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chrischambers86
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3,0
Publiée le 12 septembre 2014
Pour son troisième long-mètrage derrière la camèra, Roger Hanin s'inspire d'un fait divers authentique! Lors d'une bagarre dans un bal de banlieue, trois personnes sont arrêtès! Libèrès, ils se vengent dans le train qui les ramènent vers Paris en lynchant un jeune arabe avant de le balancer hors du train en marche! Une scène dure dont la pauvre Christine Pascal est tèmoin! Le commissaire Robin Hanin mène l'enquête! On a repprochè à ce film de sombrer dans un manichèisme èlèmentaire! Pourtant, ce "Train d'enfer" est malheureusement toujours d'actualitè et rien que pour l'impressionnant Benoît Règent, ça vaut le dètour! Avec des figurants qui expriment leur rage, beaucoup de bonnes intentions (si ce n'est son indèniable sincèritè), Hanin s'attire notre sympathie et plaide efficacement pour le crime raciste! Mais le coeur du film, c'est avant tout le « gang des lâches » qui vont amener à d'autres mauvais français de causer des actes de destruction, de dègradation gratuite et de pillage dans une ville sous haute tension avec des rues transformèes en coupe-gorge! On y lance des cocktails molotov, on y casse des vitrines et on y tague sur des murs des slogans pro-arabes! « Nous voulons pas la violence mais le dialogue ! » A d'autres! Sans la folie des hommes, Hammou Graïa aurait pu redescendre de ce train 72038 et vivre! A bon entendeur...
Voilà un film qu'on appelle ; coup de poing! Parce qu'il frappe dur, sur le racisme, sur les mouvements d'extrême droite, sur l'effet de troupeau. C'est subtilement monté, scénarisé, et démonte bien la façon de fomenter une montée du racisme, qui devrait amener à une prise du pouvoir. Mais ça n'a pas marché, cela ne marchera pas! A voir par tous pour participer à l'éducation CONTRE le racisme.
typiquement Roger Hanin, où l'acteur change d'emploi et, de truand devient policier donneur de leçons, que l'on retrouvera 4 ans plus tard en 89 en commissaire Navarro (série TV), il y est d'ailleurs en compagnie de l'un de ses "mulets", le fameux Barada. Les interprètations sont talentueuses, mais on ne peut cependant s'empêcher de souligner un aspect particulièrement caricatural du racisme anti arabe des années 70, vraisemblablement motivé par la politique. Un film cependant captivant, tout comme les "Navarro" qui suivront, mais dont les messages restent "cousus de fil blanc". Chose curieuse, tout en étant conscient du phénomène, on ne peut cependant s'empêcher de les visionner, peut être s'agit-t-il là, d'un exemple typique de l'effet "d'addiction" (comparable à ceux du tabac, de l'alcool, et autres drogues !!!!) Ces films sont politiquement conçus, avec tous les ingrédients provoquant une forme de dépendance !!!!! La claire-voyance reste de mise.
Train d'enfer s'inspire d'une véritable affaire (le meurtre d'Habib Grimzi jetait d'un train en marche en 1983) en relatant un crime raciste, la séquence en question est violente et garde encore de son impact de nos jours. A la caméra c'est l'acteur Roger Hanin qui aussi joue le commissaire chargé de l'enquête (c'est presque du Navarro avant l'heure) et le reste du casting contient pas mal de tête connu (de Klein à Renucci en passant par Christine Pascal) pour un polar social plutôt bon qui manque peut-être de nuance et de subtilité par moment mais qui heureusement n'est pas outrancier dans son approche. Roger Hanin dénonce tout simplement le racisme mais aussi la bêtise humaine qui peut mener dans des cas extrêmes à des situations irréversibles et n'ayant aucun sens. Train d'enfer est un film à découvrir, c'est sans temps mort (la réalisation de nos jours peut faire penser à un téléfilm) ; n'est pas Boisset ou Verhoeven qui veut mais Train d'enfer se laisse regarder.
Enfin un film intéressant signé Roger Hanin ! Après avoir vu « La rumba » et « Le faux-cul », j'étais un peu découragé ! « Train d'enfer » est donc une belle surprise. Il s'agit d'une analyse politico-dramatique violente de la phrase « La France aux Français » se servant, pour base, d'un fait divers tristement célèbre. La scène de l'agression dans le train est très marquante et annonce un film engagé de qualité ! Par la suite, on déchante un peu, comme si le film n'allait pas au bout de ses prétentions ou de son potentiel. Rappelons que le film sort avant que le jugement effectif des agresseurs ne soit rendu ! Quelle audace ! Cette sortie a dû faire du bruit dans la mesure où elle pouvait être considérée comme une influence directe sur le procès réel. Cela peut néanmoins constituer une bonne excuse quant à ce constat : le film, en sa deuxième partie, ne va pas « au bout des choses ». Le phénomène d'hystérie, cause première du racisme, est en avant-plan en cette deuxième partie, à tort ou a raison... je ne sais pas mais on regrette de constater que ce phénomène prend le dessus sur tout le reste, que l'oeuvre va vite s'essouffler. Les séquences intéressantes qui pourraient interpeller, pousser à la réflexion, demeurent toutes « timides ». Dans l'ensemble, il y a quand même matière à débat ! Un débat malheureusement toujours très actuel ! C'est un film à ressortir, à montrer, à partager. Les messages-annonces qu'on peut lire sur les réseaux sociaux font souvent froid dans le dos, spécialement ceux qu'on découvrait après les attentats récents en Europe, ils démontrent l'ignorance totale de pas mal d'entre nous. Il est regrettable que ce film se laisse oublier, il pourrait servir à réorienter certains, servir à remettre (sans vilain jeu de mots) « l'église au milieu du village ».
Suite au visionnage de "La marche", intrigué par le fait divers ignoble qui survient justement au cours du mouvement pacifiste initié en 1983, j'ai découvert qu'il existait un film inspiré de cet homicide à caractère raciste, à savoir la défenestration d'un jeune nord-africain par 3 légionnaires, sous les yeux des autres passagers incapables de réagir ni de témoigner spontanément. Si "Train d'enfer" a le mérite de montrer du doigt cette abomination, il se contente de s'en servir comme point de départ à une intrigue de corruption politico-policière au sein d'une petite ville de province. Or ce polar signe Roger Hanin est un film confondant d'amateurisme, à l'intrigue cousue de fil blanc, usant et abusant des clichés les plus lourds, au risque d'être contre-productif (le terme bicot est employé un nombre incalculable de fois). Malgré un casting prometteur, l'interprétation est laborieuse, les invraisemblances permanentes et la réalisation approximative. Un film qui illustre bien un certain cinéma français des années 80, ce qui n'est pas un compliment...
Inspiré d'un fait divers, ce film réalisé par un Roger Hanin très à l'aise devant et derrière la caméra, nous entraine dans une enquete dans laquelle flics ripoux, politiciens idéalistes et mafieux, petites frappes, victimes sans défense se mélangent dans un solide scénario abordant les thèmes du racisme, de l'auto-défense et des dérives politiques. Servi par une distribution rassemblant la crème des années 80, cette oeuvre méconnue nous laisse perplexe grace à son réalisme incluant des morceaux très violents et inquiétants qui, avec le recul décrivent certains fléaux encore d'actualité.
Film très réaliste (car fait divers réel) et très bien joué. Heureusement qu'il y a ce type de films pour garder la mémoire de cette époque pas lointaine et encore d'actualité...
un film français qui parle du racisme contre les maghrébins en 1984, c'est une révolution ! mais de là à dire que la police en 1984 défendait les nord-africains... alors que à peine 12 ans + tôt (17oct61) ces même policiers massacraient 200 algériens et que dans les années 1980 l'extrême droite était très présente dans la police... mais bon c'est un film qui parle du racisme c'est déjà exceptionnel !