Le film d'Adrew V. McLaglen est un hommage au genre dans lequel s'est distingué son père, Victor McLaglen, comédien attiré de John Ford. Il faut donc aimer les conventions du western pour apprécier un film aussi conforme à la tradition. Ce cinéma-là est monumental, monobloc, péremptoire. On admire le paysage, les acteurs tannés, dont Jonh Wayne, formidable vieux de la vieille. On croise des légendes, comme Pat Garrett ou Billy the Kid. On pense à John Ford, le patron, dont l'élève a bien compris les leçons (humour, truculence, granduer, simplicité). Il y a aussi un thème que l'on pourrait baptiser le "syndrome de Liberty Valence", c'est-à-dire le conflit dialectique entre le droit et la force, la légalité et la trangression. Mais l'éssentiel, c'est peut-être le décor, les espaces, les prairies, les visages, les bêtes, les poncifs de légende.