver la vista et le sens du timing de Capra. A priori, c'est une comédie romantique. Genre la Party Girl, de base extraction, qui tombe amoureuse du fils de bonne famille, lequel se la joue artiste, avant de reprendre l'entreprise de papa. Sauf que non, Capra knows better. Et le mélodrame pointe le bout de son nez, dans un dénouement joliment concocté, qui fait oublier le caractère bavard et statique de l'entreprise. Le film est surtout pour la jeune Barbara Stanwyck l'occasion de montrer l'étendue de son talent. Mission accomplie, elle devint star et le resta.
Admirable Barbara Stanwyck, encore une fois parfaitement dirigée par Capra dans une oeuvre où la famille américaine en prend pour son grade, entre les préjugés et la peur du qu'en dira-t-on. On peut seulement regretter un dénouement invraisemblable spoiler: où l'héroïne est repêchée en mer en pleine nuit, après avoir sauté d'un paquebot faisant route vers Cuba...
C'est effectivement le début du film qui est notable et qui a du choquer à l'époque. tout d'abord une énorme fête du nouvel an où l'alcool coule à flot puis la rencontre du héros et de l'héroïne Barbara Stanwyck géniale qui casse tout les codes avec la cerise sur le gateau la pose du bracelet à sa cheville. Malheureusement la suite est plus classique et ennuyeuse.
Excellent mélo: c'est du classique, des sentiments, de l'humour, du contexte. Film sans doute vieillot (déjà le noir et blanc...) pour les spectateurs de notre époque, mais aujourd'hui, rares sont les films similaires réussis. Il y a là par exemple une qualité pourtant basique, une histoire et un scénario, ce que l'on ne trouve pas très souvent maintenant, sauf dans ce nouveau genre apparu il y a une vingtaine d'années, les "contes pour ados et adultes", longs métrages qui étaient auparavant destinés aux enfants.