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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 18 septembre 2023
M. Franz, un ancien marionnettiste, gère une petite fabrique de poupées où, secrètement, il miniaturise les personnes de son entourage pour les transformer en poupées…
Bert I. Gordon est un habitué des Séries B science-fictionnelles, juste après Le Fantastique Homme colosse (1957) et bien avant Village of the Giants (1965), il inverse le processus en rapetissant des humains pour en faire des poupées, voire même des marionnettes.
A la manière de Jack Arnold et son célèbre L'Homme qui rétrécit (1957), La Révolte des poupées (1958) ne réinvente rien mais s’en inspire grandement, tout comme Les Poupées du diable (1936) de Tod Browning.
Le scénario est tout ce qu’il y a de plus classique, le budget modeste se devine et on comprend mieux pourquoi la miniaturisation des personnages et la perspective qui s’en dégage sont aussi peu exploités (les décors sont minimalistes et les protagonistes, une fois réduits, se retrouvent limités à évoluer sur le coin d’une table, avec quelques objets qui font trois fois leur taille).
Côté trucages, on a droit à quelques plans en rétroprojection mais là aussi, il ne faut pas s’attendre à des effets d’optique mémorables, c’est le stricte minimum. Dans l’ensemble, c’est sympathique, mais assez anecdotique (ne vous fiez pas à l’affiche mensongère ou au titre d’origine “Attack of the Puppet People”, il n’y a pas d’attaque ni de molosse effrayant prêt à ne faire qu’une bouchée des minuscules victimes du marionnettiste).
Sally Reynolds trouve un emploi chez un fabricant de poupées, elle y rencontre là-bas un commercial dont elle tombe amoureuse. Mais celui-ci disparaît mystérieusement, alors la jeune femme se met à avoir des soupçons sur son patron qui se comporte de manière bien étrange envers ses poupées... Bon il est évident que le film pompe ouvertement sur le film de Jack Arnold, " L'homme qui rétrécit ", ou même sur " Les Poupées du Diable " que réalisa Tod Browning durant les années 30, mais Bert I. Gordon ( qui avait réalisé la même année le sympathique " l'Araignée Vampire " ) se sert de ces deux oeuvres de manière bien intelligence, surtout dans sa réalisation qui fait preuve d'un savoir faire étonnant, car celle-ci nous propose des séquences d'une grande richesse visuel - notamment celle où le personnage de Sally Reynolds se réveille miniaturisée, une scène forte et qui se révèle surtout très inattendue. Niveau artistisque, le film n'a rien à envier au film de Jack Arnold, tant les décors sont vraiment bien conçu et la photographie en noir et blanc s'avère d'une grande beauté, alors que les effets spéciaux sont magistrales et qu'elles donnent beaucoup de charme à l'ensemble. Le casting, qui est composé notamment de John Agar ( un habitué des westerns chez John Ford ), est particulièrement brillant, mais je retiendrais surtout la performance de John Hoyt, dans le rôle du machiavélique mais aussi touchant Mr Franz, qui offre un joli panel de son talent. Une rareté donc extrêmement réussi dans son style et qui mériterait d'être bien plus reconnue.