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platinoch
41 abonnés
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3,0
Publiée le 20 mai 2016
Film rare, « Le signe du païen » est avant tout une curiosité cinématographique. L’incursion improbable d’un cinéaste spécialisé dans le mélodrame et à la sensibilité délicate dans le genre peu amène du péplum. Mais Sirk se démarque des standards du genre et prend ses spectateurs à contrepied : si bien évidemment, le héros du film demeure Marcien, le brave et loyal centurion qui défendra seul Rome, la Cité chrétienne, déjà désertée par l’empereur et sa cour, le film lui n’a d’yeux que pour Attila, dont le personnage il est vrai bénéficie de l’interprétation exubérante du génial Jack Palance qui vampirise le film par son charisme. Un personnage que Sirk présente comme étant volontiers plus complexe et modéré qu’un simple barbare sanguinaire : certes, l’homme est cruel est assoiffé de vengeance et de conquêtes, mais il est avant tout présenté comme un fin stratège (il gracie le centurion dans le seul but d’apprendre les techniques militaires romaines) aussi capable de magnanimités (il gracie à plusieurs reprises des chrétiens que ses hommes veulent massacrer), dont la seule faiblesse réside dans ses superstitions qui le conduiront à sa propre perte. Une nouvelle fois, Sirk s’en sort par une légère pirouette qui lui permet de brocarder les excès de croyances et de religion. Sur la forme, le film, bien que mineur, se laisse suivre sans déplaisir, Sirk assumant le parti pris de privilégier l’aspect esthétique de son film plutôt que sa véracité historique.
L’empire romain est menacé par les hordes barbares. Pas le plus personnel des films de Douglas Sirk, mais un aimable péplum dominé par la performance de Jack Palance en Attila, il n’a d’ailleurs aucun mal à s’imposer face à des romains christianisés un peu pâlichons.
Après Taza, Attila ! Pour être plus précis, ce film prend place juste après Le Secret magnifique, premier grand mélo et premier chef-d'oeuvre de Douglas Sirk. Tout aussi kitch que Taza, fils de Cochise, Le signe du païen est pourtant nettement moins ridicule, Jack Palance plus crédible que Rock Hudson et le rendu historique est nettement plus vraisemblable. Rien à dire de plus cependant pour ce film de commande qui ne recèle aucune des qualités de Sirk.
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2,5
Publiée le 17 avril 2009
Bon petit pèplum un poil fauchè ou le rythme ne manque pas, et ou Jack Palance, se dirigeant plus qu'il ne soit dirigè, tient le film à bout de bras! Le cinèaste Douglas Sirk, plus à l'aise dans le mèlodrame il faut l'avouer, mais qui connait bien son mètier, met en scène un officier romain intègre et un Attila travaillè par l'augure qui prédit sa fin lorsqu'une croix fera de l'ombre sur son corps (du fait d'un poignard qui lui coutera la vie)! On retiendra une scène plastiquement superbe, celle justement de cette croix flottante dans le temple chrètien! Sinon pas grand chose juste un pèplum bien ficelè et plutôt agrèable à regarder...
L'exemple même de la production hollywoodienne de l'époque qui surfait sur les succès faciles du péplum... Conséquence, le "Signe du païen" accumule contre-vérités, raccourcis et contre-sens historiques (Attila est mort des suites d'une chute de cheval et Théodose n'a jamais abdiqué en faveur de sa sœur), sans oublier quelques anachronismes de mauvais goût comme ces étriers accrochés à la selle des chevaux romains et Huns, quand ces mêmes étriers ne feront leur apparition dans l'histoire qu'au moment de la conquête arabe !! Comme si l'on mettait des téléphones portables à la cour de François 1er !! Reste la mise en scène brillante de Douglas Sirk, la profondeur de ses dialogues et l'interprétation une fois encore magnifique de Jack Palance qui campe un Attila plus vrai que nature. Pour le reste, un film qui ne restera pas dans les mémoires.