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    Cabal
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    Matt_Lrd_
    Matt_Lrd_

    29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 avril 2024
    Un peu mitigé…
    Clive Barker nous propose ici le film avec l’univers le plus aboutit de sa filmographie.
    Il nous plonge sans préavis dans ce monde peuplé de créatures plus géniales les unes que les autres !
    On aurait dit qu’il a eu carte blanche et budget illimité pour donner vie à ces monstres grâce à des maquillages vraiment bluffants !
    Le film est d’ailleurs vraiment déroutant car il prend à contre sens la plus part des productions d’horreur de l’époque en nous présentant des méchants pas si méchants et des gentils pas si gentils… Le sous texte social est aussi, comme toujours chez Barker, très présent.
    Néanmoins le gros problème du film est son rythme et son montage : les actions sont vraiment décousues, certaines situations sont rushées à fond et l’ensemble du film est plutôt incohérent, rien ne prend vraiment le temps d’être expliqué, mis en contexte et en place, on nous plonge directement dans l’action et on peut être vraiment perdu si on ne connaît pas un peu l’univers de base !
    C’est évidement due au remontage catastrophique de la Fox, c’est pourquoi j’attend de pouvoir revoir le film en version Director’s Cut pour y mettre (certainement) une meilleure note en espérant que le problème du film ne vienne que du remontage 🤞.
    Gaetan D.
    Gaetan D.

    8 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2024
    Festival de monstres en tout genre avec un atmosphère typique des années 90. Ça part dans tous les sens avec un rythme soutenu. Certaines scènes sont particulièrement, j'ai d'ailleurs beaucoup appréciée la scène où la mère de Babette raconte pourquoi les monstres ont été décimés, on se serait vraiment cru auxX enfers. Très sympa
    Serpiko77
    Serpiko77

    58 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 février 2024
    On reconnait parfaitement la patte étrange de son auteur, Clive Barker, derrière ce "Cabal".
    Mais si l'adaptation au cinéma de ses "Candyman" et "Hellraiser" étaient de grandes réussites, c'est plus laborieux ici. Le scenario n'est pas très intéressant, l'acting souvent douteux et surtout le film est très daté et passe assez mal de nos jours.
    Clockwork Blue Orange
    Clockwork Blue Orange

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2023
    Cabal, ou le joyeux bordel du Freakshow.

    Réalisé par Clive Barker à qui l'on doit notamment Hellraiser, Cabal est un joyeux bordel avec lequel il faudra être indulgent (et y'a David Cronenberg qui joue le méchant et ça c'est assez fou !). Après un début plutôt bien intrigant qui laisse entrevoir un monde cauchemardesque qui cohabite avec le notre, il s'avère que le film est souvent bien plus surprenant dans le traitement de la suite de son récit. Sur ce point, je pense qu'il faut être dans le bon état d’esprit pour l'apprécier, il y a une forte originalité, surtout pour l'époque et ceux, malgré ses nombreux défauts. Oui car tout est loin d'être réussi dans Cabal, notamment l'espèce de switch entre la deuxième voir, la troisième partie qui sombre vers le gloubiboulga parfois grotesque, parfois incohérent mais extrêmement jouissif à l'image de son final pyrotechnique. Cependant le message qui nous est donné se révèle intéressant à plus d'un titre, à commencer par le fait que les méchants ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

    Alors dans les grandes lignes, le début est très accrocheur et s'apparente à un film d'horreur classique et sombre, ou l'on commence à avoir du mal à discerner le vrai du faux, comme le personnage principal, et ça fais effectivement penser à hellraiser. Le mystère joue de nos attentes et c'est accrocheur, on commence un peu à fantasmer sur les chemins que trace le film et on s'attend à quelque chose d'assez profond puis... Surprise. Nous voilà dans la deuxième partie à l’orée de cette crypte, on comprend que les créatures terrifiantes et repoussantes sont des être bien vivant avec une vrai sensibilité, de vrai pulsion du à leur condition. Un nouvel univers ce dévoile à nous et nous sommes invité à rejoindre ces créatures, à les comprendre et à vivre dans leur cité de réfugié. Dans cette partie les choses sont plutôt vraiment originale et réussi, on ce pose toujours plus de questions et vraiment jusque là, on ce dit cool, pourquoi pas.

    Et puis arrive la troisième partie, ou là, exit la profondeur place au joyeux bordel. Alors c'est assez spectaculaire et c'est le cas de le dire, de la finesse du récit on passe par tous les clichés possibles des gentils comme des méchants. C'est surprenant jusqu'au bout et même si la fin laisse réellement un goût d'inachevé tellement le film a commencé des choses qu'il ne finit pas, j'ai curieusement vraiment bien apprécié cette partie car elle finit de renverser la vapeur. C'était bien la l'objectif du film : celle d'être une expérience à part entière fort en avance sur son temps. Une espèce de fusion-hommage entre le classique de l'horreur et le blockbuster à message. C'est décomplexé, bordélique mais incroyable, comme l'univers qu'il nous dévoile qui fait voler en éclat tout nos clichés en jouant avec.

    Bref vraiment une bonne surprise pour qui cherchera un film fantastique horrifique qui sort des sentiers battu, je pense par ailleurs que Guillermo Del Torro à du beaucoup apprécier cette proposition car finalement, son cinéma puise énormément sur ces thématiques.
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2022
    Un sacré bestiaire mais qui cache un film un peu vide. Dommage. Avec un peu plus de moyens et une mise en scène plus ambitieuse, "Cabal" aurait mieux fonctionner. Bon, sinon, y a David Cronenberg en serial killer...
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2022
    "Hellraiser et Candyman", non absolument pas, l'histoire n'a rien à voir et même beaucoup de monstres ne ressemblent à rien cependant le masques du tueurs est génial. bref un film de "série b" sans intérêt ni que ni tête .
    Les 20 dernières minutes c'est le darwa donc c'est sympa à mater même si chercher un sens à tout cela est vain.
    Heureusement que David Cronenberg et Anne Bobby sont là car le héros a de grosses carences en charisme.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2022
    L’écrivain et cinéaste Clive Barker proposait en 1990 ce film adapté de son roman éponyme. Entre l’horreur, le slasher et la fantasy, Cabal nous plonge au cœur d’un monde mystérieux peuplé de monstres qui ne sont pas aussi monstrueux qu’ils paraissent…contrairement aux humains, qui eux le sont réellement. Baigné d’une musique signée Danny Elfman, porté par le cinéaste canadien David Cronenberg qui interprète ici un rôle de psy fort inquiétant, Cabal est fascinant de par la richesse de l’univers qu’il déploie – mention spéciale aux costumes, aux maquillages et aux marionnettes « à l’ancienne ». Mais il déçoit aussi un peu de par la multiplication des sous-couches d’intrigues et d’un final où les explosions dans tous les sens prennent le pas sur l’atmosphère étrange qui avait été distillée tout au long de la première partie. Un objet intrigant et ambitieux, que le cinéaste avait pensé comme la première pierre d’un Star Wars de l’horreur. Du fait de son échec critique et commercial, il n’en fut rien.
    Napoléon
    Napoléon

    140 abonnés 1 563 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 avril 2021
    Une mise en scène de série b avec des acteurs peu motivés. Le scénario n'a rien d'original et est mal ficelé. Les maquillages et les costumes certes vieillissants gardent un certain charme.
    Yaes
    Yaes

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2021
    S’il est bien un film qui mérite le terme trop souvent galvaudé de « culte », c’est bien celui-ci. Œuvre aussi ambitieuse que narcissique (Clive BARKER adaptait ici son propre roman paru 2 ans plus tôt et envisageait dès le départ une trilogie), le long-métrage était promis à une belle carrière. Pourtant ce fut un four mémorable, que ce soit du côté des critiques que du public. L’auteur-réalisateur a longtemps accablé le studio d’avoir « charcuté » son film. Aujourd’hui, 30 ans après sa sortie, cela n’a que peu d’importance, car ceux qui ont aimé le film lui vouent une véritable adoration, alors que les autres l’ont oublié depuis longtemps.
    Et pourtant, ce film mérite grandement d’être reconsidéré, notamment au vu de la formidable « Director’s cut » éditée en décembre dernier. La restauration du métrage original est mémorable et rend véritablement hommage au travail graphique de Barker. Car c’est bien là l’un des attraits principaux de ce film : l’esthétique. En effet, après les excès sanguinolents d’Hellraiser et de sa suite et avant le scénario gore feutré de Candyman, le cinéaste s’est offert une parenthèse où une galerie de monstres tous plus surprenants les uns que les autres sont confinés (déjà !) dans un cimetière, à l’abri des regards et de la haine des humains. Les maquillages sont extrêmement soignés, les couleurs très travaillées, tous comme les longs travelings et les éclairages contrastés qui ponctuent le film.
    Car ça n’est pas l’histoire qui emporte l’adhésion de la version originale ! Force est de reconnaître que l’on ne comprend pas grand-chose à cette histoire de race de la nuit (les fameux Nightbreed du titre en VO), ni à l’histoire de ce Boone qui veut absolument les rejoindre, sous l’œil inquisiteur et menaçant de son psychiatre (surprenant David CRONENBERG, plein de sadisme et de retenue !). Mais si l’on n’accepte le mystère, l’on peut facilement se laisser emporter par ce film paraissant être un savant mélange d’horreur, de slasher movie et de love story. David LYNCH a fabriqué quelques chef-d’œuvre sur ce modèle (citons pêle-mêle Lost highway, Mulholland drive, la série Twin Peaks, Dune ou Twin Peaks – Fire walk with me). Alors, pourquoi pas Clive BARKER ?
    Si elle enlève un peu de mystère, la nouvelle version de Cabal s’étoffe d’une demi-heure de séquences rallongées ou inédites qui (enfin !) donnent de l’épaisseur aux personnages et explicitent un peu plus l’histoire. Certes, tout n’est pas clair comme de l’eau de roche, mais c’est aussi ce qui en fait le sel. Préservant une part d’étrange et d’inexpliqué, Barker nous montre un Boone (Craig SHEFFER) plus humain, plus ambigu, persuadé d’être un monstre, sans en avoir la preuve formelle. Ses relations avec sa petite amie Lori (Anne BOBBY) deviennent d’un seul coup beaucoup plus normales (du moins, au départ) : il existe même une vraie attirance entre eux, alors que le film de 1 990 peinait à nous faire croire qu’ils étaient en couple. Enfin, la relation qu’entretient Boone avec son psy est passionnante car fondée sur la dépendance et la culpabilité du patient que le praticien entretient pour son plus grand plaisir. Qui du médecin ou du patient est finalement le plus dérangé, pour ne pas dire malade ? Enfin, la façon dont est dépeinte la police de Midian, petite ville du fin fond de l’Amérique, est savoureuse, notamment à travers le personnage du capitaine Eigerman (Charles HAID), « protégeant » une ville aussi fasciste qu’arriérée.
    Je vous accorde que les meurtres ne paraissent pas plus justifiés dans une version que dans l’autre, mais il fallait bien garder l’esprit « slasher » qui est l’un des attraits du film. Mais ce qui est également notable, ce sont les fins qui diffèrent grandement. Si les deux sont ouvertes et laissent présager une suite à l’histoire, dans la première version, elle était axée sur le tueur en série qui devait poursuivre les monstres, alors que dans la seconde, le côté christique, voire messianique, est accentué et lui donne une tout autre saveur.
    MisterGore
    MisterGore

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Film réalisé par Clive Barker, Cabal reste dans le même style que Hellraiser, et on le ressent directement grâce à son univers, à l'histoire et aux personnages. Et notamment aussi pour les musiques qui se font à la perfection dans le fantastique, et on sent que c'est du style de Clive. Mais par dessus tout il est assez lent, certaines scènes ne sont pas assez intéressantes et nous font décrocher quelque fois. Les effets spéciaux sont très réussi, il est violent, c'est en haut de couleur et j'adore ça ! D'ailleurs il devrait même pas être -12 ans, plutôt -16. Et à propos des personnages, ils sont vachement travaillés et très bien construit, au niveau du look et à la façon dont ils se comportent. Mais le meilleur reste encore par dessus tout : Shuna Sassi, la féministe ayant des tas d'épines sur toutes les parties de son corps, ce qui nous rend plutôt effrayé et mal à l'aise. mais dommage qu'elle ait un gros manques de présence car elle m'intriguait beaucoup. Et je ne peux pas en dire plus sur les autres car ils n'ont rien d'extravagant, que ce soit dans leur propos composé de pauvres mots ne faisant presque pas l'avancer (le film) et le détailler beaucoup plus. Finalement on se retrouve avec un film aux dialogues non construit et assez pauvres, c'est pour ça que on ne peut pas chercher plus loin sinon on va s'en mêler les pinceaux, et j'ai du décrocher quelques fois. Le film ne fait pas peur, c'est pour cette cause que il est plus dans la fantastique, et non pas dans l'horreur, même si quelques fois l'ambiance et l'atmosphère sont anxiogènes.

    Pour conclure, le meilleur film de Clive reste Hellraiser, et c'est dommage d'avoir mis que 4 à celui-ci, mais ça reste un très bon film mais sans plus, où il restera pas gravé dans nos mémoires.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 662 abonnés 12 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2020
    Malheureux Clive Barker. "Nightbreed" est un film culte qui n'a pas eu le succès escomptè à sa sortie! De plus l'histoire a ètè remanièe et l'oeuvre remontèe sans l'autorisation de Barker! Et pourtant une nouvelle rèussite à l'arrivèe! Dans le monde souterrain de Cabal, le rèalisateur de "Hellraiser" met en scène des crèatures particulièrement originales pour l'èpoque et prouvent que celles-ci sont bien plus bienveillantes que leurs assaillants humains! Quand il s'agit de choquer ou d'innover, Barker n'est pas le dernier de la classe en instaurant une ambiance vraiment à part! Ce dernier emploie la souffrance à bon escient, histoire de dèvoiler le pourrissement de l'humanitè par l'intèrieur! Le meurtre, ici, est un acte bien rèel et peut naître dans l'esprit puis devenir chair et sang! L'endroit s'appelle « le Midian » . Ce n'est pas une ville, juste un cimetière et il ne fait pas bon d'y aller la nuit! Craig Sheffer s'en tire pas trop mal mais c'est Anne Bobby (un faux air de Juno Temple) que l'on remarque surtout! Quant à David Cronenberg (glacial et flippant schizophrène), il incarne la mort en toute simplicitè! Un Barker à rèèvaluer ne serait-ce pour son director's cut proche des 3h...
    Jean Begaud
    Jean Begaud

    1 abonné 158 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2020
    Clive Barker signait ici un excellent film fantastique , avec un bon casting , un bon budget et surtout du talent.
    Boone (Craig Sheiffer ) est hanté par d'étranges reves où il évolue dans un univers fantasmagorique , peuplé de créatures étranges. Parallèlement, sa vie est vraiment pas terrible et son psy ( David Cronenberg , excellent) essaie en apparence de lui apporter aide ( vraiment en apparence,quand on comprend quel rôle de psychopathe il tient ) soutien et médication pour régler ses problèmes existentiels.
    Boone trouvera la mort assez vite dans le film,et évoluera après sa mort dans ce lieu étrange " Midian" , un vieux cimetière qui cache en fait un monde souterrain ou évoluent des créatures impressionnantes, de par leur aspect exceptionnellement marquantes mais plutôt inquiétantes.Grâce a un travail de haute précision de l'équipe du film et des effets spéciaux , cet univers étrange et fantastique restera , a mon humble avis , ce qui aura été fait de mieux dans le genre dans les dernieres années du siècle passé.
    La dernière demie heure du film est explosive, ça bouge beaucoup et ça finit étrangement ( comment il aurait pu en être autrement ? )
    Bref,je recommande ce film a tous ceux qui chérissent les films fantastiques de qualité un peu vintage et je pense que beaucoup qui liront cette critique l'auront déjà visionné et l'auront apprécié a sa juste valeur,a n'en pas douter.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    685 abonnés 3 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2020
    Nightbreed s’empare de toute une galerie de freaks auxquels il accorde un rôle on ne peut plus ambivalent : ils sont monstrueux et terriblement tragiques à la fois, à mesure que le spectateur s’engouffre dans ces sous-sols grouillant de créatures qui sont autant de membres d’une même et grande famille contre laquelle s’acharne un seul et même docteur. C’est dire que le film ne se contente pas de faire progresser son récit, non il renverse peu à peu la polarité axiologique qui définit les espaces et leurs occupants : les souterrains perdent de leur noirceur première et s’exhibent dans tout ce qu’ils peuvent avoir de forain et de spectaculaire, ils deviennent le conservatoire d’une authenticité contrainte de vivre cachée au fond d’un cimetière, d’un droit à la différence qui est bafoué par celles et ceux qui y opposent moult armes à feu et moult discours scientifiques. Dès lors, le long métrage de Clive Barker s’apparente à une entrée en sauvagerie, mais différée : ce n’est que quand sont présentés et acceptés les monstres que le chaos survient, déchirant par le feu ou les balles les tissus sensibles développés jusqu’alors. Nous éprouvons aussitôt de la compassion pour ces êtres difformes mais remarquables parce que difformes ; le réalisateur réussit le tour de force de rendre attachantes des figures cannibales, violentes, visqueuses, grossies, bouffies, maladives. Son film est un long et divertissant envoûtement, porté par la sublime partition musicale de Danny Elfman : il convie son spectateur à prendre part à la révolte des freaks, tend à celui-ci un miroir dans lequel se projettent ses singularités fondamentales qui, à tout moment, pourraient l’exclure à son tour de la société de ses semblables et le contraindre à vivre reclus. Entre cauchemar et onirisme macabre, le film construit des passerelles sensibles ou psychiques entre les êtres, accorde à cette part d’ombre en chacun une figuration grand-guignolesque mais fortement politique, une révolte décomplexée et furieuse à l’égard des catégories, des étiquettes, des modes. Pour refonder, à la lumière de la différence, un peuple de la nuit.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 mai 2019
    Mon avis se fonde sur la version mutilée par la production de l'ouvrage éponyme (bizarrement il me semble que la version anglaise n'a pas retenu le titre original et a opté pour une appellation alternative, Nightbreed). De cette ambition première de Clive Barker, il n'en reste qu'une belle scénographie, étrange et dérangeante. Mais l'on sent que le scénario a subi des raccourcis rédhibitoires comme spoiler: au tout début lorsque Boone devient un Nocturne en quelques minutes sans que l'on ne sache comment ni véritablement pourquoi?
    . L'on perçoit que le propos était autrement plus riche que la version cinématographique actuelle, que cette histoire de mort-vivant rejoignant une communauté se terrant dans un lieu mythique était autrement plus étendue que le résultat final obtenu.
    Pour le reste, saluons l'incroyable David Cronenberg, bien plus charismatique en tueur psychotique que le héros principal campé par un trop mièvre Craig Scheffer affublé d'une Anne Bobby très insipide.
    Faut-il regarder Cabal? Oui, mais en saisissant que le résultat porté à l'écran n'est qu'une esquisse de ce que aurait due être l'oeuvre originale.
    Ricco92
    Ricco92

    220 abonnés 2 147 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 avril 2019
    Cabal est un type de film qui peut autant créer la fascination que le rejet. En effet, son appréciation dépend de l’affinité que le spectateur possède avec le genre d’univers dans lequel se déroule le long métrage. En effet, si l’histoire et l’interprétation (excepté celle de David Cronenberg qui est ici comédien alors qu’il est plus connu comme réalisateur ayant œuvré pendant 30 ans dans le cinéma fantastique avant d’aborder un style plus réaliste au XXIème siècle) ne sont pas extraordinaire et souvent clichés, Cabal vaut surtout son bestiaire de monstres. Les effets spéciaux sont très réussis pour l’époque (nous sommes juste avant l’avènement du numérique au cinéma mais les monstres présentés n’ont rien à envier aux effets spéciaux modernes et sont même souvent plus crédibles de par leur réelle existence physique) et Clive Barker fait preuve d’une imagination foisonnante pour inventer cet univers fantastique. Cependant, il faut être sensible à ce type d’univers pour l’apprécier réellement et ceci explique que les producteurs aient amputé le film à sa sortie (une version director’s cut est depuis sortie sur le bluray américain et a connu une diffusion unique en France dans le cadre des soirées Unknown movies du Club de l’Étoile le 28 avril 2019) et n’aient pas su le vendre (la bande annonce était montée comme celle d’un slasher), ce qui causa son échec commercial.
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