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tomPSGcinema
748 abonnés
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2,5
Publiée le 23 avril 2017
A la fois film d'aventure, catastrophe et mélodrame, ce long-métrage mérite d'être visionner par rapport aux talents de Frank Capra qui nous propose une mise en scène bien raffinée et élégante. Le casting où l'on retrouve notamment Jack Holt et la jolie Fay Wray est satisfaisante et la belle photographie n'a pas prit une ride, malgré le fait que le film ait été réalisé au début des années 1930. Dommage tout de même que l'histoire s'avère assez faible, notamment en ce qui concerne le triangle amoureux qui manque singulièrement de consistance.
Un film de Capra de la première époque, celle qui précède les grands succès mondialement connus, qui est une véritable petite pépite à découvrir et à savourer. Précurseur de Horizons perdus, c’est un grand film d’aventures où deux hommes sont aux prises pour la conquête du pôle Sud, (l’un en avion l’autre en aérostat) et parallèlement pour le cœur de la même femme (la plus que charmante Fay Wray, pas encore passée entre les pattes de King-Kong !) L’aéronef est mené par un viril mais gentleman capitaine, l’aviateur lui est un casse-cou puéril que la vie va se charger d’éduquer, principalement grâce à sa femme, (toujours Fay Wray, qui va se révéler la plus forte dans ce monde d’hommes… Quelle leçon !) Le scénario est très habile, rebondissant sans faiblir jusqu’à la tragédie finale au dénouement heureux (évidemment, Hollywood !) À retenir aussi de superbes images de neige dans les solitudes glacées de l’Antarctique et d’autres encore plus originales (peut-être les seules à ma connaissance du cinéma américain), à valeur documentaire impressionnante, nous donnant à voir ce qu’était un dirigeable, ces engins qui ont fini par disparaître après la seconde guerre mondiale (et on voit bien dans le film quelle est leur faiblesse criante) mais qui n’en constituaient pas moins une alternative tout à fait sérieuse à l’aviation, ce que l’on ne sait plus guère de nos jours. Voilà donc un produit solide, comme Hollywood a su en faire, mais en même temps marqué par la patte unique de Capra qui apporte sa fraîcheur et son inventivité.
Un Capra franchement moyen pour ne pas dire franchement pas terrible. L'intrigue sentimentale qui tourne autour d'un triangle amoureux n'est pas crédible une seconde et la belle Fay Wray, deux ans avant d'être entre les grosses paluches de King Kong, est franchement agaçante par sa capacité à avoir toujours une larme à l'oeil à chaque fois qu'elle apparaît. L'absence total de charisme des deux acteurs principaux ne fait que desservir un peu plus l'aspect sentimental calamiteux de l'oeuvre. Par contre, la partie plus aventureuse autour de la conquête du Pôle Sud n'est pas mal, très bien rythmée, et le très grand souci du détail de Capra fait qu'on croit totalement à cet Antarctique de studio. Difficile d'ailleurs de ne pas y voir une ébauche remarquable de l'Himalaya du magnifique "Horizons perdus", film futur du même réalisateur.
On aimerait autant ne pas savoir qu'en début de carrière, Frank Capra ait dû accomplir des besognes telles que Dirigible (1931), un film d'aventures qui souffre d'un scénario complètement téléphoné (pauvre Fay Wray, cantonnée dans un rôle de poupée). Un document d'époques tout au plus.