Avis sur Ne jouez pas avec les martiens

Ne jouez pas avec les martiens n’est pas vraiment le genre de film que je regarde beaucoup, mais j’aime bien les métrages peu connus et je me suis lancé du fait d’un scénario curieux et d’acteurs sympas. Le résultat est tout de même vain, il faut le dire.
Coté casting donc on trouve un bien fade Jean Rochefort, qui dégotte ici surement un rôle alimentaire, mais livre une timide prestation. Pas très à l’aise visiblement avec son personnage, il est beaucoup trop mou pour apporter un vrai bonus à ce film qu’il traverse paresseusement. Heureusement il est appuyé par quelques seconds rôles plus pêchus, et surtout par Macha Méril, lumineuse ici. Elle semble la seule d’ailleurs vraiment concernée par cette histoire, et cherchant à lui apporter un peu de conviction. Le décalage en tout cas entre ce film et les Gendarmes et les extraterrestres par exemple, dans une approche similaire est très fort, et plaide clairement en faveur du second au niveau des acteurs.
Le scénario est plat. En gros il y a des « Gamiens », une femme enceinte de quintuplé sans père, et un journaliste enquêteur qui va faire le lien entre les deux aidé par Méril. Vaudeville sans consistance, Ne jouez pas avec les martiens est en fait très peu réussi coté comique. Il n’y a quasiment rien de ce coté là, et le rythme mollasson de l’ensemble ne va pas aider à s’amuser au visionnage. Pour info il y a un gag à la fin qui doit faire parti des pires de toute l’histoire du cinéma ! Forcément comme coté SF c’est le vide total, avec des extraterrestres en costumes brillants absolument lamentables, il nous reste un métrage franchouillard à l’atmosphère désuète pas désagréable pour les nostalgiques, mais forcément insuffisant pour justifier le visionnage.
Heureusement le film se rattrape par une certaine allure visuelle. Elle doit beaucoup aux décors, le film ayant été tourné en Bretagne principalement, et livrant de beaux paysages et une ambiance authentique qui fera plaisir. C’est aussi là le seul film réalisé par Lanoë, et même si tout n’est pas parfait on sent un monteur célèbre qui se débrouille plutôt bien, et livre un film proprement réalisé. La photographie est aussi assez plaisante, restant sur le naturel des couleurs grises contrastées de vert qu’offre la Bretagne, pour une atmosphère pas très joyeuse, mais rafraichissante. Sinon coté effets visuels c’est les bas fonds de la médiocrité. Le monstre à la fin est assez craignos, faut le dire, et c’est rien comparé aux extraterrestres aux pyjamas beiges moulants recouverts de costumes à paillettes absolument infâmes. Il parait qu’il y a Amanda Lear dans le lot ! Quant à la musique c’est typiquement breton ! Attendez-vous au biniou. Honnêtement ca aurait pu servir le métrage, mais ce que l’on nous sert laisse tout de même plus à penser à une kitscherie de première.
Au final Ne jouez pas avec les martiens n’est pas vraiment un désastre, mais c’est le genre de comédies franchouillardes insignifiantes de l’époque. Pourtant doté d’un casting attrayant, le film n’est ni drôle ni en mesure de séduire les fans de SF, et le résultat est beaucoup trop neutre. On se replonge avec un certain plaisir dans l’ambiance des années 60, et on sent avec plaisir une naïveté touchante ce dégager du métrage, mais pour être honnête, c’est là un atout qu’il a gagné en 50 ans en jouant sur son âge. Je lui donne 2, mais pour être franc, hormis le charme de Macha Méril, il vaut surement mieux passer à coté.

Exellent film,j'ai adoré du début à la fin avec des acteurs magnifiques,
à ne pas manquer !